Hanté par des cauchemars
dont il ne comprend pas la signification, le professeur d'université
Peter Praud contacte le docteur Samuel Goodman, un spécialiste des
rêves qui lui propose de participer à une expérience lors de
laquelle les résultats révèlent qu'en fait, les cauchemars
récurrents que fait Paul n'en sont pas. Du moins les tests n'en ont
révélé aucun durant ses phases de sommeil pourtant agitées. Le
laboratoire du sommeil n'ayant abouti à rien de concret, Paul décide
de se lancer à la recherche de Marcia Curtis, une femme qui dans ses
rêves tue son époux Jeff, un ancien champion de tennis blessé à
la guerre. Paul apprend que l'homme en question a bien existé et
qu'il est effectivement mort voilà une trentaine d'années dans
d'étranges circonstances. Retrouvé noyé, son épouse fut un temps
soupçonnée de l'avoir tué mais n'a pas pour autant été reconnue
coupable de meurtre. Les cauchemars l'assaillant continuellement,
Paul est désormais persuadé d'être la réincarnation de Jeff
Curtis car lors de ses nuits agitées, il voir en rêve un pont et
une église qui existent réellement et qui se situent dans la ville
de Springfield où il n'a pourtant jamais mis les pieds. Accompagné
par sa compagne Nora Hayes qui finit par se décourager et décide de
retourner chez eux, Paul se débrouille désormais seul pour entrer
en contact avec Ann Curtis, la fille du défunt afin de se rapprocher
de Marcia...
The Reincarnation
of Peter Proud bêtement
traduit chez nous sous le titre La mort en rêve
est le trente et unième long-métrage (télévision comprise) du
réalisateur américain J. Lee Thompson qui plus tard finira sa
carrière en offrant plusieurs rôle à l'acteur Charles Bronson.
Mais pour l'instant, la vedette de cet étrange long-métrage qu'est
The Reincarnation of Peter Proud,
c'est l'acteur Michael Sarrazin dont le rôle le plus important sur
grand écran fut celui de Robert Syverton dans On
achève bien les chevaux
de Sydney Pollack et dont le plus marquant à la télévision fut
celui de la créature de l'excellente mini-série en deux parties
Frankenstein: la véritable histoire réalisée
en 1973 par Jack Smight et dans laquelle il jouait aux côtés de
Leonard Whithing, Jane Seymour et David McCallum. Auprès de Michael
Sarrazin, on retrouve l'actrice Margot Kidder, Lois Lane dans la saga
Superman
entre 1978 et 1987, Barbie Coard dans Black
Christmas
de Bob Clark en 1974 (que certains considèrent comme le tout premier
slasher), mais aussi et surtout les effrayantes jumelles Danielle et
Dominique Breton dans l'angoissant Sœurs de sang
de Brian de Palma un an auparavant. Comme l'indique le titre, l’œuvre
de J. Lee Thompson tourne autour du thème de la réincarnation. Le
réalisateur signe un long-métrage intriguant et parfaitement mis en
scène bien que certains raccourcis s'avèrent parfois gênants.
Mais
à dire vrai, connaître la vérité sur la mort de Jeff Curtis dès
les premières minutes est une option dont on se serait bien passé.
Car alors, les investigations menées par le héros ne trouvent plus
vraiment de justification autre que la simple curiosité. C'est
l'écrivain Max Ehrlich qui adapte ici son propre ouvrage. J. Lee
Thompson crée un étrange climat qu'accentue encore le montage
parfois épileptique réalisé par Michael F. Anderson. Parfois
construit sous forme de flash-back, The
Reincarnation of Peter Proud
est une œuvre intéressante mais malheureusement sans réelles
surprises. Margot Kidder a beau avoir été vieillie de quelques
décennies pour les besoins du récit, l'actrice conserve son charme
étrange et son caractère proche de la déviance. En épouse
meurtrière et alcoolique, son personnage se rapproche sensiblement
de celui qu'elle interpréta deux ans auparavant dans le
long-métrage particulièrement morbide de Brian de Palma...
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