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dimanche 25 avril 2021

Street Fighter - L'ultime combat de Steven E. de Souza (1994) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

En attendant la sortie prochaine du reboot de Mortal Kombat, je vous propose un tout petit cycle consacré aux adaptations sur grand écran de la franchise........ Street Fighter ! Oui, sa principale concurrente. Deux longs-métrage en tout et pour tout si l'on ne compte pas le film d'animation Street Fighter II, le film de Gisaburō Sugii sorti en 1994 ou les quatre OAV produits entre 1999 et 2010. Et pour faire les choses comme il se doit, commençons par le commencement avec Street Fighter - L'ultime combat de Steven E. de Souza (réalisateur, scénariste et producteur n'entretenant bien entendu aucun rapport avec la célèbre propriétaire d'une valise en carton!). Un titre français qui laisserait presque envisager qu'il s'agit de la séquelle d'un premier long-métrage, mais il n'en est rien. Au passage, on appréciera le titre Québécois Le Bagarreur de rue qui comme le veut la grande tradition canadienne est parfaitement ridicule. En fait, nous retiendrons surtout le titre original Street Fighter dont l'épure et la simplicité se suffisent à elles-mêmes. Une simplicité qui comme on s'en doute, se retrouve également dans le scénario de Steven E. de Souza. Ça n'est certes pas en fan du jeu vidéo original (et l'on parle bien là de l'énorme succès Street Fighter II qui connu une seconde vie sur Super Nintendo après avoir fait la joie des amateurs de baston sur les bornes d'arcade en 1991) sur lequel je m'acharnais inutilement que j'ai décidé d'aborder son adaptation mais en cinéphile impatient de découvrir le reboot de Mortal Kombat n'ayant rien trouvé de mieux à se mettre sous la dent en attendant !


D'un point de vue logique, historique, chronologique et pour éviter l'effet ''downgrade'' que pourrait engendrer la vision postérieure au titre tant attendu d'un long-métrage datant de 1994 d'un point de vue strictement artistique, mieux vaut donc reprendre les choses dans l'ordre. Il y a plus de vingt-cinq ans sortait sur les écrans de cinéma la toute première adaptation de la franchise Street Fighter. Sachant que le jeu en lui-même était dépossédé de tout scénario et ne faisait qu'enchaîner les duels les uns derrière les autres, deux options se présentent à Steven E. de Souza. Soit le réalisateur et scénariste reprend ce concept outrageusement simple et risque de ne combler que les fans purs et durs, soit il apporte un peu de poids à un sujet qui à l'origine ne semble engager rien de bon. Cela n'étonnera personne si l'on trouve dans le rôle principal du colonel William F. Guile l'acteur belge Jean-Claude Van Damme, immense star du cinéma d'action américain qui derrière lui a déjà tourné nombre de classiques du genre, tels Full Contact et Double Impact de Sheldon Lettich, Universal Soldier de Roland Emmerich ou Chasse à l'homme de John Woo. Plus étonnante est par ailleurs la présence de l'irrésistible chanteuse australienne Kylie Minogue dans le rôle de Cammy White. Si le personnage de Guile reprend celui du jeu original, Cammy White apparaît pour la première fois dans le jeu Super Street Fighter II: The New Challengers qui est la quatrième version de Street Fighter II édité à l'époque par la société japonaise Capcom...


On retrouve bien sûr les personnages emblématiques de la saga de jeux vidéos parmi lesquels M. Bison, la charmante Chun-Li Zhang, le yogi Dhalsim, l'hypertrophié Sagat, le sumotori Honda ou encore le lutteur sibérien Zangief. Nous retrouvons même l'acteur Robert Mammone dans le rôle de Blanka, cet homme dont l'apparence dans le long-métrage résulte d'expériences génétiques, mais un look, au final, assez peu fidèle au personnage du jeu vidéo. À la question du simple portage ou de l'ambitieux scénario, Steven E. De Souza répond en signant un long-métrage extrêmement mauvais. Ambitionnant de réaliser une œuvre dépassant son seul statut de film d'arts martiaux, le voici rêvant d'un hybride entre Star Wars et James Bond. Deux franchises auxquelles, on s'en doute, Street Fighter ne ressemble absolument pas. On regretterait finalement presque la première option qui aurait consisté à ne proposer qu'une succession de combats entre les divers protagonistes issus du jeu vidéo. Car à dire vrai, le long-métrage n'a que de très, très, très lointains rapports avec celui-ci. Ôtez les Guile, Bison, Zhang, Ryu, Zangief, Blanka et autres personnages de la franchise et Street Fighter ne ressemble alors guère plus qu'à un vulgaire film d'action, de surcroît, très mauvais. Les combats sont tristes à mourir et dénués de toute chorégraphie digne de ce nom. Certains personnages du jeu vidéo sont à peine reconnaissables, l'humour tombe à l'eau et quant à la caractérisation des personnages, elle demeure simplement inexistante. À part quelques sympathiques plans tournés à Bangkok en Thaïlande, Street Fighter est une purge. Un nanar qui a tout de même coûté la modique somme de trente-cinq millions de dollars à la production...

 

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