Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 13 avril 2021

The Incredible Shrinking Woman de Joel Schumacher (1981) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

En 1957 sortait sur les écrans de cinéma l'un des plus grands films de science-fiction des années 50, The Incredible Shrinking Man de Jack Arnold. En pleine mode où les créatures de toutes sortent se mettaient à grandir dans d'effroyables proportions (Tarantula ! que réalisa lui-même le réalisateur trois ans auparavant ou Them ! de Gordon Douglas en 1954), Jack Arnolds décide d'inverser le principe en mettant en scène Scott Carey, un homme ordinaire qui à la suite d'une sortie en bateau et après avoir été en contact avec une brume étrange se mettait à rapetisser jusqu'à atteindre la taille d'un insecte. L'intrigue situait alors le plus intéressant de son intrigue dans la cave de sa propre demeure où il allait notamment affronter une araignée plus grande qu'il ne l'était lui-même. Adaptation cinématographique de la nouvelle écrite par le romancier américain Richard Matheson parue en 1956, The Shrinking Man, le film est considéré comme un classique de la science-fiction. Statut qu'il conserve d'ailleurs plus de soixante-ans après sa sortie. Le concept fut reprit à la fin des années quatre-vingt par le réalisateur Joe Johnston avec le fameux Chérie, j'ai rétréci les gosses dans lequel l'acteur Rick Moranis en inventeur de génie mais laborieux était le créateur d'une machine qui par accident allait réduire dans de ridicules proportions ses enfants ainsi que ceux de ses plus proches voisins. Énorme succès dans les salles, le long-métrage de Joe Johnston n'est cependant pas le premier à avoir repris le concept du roman de Richard Matheson puisque le 30 janvier 1981 sort sur les écrans américains la seconde adaptation officielle du célèbre ouvrage. D'abord confié au réalisateur John Landis, celui-ci refuse finalement d'en assurer la réalisation et c'est un autre grand cinéaste qui se retrouve aux commandes du projet...


Joel Schumacher... FUTUR grand cinéaste devrions-nous plutôt dire puisqu'en 1981, il n'a derrière lui que deux téléfilms réalisés en 1974 et 1979. On peut donc affirmer qu'il demeure encore inconnu chez nous, les Générations Perdue, L'expérience Interdite ou Chute Libre n'ayant même pas encore pris la forme de projets. Alors qu'un quart de siècle auparavant Jack Arnolds avait traité son sujet avec un minimum de sérieux, Joel Schumacher opte pour une vision beaucoup plus joyeuse du thème. Première différence entre le héros du premier et celui du second : désormais, il ne s'agit plus d'un homme mais d'une femme. Ensuite, ça n'est plus en passant à travers un brouillard à l'origine mystérieuse que Pat Kramer se met à rétrécir mais à la suite d'une combinaison de produits ménagers avec lesquels elle est entrée en contact. Interprétée par l'actrice Lily Tomlin (qui au beau milieu d'une riche carrière au cinéma et à la télévision apparaîtra notamment dans Desperate Housewives dans le rôle de Roberta Simmons), il s'agit d'une femme d'intérieur elle aussi tout à fait ordinaire, mère de trois enfants et épouse de Vance (l'acteur Charles Vance que l'on pu découvrir dans Rosemary's baby de Roman Polanski en 1968 ou Beethoven de Brian Levant en 1992), un publicitaire. Au fur et à mesure qu'agit l'étrange mixture responsable de son état, Pat devient célèbre non seulement auprès des habitants de son quartier qui s'agglutinent devant sa maison mais aussi et surtout auprès des médias. Bientôt, elle devient si petite que sa famille lui offre une maison de poupée, comme cela fut le cas pour le héros de The Incredible Shrinking Man. C'est alors là que les deux longs-métrage divergent d'un point de vue scénaristique, outre leur ton foncièrement divergents...


Alors que le héros du long-métrage de 1957 se retrouvait seul et isolé dans sa propre cave, Pat, elle, n'a jamais été aussi bien entourée et intéresse même une équipe de scientifiques mal intentionnés qui en kidnappant la mère de famille espèrent trouver la formule qui leur permettra de réduire des populations entières. Si le propos laisse envisager un ton sérieux, le public a droit aux gaudrioles incessantes de ses interprètes. Joel Schumacher n'ayant apparemment pas l'intention de calmer le jeu même lorsque cela semble nécessaire, le réalisateur oppose des scientifiques ultra caricaturaux et surtout, un singe prénommé Sidney sous le costume duquel se cache le spécialiste des effets-spéciaux de maquillage Rick Baker. Si le ton de The Incredible Shrinking Woman est furieusement léger, il n'en demeure pas moins que le film bénéficie de quelques effets visuels plutôt réussis malgré l'allégement d'un budget qui passa alors de trente à dix millions de dollars. Si certaines séquences proposent un humour relativement lourd, on appréciera par contre le soin apporté à certains décors aux proportions revues à la hausse ou le travail sur la profondeur de champ qui permet à l'actrice principale d'être parfaitement intégrée dans des décors où évoluent des personnages à taille normale. Bien sûr, en comparaison du film de Jack Arnolds, celui de Joel Schumacher fait pâle figure. Il n'empêche que The Incredible Shrinking Woman est parfois très drôle (ce gorille que rien dans l'interprétation de Rick Baker ne fait pour rendre crédible) et propose certaines séquences vraiment très réussies (la scène du broyeur d'évier). Détails amusants : comme le noteront sans doute certains spectateurs, Lily Tomlin interprète plusieurs rôles à l'écran. De plus, la fin laissait présager une séquelle lorsque l'héroïne découvre au moment où s'inverse le phénomène, qu'elle ne cesse cette fois-ci plus de grandir...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...