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vendredi 23 avril 2021

L'invasion des piranhas d'Antonio Margheriti (1978) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Antonio Margheriti, que les amateurs connaissent également sous le nom d'Anthony M. Dawson (pseudonyme sous lequel il réalisa notamment Apocalypse domani en 1980 ou Il mondo di Yor trois ans plus tard) fut l'auteur en 1978 de L'invasion des piranhas, traduction française d'un long-métrage en réalité intitulé Killer Fish dont on ne doutera pas un seul instant de l'opportunité d'un réalisateur qui surfe alors sur le succès du Piranhas de Joe Dante sorti quatre mois plus tôt seulement, lui-même très inspiré de l'un des grands classiques du cinéma d'épouvante signé de Steven Spielberg Les dents de la mer qui vit quant à lui le jours sur grand écran en 1975. Mais alors que certains le désignent comme la suite du long-métrage de Joe Dante (en Allemagne, le film est abusivement intitulé Piranhas II, die Rache der Killerfish) L'invasion des piranhas n'entretient aucun rapport direct avec celui-ci. D'ailleurs, une fausse suite officielle sera mise en chantier quelques années plus tard sous le titre Piranha Part Two: The Spawning (Piranha 2 : Les Tueurs volants), premier long-métrage du réalisateur américain James Cameron qui signait là, une purge authentique. Sous pseudo, le réalisateur italien Antonio Margheriti met les petits plats dans les grands puisqu'il convoque non pas une mais plusieurs vedettes du cinéma outre-atlantique. Au titre desquelles on retrouve en tête d'affiche l'acteur Lee Majors, surtout célèbre pour avoir interprété les rôles principaux des séries télévisées L'Homme qui valait trois milliards et L'Homme qui tombe à pic. À ses côtés, l'actrice américaine Karen Black à la carrière notable, parcourue de quelques chefs-d’œuvre, entre films d'épouvante, catastrophes, thrillers, science-fiction et comédies...


Quant à Margaux Hemingway, elle n'a débuté sa carrière que deux ans auparavant avec Viol et Chatîment de Lamont Johnson avant de rejoindre le casting de L'invasion des piranhas. Plus étonnante est la présence de l'américaine Marisa Berenson qui avant cela joua pour Luchino Visconti ou Stanley Kubrick. Acteur dont le visage est resté célèbre notamment après qu'il ait interprété le rôle principal de Brent dans Le Secret de la planète des singes, James Franciscus campe ici le personnage de Paul Diller, l'organisateur d'un hold-up auquel participent Lasky (Lee Majors), Kate (Karen Blackà, et les frères Llyod (Charles Guardino) et Warren (Franck Pesce). Une sous-intrigue qui bouffe déjà le tiers d'un long-métrage qui ne consacre pour l'instant pas une seule seconde de ses trente premières minutes aux poissons carnassiers du titre. L'un des aspects les plus inattendus du long-métrage se situe au niveau de la bande originale signée Guido et Maurizio De Angelis qui signent une partition parfois disco qui colle relativement mal à certaines séquences (dont une poursuite en pleine jungle). Le scénario de Michael Rogers reste constant dans sa médiocrité. Séquences ''humoristiques'' tournées autour d'une piscine, conflits entre les divers membres du groupe de cambrioleurs, jalousies féminines, personnages secondaires inutiles, le film tente parfois de composer avec le charme relatif de certains interprètes (Lee Majors/Margaux Hemingway), se veut d'un exotisme suranné et artificiel, le tout étant ponctué d'attaques ''ichtyennes'' d'un niveau bien inférieur à celles qu'offrait l’œuvre de Joe Dante.


À titre de comparaison, ceux qui en matière de scènes d'horreur espèrent du caviar d'esturgeon devront compter plutôt sur des œufs de poule ''Top Budget'' de chez Intermarché ! Par contre, et c'est sans doute là que L'invasion des piranhas prend de la hauteur, ce qui semble être davantage un film d'aventures exotiques qu'un film d'horreur ou d'épouvante offre une séquence d'une durée avoisinant les dix minutes lors de laquelle le long-métrage d'Antonio Margheriti se mue en un film catastrophe plutôt réussi. Si l'ouragan qui passe derrière un barrage est totalement foiré d'un point de vue visuel, ses conséquences sur l'environnement donnent par contre lieu à quelques passages remarquables. Barrage qui cède sous la pression des eaux, raz de marée, explosions au cœur d'une usine, cette poignée de minutes mérite à elle seule que l'on consacre du temps à L'invasion des piranha. Et ce, malgré ses dialogues indigents qui trouvent leur summum lors des séquences de shoots entre des mannequins et le photographe Ollie qu'interprète l'acteur américain Roy Brocksmith. Une fois le ciel redevenu plus clément, les piranhas du titre se mettent enfin en action. Mais alors que l'on aurait pu espérer quelques gros plans de mâchoires s'en prenant à la chair de leurs victimes, Antonio Margheriti choisit une option beaucoup plus économique puisque les victimes une fois jetées à l'eau, seule des flaques rouges faisant immédiatement référence à de la sauce tomate qui aurait été déversée figurent les morsures infligées. À part un squelette découvert sous la surface au beau milieu de l'intrigue, ne comptez pas voir le moindre poisson dévorer la moindre chair. Autant L'invasion des piranha réserve-t-il une excellente surprise lors du dernier tiers, autant les amateurs de purs films d'horreur risquent de rester sur leur faim...

 

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