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vendredi 23 avril 2021

Trilogy of Terror II de Dan Curtis ( 1996) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Vingt et un ans après avoir réalisé en 1975 une première anthologie intitulée Trilogy of Terror, le réalisateur Dan Curtis revenait avec une séquelle tardive dénuée des qualités visuelles qui faisaient tout le charme de la première salve interprétée par l'actrice Karen Black. Désormais remplacée par Lysette Anthony qui à son tour incarne l’héroïne des trois nouveaux segments que constitue Trilogy of Terror II, cette séquelle bénéficie une fois de plus de la fertile imagination de l'écrivain Richard Matheson qui en compagnie du réalisateur, de Henry Kuttner et de William F. Nolan, imagine des histoires à haute teneur horrifique qui en comparaison des sketchs de 1975, paraissent malheureusement bien faiblards. À dire vrai, de The Graveyard Rats, Bobby et He Whoe Kills, il n'y a guère que le premier qui puisse donner un sens à l'existence de cette seconde cuvée qui d'une manière presque générale est décevante. Oublions très vite le troisième sketch qui n'est qu'une resucée moderne mais néanmoins ratée de celui qui clôturait le premier volet de La Poupée de la terreur pour nous concentrer sur les deux premiers et surtout sur celui qui ouvre le bal puisqu'en effet, le second est lui aussi anecdotique et surtout, parmi les six segments que constituent l'intégrale des deux anthologies, sans doute le plus mauvais. On y retrouve Lysette Anthony dans le rôle de Laura, la mère d'un jeune garçon mort noyé voici quelque temps.


De retour dans la demeure bordée par l'océan où eu lieu le drame, la jeune femme profite de l'absence de son époux pour dessiner au sol un pentagramme et invoquer des esprits maléfiques afin de faire revenir son fils d'entre les morts. Si l'invocation donne des résultats convaincants puisque Bobby refait surface, sa mère n'en est pas pour autant soulagée puisque le garnement va se révéler particulièrement violent et pervers envers sa génitrice.Un épisode qui pose une question quant à la disparition de l'adolescent : accident ou meurtre volontaire ? En tout cas, Bobby est un sketch médiocre, au fort potentiel gâché par une mise en scène totalement plate que vient pervertir une bande originale lamentable signée de Bob Cobert. Pourtant déjà auteur de celle de la première anthologie ou bien même de celle de Burnt Offerings, LE chef-d’œuvre de Dan Curtis...Si Trilogy of Terror II a un tant soit peu d'intérêt, c'est grâce au premier sketch intitulé The Graveyard Rats. Car une fois faite abstraction de l'indigeste partition musicale du compositeur qui durant plus d'une heure et vingt-cinq minutes propose d'imbuvables nappes de synthés typiques de certaines séries fantastiques des années quatre-vingt dix, d'un visuel de téléfilm qui pique la rétine et d'un doublage en français parfois insupportable (le pauvre Matt Clark qui interprète le personnage de l’irascible Roger Ansford lors du premier sketch est affublé d'un timbre insupportable), l’épisode s'avère fort agréable d'autant plus que sa conclusion se révèle d'un sadisme rare.


The Graveyard Rats met en scène Lysette Anthony qui sous une coiffe blonde cache l'épouse d'un riche homme d'affaire cloué dans son fauteuil roulant. Alors qu'il découvre que sa femme le trompe avec un certain Ben (l'acteur Geraint Wyn Davies), le mari menace son épouse de divulguer à certains magazines le contenu de vidéos sur lesquelles sont enregistrés les ébats de la jeune femme et de son amant. Ce dernier propose alors à sa maîtresse de tuer son époux. En contrepartie, celle-ci touchera l'énorme héritage du vieil homme et son amant prendra la place du mort au sein de son entreprise. Malheureusement, Roger qui avait pour habitude d'être méfiant a laissé de fortes sommes d'argent sur des comptes cryptés. Son épouse et son amant se mettent alors en quête de microfilms sur lesquels apparaîtraient les codes qui leur permettraient de mettre la main sur la fortune de son mari... Pour un premier sketch, The Graveyard Rats s'avère particulièrement implacable. Un mari retors, abjecte, une épouse infidèle et un amant arriviste. Comme lors de la première anthologie de 1975, l'héroïne cache ici parfaitement son jeu jusqu'à la dernière minute. Un récit où les antagonistes se croisent et finissent tous par payer leur affreux comportement. Dommage que la suite ne soit pas du même niveau puisque Bobby est affreusement plat. Quant à He Whoe Kills, il se permet d'être un remake bien moins surprenant que ne pouvait l'être l'épisode Amelia de vingt et un ans son aîné...

 

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