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lundi 5 avril 2021

Coffy, la panthère noire de Harlem de Jack Hill (1973) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Amateur de coiffures afro, de jazz à tendance funky et de blaxploitation, bienvenue à vous. Aujourd'hui, nous allons évoquer l'un des plus célèbres longs-métrages de cette catégorie visant à revaloriser l'image des afro-américains durant le courant des années soixante-dix. Contraction de Black (pour noir) et d'exploitation, la blaxploitation trouvait en ce début des années soixante-dix l'une de ses plus lumineuses représentantes en la personne de Pam Grier, authentique star de ce courant comptant de nombreux films parmi lesquels un certains nombre la mirent en vedette. Poitrine opulente ''meyerienne'' (Pam Grier débuta d'ailleurs sa carrière au cinéma dans Beyond the Valley of the Dolls de Russ Meyer en 1970), courbes parfaites, peau d'ébène, il n'en fallait pas plus pour que le réalisateur Jack Hill en fasse ici une icône aussi voluptueuse que dangereuse. La version noire et féminine de Paul Kersey, héros de la saga Un justicier dans la ville interprétée par Charles Bronson et initiée en 1974 par le réalisateur Michael Winner. Comme chez son homologue masculin, Coffy (qu'interprète donc Pam Grier) a toutes les bonnes raisons d'en vouloir à ceux qu'elle a choisi de châtier durant un peu plus d'une heure trente. Parce que sa jeune sœur est tombée sous le ''charme'' des paradis artificiels et dans le monde de la prostitution, Coffy, dite la panthère noire de Harlem (comme aime à le souligner le titre français), Coffy est bien décidée à faire payer de leur vie aux barons de la drogue et accessoirement à tous ceux qui gravitent autour d'eux, la condition dans laquelle se trouve actuellement sa cadette.


Compagne d'un homme qui s'apprête à gravir les échelons politiques, la jeune femme use de ses atouts physiques pour intégrer l'agence d'escort-girls que dirige un certain King George. Son projet ? Remonter jusqu'au sommet, l'italien Arturo Vitroni, lequel est notamment protégé par son homme de main Omar... Si Coffy, la panthère noire de Harlem ne brille absolument pas par son scénario (écrit par Jack Hill lui-même), il permettra aux ''blancs-becs'' ou plus simplement aux ''blaxploitationophiles'' en herbe de se faire une idée assez précise de ce à quoi ressemble ce courant principalement interprété par des femmes et des hommes de couleur. Bien que l'homme noir y soit la vedette, cela ne l'empêche pas d'y être parfois décrit comme un individu corrompu comme le démontre le personnage incarné par Robert DoQui (dont la longue carrière au cinéma lui permit entre autre d'incarner le rôle du sergent Reed dans RoboCop de Paul Verhoeven en 1987). La corruption de l'homme blanc étant forcément à l'origine de celle de certains membres de la communauté noire, celle-ci est d''abord personnalisée par la présence à l'écran du personnage Arturo Vitroni qu'interprète Allan Arbus. Il faut noter la présence à l'écran de l'acteur américain d'origine arménienne Sid Haig, décédé voilà deux ans et qui depuis 2003 était devenu l'acteur fétiche du musicien, chanteur et réalisateur Rob Zombie.


Coffy, la panthère noire de Harlem, c'est tout le charme des années soixante-dix réuni en quatre-vingt dix minutes. Les rue de Harlem, ses putes, ses maquereaux, ses flics en uniformes, ses boites de strip-tease, mais aussi ceux qui veulent que les choses changent. Du moins, en apparence. C'est surtout la présence à l'écran de Pam Grier qui après avoir endossé à quatre reprises le rôle de prisonnière dans autant de longs-métrages connus sous l'appellation WIP (pour Women in Prison) s’érige ici en infirmière justicière n'hésitant pas (tout comme l'ensemble du casting féminin d'ailleurs) à se foutre à poil ! Difficile sera pour les détracteurs du genre Blaxploitation d'évoquer un quelconque message pro-black ou anti-blancs (ou vice versa) puisque sans distinction aucune, Jack Hill et son bras armé Pam Grier s'en prennent autant à l'une et l'autre de ces couleurs. Tout juste le réalisateur s'en prend-il ouvertement au machisme qui imprime la bobine de la première à la dernière seconde. C'est donc à l'homme et peut-être même plus au mâle qu'il incarne en général que s'attaquent le réalisateur et sa star. Même sans être doté d'un scénario remarquablement abouti, Coffy, la panthère noire de Harlem demeure un classique de la blaxploitation et un œuvre culte du septième art...

 

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