Un vol de la compagnie American Overseas Airlines au départ
de Londres et à destination de Los Angeles transporte une dizaine
de passagers ainsi que six membres d'équipage. Dans la soute, des
bagages, un chien, mais surtout les restes d'une chapelle. Parmi les
voyageurs, Alan et Sheila O'Neill, les ''heureux'' propriétaire des
vestiges, Mademoiselle Pinder, la propriétaire du chien, l'ancien
prêtre Paul Kovalik accompagné de Manya ou encore le docteur
Enkalla. Quelques instants après que l'avion ait décollé, des
perturbations climatiques semblent être la cause d'un étrange
phénomène : en effet, l'avion stationne dans les airs au même
endroit depuis qu'une curieuse explosion s'est produite dans la soute
à bagages. Alors que mademoiselle Pinder prédit aux propriétaires
de la chapelle l'éruption prochaine d'un événement dramatique, les
esprits s'échauffent. Peu à peu, les événements s'enchaînent, à
commencer par un froid glacial surgissant de la soute et par la mort
de l'un des membre d'équipage. Alors que Mademoiselle Pinder affirme
qu'il s'agirait de l'esprit vengeur d'un ancêtre de Sheila O'Neill
brûlé sur le bûcher il y a des siècles en arrière, certains
commencent à croire en ses propos et décident d'agir avant que les
événements ne tournent à la catastrophe...
Catastrophe... voilà un mot qui colle bien à ce téléfilm intitulé The Horror at 37,000 Feet
et diffusé pour la toute première fois aux États-Unis sur CBS
le 13 février 1973.
Réalisé par David Lowell Rich (qui réalisera notamment les films
catastrophes Terreur
sur le Queen Mary
et Airport 80
Concorde). Tous
les éléments d'un bon petit film d'épouvante y sont ajoutés afin
de livrer un hybride plutôt intéressant. À commencer par le
casting constitué d'interprètes célèbres. Dans le rôle du
Capitaine Ernie Slade, l'acteur Chuck Connors. Dans celui d'Alan
O'Neill, Roy Thinnes, le David Vincent de la série culte Les
Envahisseurs. Et
puis, l'on retrouve également dans la peau de l'ancien prêtre Paul
Kovalik, le Capitaine Kirk de la célèbre et tout aussi culte série
de science-fiction, Star
Trek. Côté
femmes, on retrouve l'actrice Lynn Loring dont la carrière au cinéma
fut courte mais celle à la télévision, beaucoup plus importante.
Jane Merrow tourna pour le grand et le petit écran, l'actrice
apparaissant notamment dans Le
Fantôme de l'Opéra
de Terence Fisher en 1962 ou La
Fille de jack l’Éventreur
de Peter Sasdy en 1971. Notons également la présence de Darlene
Carr qui fit une Doris particulièrement convaincante dans le
nauséeux Les Proies
de Don Siegel aux côtés de Clint Eastwood ou de la jeune Mia
Bendixsen qui à l'époque du téléfilm était âgée de neuf ans
seulement...
L'un des atouts de The
Horror at 37,000 Feet,
c'est son cadre. En choisissant d'invoquer le surnaturel à bord d'un
avion de ligne, David Lowell Rich crée un climat anxiogène accru
par l'impossibilité de fuir et par l’exiguïté des lieux.
Ensuite, plutôt que de faire appel à des effets-spéciaux trop
grandiloquents, c'est à l'aide de quelques effets, simples, mais
réussis, qu'il parvient à rendre crédible la présence d'une
entité véritablement hostile. Grâce à l'impeccable interprétation
de chacun, le téléfilm diffuse une angoisse sourde et une tension
pesante. Un climat déjà très chargé qu'accentue le comportement
de certains personnages. En effet, face aux événements, certains
perdent le contrôle et se comportent comme au temps de
l'inquisition. Référence volontaire ou non, le titre de ce téléfilm
qui finira apparemment par être exploité sur grand écran rappelle
un excellent épisode de la série The
Twilight Zone diffusé
dix ans auparavant sur le petit écran. Intitulé Nightmare
at 20,000 Feet, il
voyait déjà William Shatner vivre à bord d'un avion de ligne un
véritable cauchemar. The
Horror at 37,000 Feet est
une très bonne surprise. Et même si le budget semble avoir été
relativement faible, David Lowell Rich parvient à mettre en scène
une œuvre horrifique convaincante...
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