Alors que jusqu'à son
cinquième volet, la saga de films Sharknado
était demeurée comme l'une des meilleures propositions en matière
de comédies horrifiques axant son sujet autour des requins. Mais
alors que le réalisateur américain Anthony C. Ferrante revenait en
2018 avec le tout dernier volet de la saga intitulé Sharknado
6: The Last Sharknado, It's About Time,
la déception est au rendez-vous. Car en mettant le paquet sur le
voyage dans le temps et sur les effets-spéciaux discount comme cela
a toujours été le cas depuis les débuts de la franchise en 2013,
Anthony C. Ferrante a cette fois-ci été sans doute beaucoup trop
loin dans le délire. Mais surtout, l'homme propose un produit mal
dégrossi, brouillon, bordélique et si peu cohérent en terme de
montage et d'évolution de l'intrigue que ce sixième volet échappe
à toute compréhension. Si l'on est habitué depuis le début à ce
que les interprètes fassent preuve d'un talent tout relatif en terme
de jeu d'acteur, que les effets-spéciaux soient d'une autre époque
ou que la réalisation laisse le champ libre à une certaine forme
d'improvisation, Sharknado 6: The Last Sharknado,
It's About Time surenchérit
dans tous les domaines qu'aborde la saga depuis ses origines...
Mais
ce sixième chapitre ressemble d'abord à une sorte d'hommage rendu
aux personnages récurrents de la saga pour bons et loyaux services
rendus à la nation américaine. Et pourtant, les fans se souviennent
sans doute que lors du précédent épisode, le héros Fin Shepard
n'était pas parvenu à éviter la destruction de l'humanité.
Hommage car sachant que Sharknado 6: The Last
Sharknado, It's About Time devait
être le dernier épisode, le scénario de Thunder Levin, qui pour la
sixième fois est en charge de créer les aventures campées par l'un
des anciens héros de la série Beverly Hills
90210,
l'acteur Ian Ziering, réintègre plusieurs personnages disparus lors
du précédent épisode Sharknado 5: Global
Swarming.
On retrouve donc Cassie Scerbo qui interprétait la serveuse Nova
Clarke ainsi que Tara Reid qui elle, incarnait l'épouse de Fin,
April Dawn Wexler-Shepard. À noter également la présence de
l'actrice Vivica A. Fox qui quatre ans après avoir participé au
tournage du second épisode Sharknado : The
Second One
dans le rôle de Skye devait donc réapparaître dans le dernier.
Précisons également la présence de l’actrice et fille du
producteur américain Aaron Spelling, Tori Spelling qui lors d'une
toute petite apparition fait référence en présence de Ian Ziering,
de leur participation commune à la série Beverly
Hills 90210...
Sharknado 6: The
Last Sharknado, It's About Time propose
un voyage dans le temps qui démarre à la préhistoire. Fin y combat
un tyrannosaure avant de chevaucher en compagnie de Nova et d'April
le dos d'un ptérodactyle. Puis ils se retrouvent au moyen-âge au
temps d'Arthur et de Merlin l'enchanteur, sont confrontés ensuite à
l'armée britannique lors de la Guerre d'indépendance, se retrouvent
en plein Far West et même dans le futur. En chemin, ils croiseront
donc Merlin, mais également d'autres figures historiques telles que
Benjamin Franklin (Leslie Jordan), George Washington (Darrell
Hammond), Billy le Kid (Janathan Bennett), Jeanne d'Arc (Sharon
Desiree) ou encore Mohammed Ali (Shad Gaspard). Un programme au
départ très alléchant mais en abandonnant le scénario et la mise
en scène à des interprètes en totale roue libre, le réalisateur
fait une grave erreur Sharknado 6: The Last
Sharknado, It's About Time
ne demeure plus qu'une parodie de parodie, pas drôle et ne proposant
jamais aucune situation vraiment plaisante à regarder. Tellement
bordélique que ce sixième épisode souffre d'un manque de cohésion
rarement vu sur grand écran ou comme ici, à la télévision. Plutôt
que d'avoir réussi un épisode mémorable venu clore une saga
parfois jouissive, Anthony C. Ferrante semble avoir tout fait pour
l'enterrer pour que personne d'autre que lui n'aie l'idée un jours
de l'exhumer. Si telle était son intention, alors le pari est gagné
car Sharknado 6: The Last Sharknado, It's About
Time
est une purge...
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