Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 13 avril 2020

La Dernière Maison sur la Gauche de Dennis Iliadis (2009) - ★★★★★★★☆☆☆




Piranha de Joe Dante, Massacre à la Tronçonneuse et Poltergeist de Tobe Hooper, Suspiria de Dario Argento Zombie et The Crazies de George Romero, ou Maniac de William Lustig. Tous ces films et bien d'autres ont en commun d'avoir été adaptés à nouveau sur grand écran bien des années plus tard avec plus ou moins de bonheur. Wes Craven eut aussi l'occasion de voir plusieurs de ses classiques remis au goût du jour. Il y eut La Colline a des Yeux, Les Griffes de la Nuit, et bien sûr La Dernière Maison sur la Gauche, premier long-métrage d'un cinéaste qui a pratiquement voué toute sa carrière au fantastique et à l'horreur. Pour ce dernier, c'est le réalisateur grec Dennis Iliadis qui s'y est collé. Auteur avant cela du thriller Hardcore, il reprend le scénario de Wes Craven et charge Adam Alleca, Carl Ellsworth et Mark Haslett de le réadapter. Déjà particulièrement brutal à l'origine en 1972, le cinéma d'épouvante en général et les survivals en particulier ayant largement évolué en trente ans, la version de 2009 sublime la violence de son aîné en repoussant encore plus loin les limites de l'horreur. Excessivement violent, cette nouvelle mouture ne ménage pas son public et ose revendiquer une violence jusqu’au-boutiste.

L'originalité du long-métrage de Wes Craven se retrouve une fois de plus dans ce remake plutôt efficace. En effet, loin du déroulement classique inhérent au genre, le réalisateur américain imaginait déjà la vengeance d'un couple entre les mains duquel tombaient les bourreaux de leur fille assassinée quelques heures plus tôt. Visuellement, les deux œuvres n'ont pas grand chose en commun. Poisseuses et délavées, les images de 1972 ont laissé la place à un univers sombre et esthétiquement proche de celui qu'abordent généralement les remakes des grands classiques du rape and revenge des années 2000. Terminées donc, les années soixante-dix et le look un peu cheap de ses personnages. Les filles sont toujours aussi jolies tandis que les mâles ressemblent davantage à des gravures de mode que par le passé. Oublié l'acteur culte David Hess, lequel abandonne sa place au profit d'un Garret Dillahunt plutôt séduisant.

Mais les méchants de l'histoire ont beau avoir une belle gueule, ils n'en sont pas moins d'une très grande perversité. Tout comme dans l’œuvre originale de 1972, Marie et sa copine Paige vont passer quelques heures terriblement éprouvantes auprès de leurs bourreaux Krug, Sadie et Francis. Couteau planté à plusieurs reprises dans le ventre de l'une, la seconde, elle, sera violée puis laissée pour morte, une balle dans le dos. Bon, si le viol n'est pas aussi traumatisant que celui de Monica Belucci dans Irréversible de Gaspar Noé, la scène envoie quand même du lourd. Tellement d'ailleurs que l'on sent bien que les bourreaux eux-mêmes réalisent qu'ils sont peut-être allés trop loin. Les scènes d'horreur sont en comparaison relativement modestes. Inutile de s'attendre à un festival de gore exposant des corps découpés en morceaux dans un feu-d'artifices d'hémoglobine (quoique...). En matière d'horreur, La Dernière Maison sur la Gauche version 2009 s'avère au final plutôt sobre. La violence est en fait d'un autre ordre. La brutalité s'inscrit surtout dans les propos et dans le comportement du trio de criminels qu'accompagne le fils impuissant du chef de bande.

Si l'original de Wes Craven méritait objectivement sa réputation de shocker, le remake lui, arrive peut-être un peu trop tard. Du moins, au beau milieu de tout un tas de films de rape and revenge glauques à la sauce gore ! La Dernière Maison sur la Gauche n'est alors plus que l'un des nombreux ersatz d'un genre qui va faire des émules durant les années 2000. Mais entendons-nous bien ; Même s'il ne revêt pas la même approche dérangeante que son aîné, le film de Dennis Iliadis n'en est pas pour autant raté. Bien au contraire. Simplement, à par chez les spectateurs les plus sensibles, il y a peu de chance que parmi les plus endurcis au cinéma d'horreur il y en ai qui s'émeuvent au delà de la seule séquence de viol. Moins bon que l'original, La Dernière Maison sur la Gauche version 2009 reste tout de même un honnête remake, sauvage, pas cracra pour un sou mais plutôt bien rythmé...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...