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mardi 14 avril 2020

C.H.U.D. (UNCUT) de Douglas Cheek (1984) - ★★★★★★★☆☆☆



J'en avais déjà parlé il y a quelques années dans un article lui étant intégralement consacré (le dimanche 26 juin 2016 si ma mémoire est bonne), mais l'occasion était trop belle pour passer à côté de deux nouvelles interventions. Si la seconde sera consacrée à sa séquelle C.H.U.D 2 : Bud the CHUD (quel titre à la con), j'aimerais en effet d'abord revenir sur cette version du film culte de Douglas Cheek, CHUD, sorti en France le 27 février 1985 et astucieusement sous-titré chez nous ''Cannibale. Humanoïde. Usurpateur. Dévastateur''. L'occasion non pas de revenir sur l'exacte version évoquée alors mais sur celle éditée par ''Arrow'' qui en 2016 si ne ne me trompe pas, a proposé une version Uncut de ce petit chef-d’œuvre horrifique dont l'une des particularités est de situer une partie de son intrigue dans les égouts de New York. Cette version intégrale propose huit minutes de film supplémentaires et surtout, des scènes gore absentes du montage vidéo original. De quoi rendre hommage à l'équipe en charge des effets-spéciaux (John Caglione Jr., Ed French, Kevin Haney, etc...) et aux formidables maquillages qui n'étaient malheureusement jusque là qu'entraperçus durant quelques dixièmes de secondes...

Quant à l'intrigue, rappelons qu'elle se déroule au beau milieu des années quatre-vingt et qu'elle est au cœur d'un scandale : un dépôt de déchets radioactifs dans les souterrains de New York ayant de bien curieuses conséquences sur les clochards qui y vivent ; En effet, ceux-ci sont les victimes d''une abominable mutation. Se transformant en créatures hideuses, les doigts terminés par de puissantes griffes, plus un cheveu sur le caillou, la peau imprégnée d'une matière visqueuse et les yeux luisants, il sèment la terreur en sortant de leur repère afin de tuer les habitants de la ville. Très rapidement, trois hommes vont s'intéresser à l'affaire. Tout d'abord le capitaine Bosch (l'acteur Christopher Curry) auquel est confiée l'affaire. Puis le photographe George Cooper (John Heard), compagnon de la mannequin Lauren Daniels (Kim Greist) et proche de la clocharde Mrs Monroe (Ruth Maleczech). Et enfin le révérend A.J. Sheperd (Daniel Stern) qui sert la soupe aux indigents du quartier. Ils vont chacun à leur dépend découvrir que le gouvernement se débarrasse de ses déchets radioactifs de manière tout à fait illégale. Est alors envoyé sur les lieux un certain Wilson (George Martin), un individu qui prétend faire partie de la Commission de Réglementation Nucléaire (NRC) mais qui pourrait être en réalité à l'origine du scandale.

Dans cette édition ''augmentée'' et... définitive, on appréciera tout d'abord le soin apporté aux couleurs nocturnes d'un New York balayé par des machines de nettoyage. Les reflets bleu métallique sur l'asphalte humide sont de toute beauté. L'image semble avoir été débarrassée de ses impuretés mais conserve tout de même le grain spécifique du 16mm. Mais le plus important demeure dans l'ajout de séquences jusqu'ici invisibles dont certaines pourront paraître quelque peu surfaites. La première d'entre elles montre Lauren (fraîchement installée dans son nouvel appartement avec George) faire connaissance avec l'une des habitantes de l'immeuble (l'actrice Brenda Currin) et échange avec elle quelques phrases. Mais le plus gros des rajouts concerne Lauren et George eux-mêmes. C'est ainsi que l'on retrouve le couple à diverses occasions lors de séquences qui permettent d'en apprendre davantage sur eux. On découvre par exemple que lui est très jaloux et qu'il s'énerve facilement (la scène située durant le ''shooting'' photos) et qu'elle, est enceinte de leur premier enfant.

Plus tard, le capitaine Bosch découvre le cadavre de sa femme (ou du moins, ce qu'il en reste) en compagnie d'un agent de police. Des restes qui pataugent près d'un tuyau d'écoulement des égouts. Plus tard, ce même Capitaine Bosch évoque l'habitude qu'avait son épouse de promener leur chien (elle est en effet la première victime des créatures à mourir au tout début du film). Cette édition propose également quelques micro séquences supplémentaires, quelques phrases isolées ça et là parmi lesquelles, on notera la présence de l'excellent John Goodman dans le rôle de l'un des deux flics se restaurant dans un fast-food de quartier. L'un de ses premiers rôles au cinéma. Quant aux scènes gore, quelques-unes sont inédites (la tête de l'épouse du capitaine baignant dans les eaux usées) tandis que d'autres voient leur durée rallonger de quelques secondes (le cadavre du clochard éviscéré). Cette version Uncut est surtout l'occasion de revoir cette excellente surprise que fut à l'époque de sa sortie C.H.U.D. Une œuvre que l'on rapprochera pour son univers et sa thématique du film culte de Jim Muro, Street Trash...

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