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mardi 14 avril 2020

C.H.U.D. 2 : Bud the Chud de David Irving (1989) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Le problème avec les cassettes VHS, c'est que souvent, la pub y était mensongère. Des slogans, en passant par le design des jaquettes et parfois même jusqu'au résumé. C.H.U.D. 2 : Bud the Chud de David Irving, lui, fait pire que de nous mentir sur son contenu. Il ose piller l'héritage laissé derrière lui par le sympathique C.H.U.D. De Douglas Cheek sans en reprendre la moindre ligne scénaristique. De ce petit film d'horreur, assez glauque soit dit en passant, David Irving transforme la franchise en comédie complètement débile. Le sous-tire de cette fausse suite aurait pourtant dû nous mettre la puce à l'oreille : Bud the Chud. Non mais vraiment, quelle idée à la con. À vrai dire, le zombie (car, oui, c'est bien de cela dont il s'agit désormais) surnommé Bud semble d'abord s'inspirer du Bub du Jour des Morts-Vivants de George Romero que des créatures aux yeux luminescents de C.H.U.D. Si cette séquelle ne s'était pas employée à nous faire croire qu'il s'agissait de la suite du petit classique de Douglas Cheek, on aurait pu lui pardonner la bêtise absolue des dialogues. On est vraiment ici très loin de l'ambiance sombre et suintante du premier. La totalité des séquences présentées ici baignent dans un humour à deux balles pour adolescents acnéiques.

Apparemment, la caractérisation des personnages créés cette fois-ci par le scénariste M. Kane Jeeves n'intéressant pas le réalisateur, toute l’œuvre tourne autour d'un humour très gras, bas du front et immature. Bien évidemment, il est inutile d'espérer ressentir le moindre frisson devant les agissements d'un Bud interprété par un Gerrit Graham en totale roue libre. On se s'étonnera pas de le voir grotesquement gesticuler quinze ans après avoir incarné le personnage de Beef dans le long-métrage culte de Brian de Palma, Phantom of the Paradise. Un zombie débile, qui danse devant la diffusion à la télé d'une émission d'aérobic et qui à l'occasion ''croque'' un passant par-ci, par-là (provoquant ainsi une épidémie), des adolescents persuadés d'avoir trouvé dans la composition de l'eau d'un bain la formule permettant de revenir à la vie, une ville qui peu à peu est envahie par des infectés, et du rock FM imbuvable signé Nicholas Pike.

Plus proche en réalité du Retour des Morts-vivants de Dan O'Bannon (et même sans doute davantage de sa pathétique suite réalisée par Ken Wiederhorn) que de l’œuvre de Douglas Cheek, C.H.U.D. 2 : Bud the Chud est une comédie potache où surnagent des interprètes dont on peut se demander ce qu'ils sont venus foutre dans cette galère. Alors que les acteurs de l’œuvre originale sont absents de cette... ''séquelle'', on retrouve au générique Robert Vaughn dans le rôle d'un colonel de l'armée américaine. Les plus attentifs verront peut-être également dans la très courte séquence mettant en scène Robert ''Freddy Krueger'' Englund, un hommage cynique au personnage qu'il incarna dès 1984 dans la saga A Nightmare on Elm Street (référence au tueur d'enfant qui finit brûlé). Il n'y a pas cinquante manières d'aborder C.H.U.D. 2 : Bud the Chud. Soit l'on est fan de l'original et considérer que l'on puisse à ce point maltraiter son sujet est une hérésie, soit l'on adhère à l'humour lourdingue de David Irving, à la photographie et aux éclairages dégueulasses, à l'interprétation survoltée mais primaire des acteurs et actrices, et soit l'on accepte l'absence de scènes d'horreur dignes de ce nom et C.H.U.D. 2 : Bud the Chud peut permettre de passer le temps. Mais une fois seulement, pas deux.

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