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mercredi 1 avril 2020

Frayeurs de Lucio Fulci (1980) - ★★★★★★★☆☆☆



Second long-métrage de la tétralogie de l'Enfer (ou des Zombies, c'est selon...) réalisée par le cinéaste italien Lucio Fulci, Frayeurs (traduction plus qu'approximative de Paura nella Città dei Morti Viventi que l'on traduira plus raisonnablement sous le titre ''Peur dans la Ville des Morts-Vivants'') et aussi et surtout le plus mortifère des quatre parmi L'Enfer des Zombies, L'Au-Dela et La Maison près du Cimetière. Une œuvre d'une noirceur et d'un pessimisme absolus dont on cherchera encore longtemps la signification de la scène finale durant laquelle l'une des rares survivantes (l'égérie du réalisateur, Catriona MacColl) s'époumone face au gamin qui cherche à se réfugier entre ses bras. La spirite Mary Woodhouse aurait-elle définitivement perdu la tête ou bien est-elle une fois de plus confrontée à des visions macabres qui laissent supposer un avenir incertain pour les habitants de Dunwich en particulier et pour l'humanité toute entière en ? Il faut dire que d'ici les toutes dernières secondes de Frayeurs, Lucio Fulci nous aura gratifié d'une œuvre macabre terriblement sombre. Plus encore que par le passé et pire que pour le futur à venir, cette ''City of the Living Dead'' (traduction américaine déjà plus juste du titre original) est nappée d'une atmosphère on ne peut plus austère.

Tout ça parce qu'un prêtre, le père Thomas, eut la mauvaise idée de se suicider (l'acte en lui-même étant réprimé par l’Église et le cinquième commandement ''Paragraphe 2325''). C'est là qu'intervient pour la première fois le personnage de Mary Woodhouse qui lors d'une séance de médiumnité meurt de peur d'avoir eu la vision du prêtre pendu. Enterrée comme il se doit par deux fossoyeurs n'ayant visiblement pas vraiment la tête à ça, elle sera finalement sauvée par le journaliste Peter Bell (l'acteur américain Christopher George). Car oui, la jeune femme n'est pas réellement morte. Ou bien est-elle ''simplement'' revenue à la vie. Toujours est-il qu'en compagnie de Peter et d'un couple (dont l'acteur italien Carlo De Mejo, visible notamment dans L'Altro Inferno de Bruno Mattei), ils vont tenter d'empêcher les portes de l'Enfer de s'ouvrir avant que n'arrive la date butoir : le jour de la Toussaint (fête catholique honorant tous les saints). Un film d'horreur signé du réalisateur transalpin n'étant pas vraiment un film d'horreur s'il ne contient pas de scènes gore, Frayeurs est parcouru de séquences particulièrement sanglantes. Au programme : des zombies, bien évidemment, quelques morsures (hors-champ) et blessures bien ''cra-cra'', une trépanation à la ''Fulci'' (comprendre à l'aide d'une perceuse, pour une scène totalement gratuite !), deux crânes broyés, une pluie de vers (des vrais, hein, pas des cotillons !), mais aussi et surtout, une scène absolument gerbante lors de laquelle une adolescente vomi littéralement tout ce que contient son corps d'organes internes !!!

On l'aura compris, une nouvelle fois, l'esprit tourmenté (sadique ?) de Lucio Fulci tourne à plein régime. Si le montage et le déroulement semblent encore une fois être le fruit du hasard (il n'est pas toujours évident de comprendre l'organisation des séquences) avec pour conséquences de rendre certains passages incohérents voire, invraisemblables, Frayeurs est un monument d'effroi et d'horreur. Vent, brume, gémissements, cadavres purulents, décors fantomatiques et score ahurissant formidablement composé par Fabio Frizzi (fidèle compositeur de Lucio Fulci puisqu'il écrira notamment les partitions de L'emmurée vivante, L'Au-Delà ou Manhattan Baby), ce second volet de la tétralogie de l'Enfer est cauchemardesque. À noter les présences à l'écran de Venantino Venantini, Giovanni Lombardo Radice, Daniela Doria, de l'auteur du cultissime Bloody Bird Michele Soavi et de Lucio Fulci lui-même qui interprète ici, le rôle du Docteur Joe Thompson. Un sacré casting pour une œuvre gore et culte qui reçu le Grand Prix du public au Festival fantastique de Paris en 1980 !

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