Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 9 novembre 2019

The Open House de Suzanne Coote et Matt Angel (2018) - ★★★★★★☆☆☆☆



Étant actuellement dans une phase de défenseur de la veuve et de l'orphelin, terminologie qui colle assez bien au sujet auquel j'ai choisi de m'intéresser dans cet article, c'est de The Open House de Suzanne Coote et Matt Angel que nous allons parler. Encore une exclusivité Netflix, cette plate-forme qui décidément prend de plus en plus de place dans ma vie de cinéphage, pour le meilleur et parfois, pour le pire. Mais de là à dire que ce thriller horrifique écrit et réalisé à quatre mains a failli tomber dans l'un comme dans l'autre de ces extrêmes selon le point de vue que j'ai décidé de favoriser sur la forme et le fond du projet, il n'y a qu'une infime frontière que j'ai choisi de ne pas franchir. Et donc, c'est avec d'infinies précautions que j'ai choisi d'aborder The Open House. Petit film sans prétentions, principalement incarné par l'acteur Dylan Minnette que j'avais tout d'abord eu le plaisir de découvrir dans les excellents Let me In de Matt Reeves en 2010, Prisoners de Denis Villeneuve en 2013 et Don't Breathe de Fede Alvarez trois ans plus tard en 2016. Dernier rôle incarné par l'une des vedettes de la série, parait-il à succès, 13 Reasons Why, ce jeune acteur de vingt-deux ans seulement est accompagnée de l'actrice Piercey Dalton qui en huit ans de carrière seulement a surtout joué dans des courts-métrages et quelques séries télévisées.

The Open House s'articule autour d'une structure relativement simple et commune à de nombreux longs-métrages horrifico-dramatiques. Logan et sa mère acceptent de quitter leur quartier pour passer quelques temps dans la maison de la sœur de Naomi (la mère en question) à la suite du décès de Brian, le père du jeune adolescent. Un traumatisme insurmontable pour ce gamin qui se préparait physiquement aux côtés de son père afin de participer à un prochain concours d'athlétisme. Dès leur arrivée dans leur nouvelle demeure mise en vente par la sœur de Noémie et donc inaccessible les dimanches, jours de portes ouvertes durant lesquels mère et fils doivent quitter les lieux (!!!), les nouveaux arrivants entendent de curieux bruits provenant de la cave. De plus, le réchaud qui s'y trouve s'arrête de manière qui ne paraît pas naturelle. Plus tard, Naomie découvre le téléphone de son fils dans la cave et une photo d'elle, de son époux et de Logan froissée et jetée dans la poubelle. Mettant cela sur le compte du drame qui les a touché tous les deux, Naomie est persuadée que le réchaud qui s'éteint subrepticement, la photo retrouvée dans la poubelle et d'autre micro-événement sont la manifestation du mal-être de son fils. Niant pourtant les faits, Logan va très rapidement se douter de la présence d'un individu dans la demeure. Quelqu'un semble en effet avoir pénétré les lieux pour y vivre comme si la demeure lui appartenait...

Pauvres Suzanne Coote et Matt Angel qui n'aimeraient sans doute pas savoir qu'au delà des frontières américaines, quelque part en Europe, des légions de critiques amateurs se sont acharnés sur leur premier long-métrage réalisé en commun. Il faut dire qu'avec The Open House, qui repose quand même sur une véritable énigme scénaristique et des choix ambigus, l'affaire n'était pas conclue d'avance entre les férus de films d'horreur badigeonnant la majeure partie de leurs scènes de litres de sang et les auteurs de ce film, au fond, aussi touchant que maladroit. Inutile d'espérer assister à une quelconque boucherie. À vrai dire, Suzanne Coote et Matt Angel prennent leur temps. Et même, semblent parfois s'assoupir au point que le film mette presque une heure avant de véritablement décoler. Ce qui d'un point de vue émotionnel n'est pas le plus vilain défaut de The Open House. La pire tare, en réalité, ce sont ces dizaines et dizaines de Jump Scares à l'inutilité crasse. Tant de ''boom'', de surgissements dans le cadre et d'attaques aux violons que la chose devient très rapidement risible. Par contre, et c'est là dessus que repose l'originalité du film, ses auteurs choisissent ''d'oublier'' de nous donner la moindre explication sur l'identité et les raisons qui poussent ''l'étranger'' à s'en prendre à Logan et sa mère. Le terme ''intrusif'' employé par l'adolescent est une piste, même si de mon point de vue, et j'espère ne pas me tromper, Suzanne Coote et Matt Angel ont surtout cherché à faire travailler l'imaginaire des spectateurs afin qu'ils résolvent dans leur coin, l'énigme entourant cette bien étrange histoire. Mou et sans véritables enjeux en dehors de celui évoqué ci-dessus, on peut comprendre l'opprobre de certains, mais certainement pas l'acharnement presque systématique dont le film a fait l'objet...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...