Dans un futur proche et
dystopique, le média télé est une toute puissance face à laquelle
un groupuscule terroriste a décidé de prendre les choses en main
afin de le combattre et le détruire. Alors que la colère gronde
parmi de nombreux habitants qui contestent le pouvoir débilitant des
programmes télévisés, des hommes lourdement armés s'introduisent
dans les locaux de Canal 54,
une chaîne ayant banni toute forme de programmes intellectuels.
Éliminant les uns après les autres les responsables et les employés
de Canal 54, le
groupuscule tente de s'échapper des lieux en passant par les
souterrains alors qu'une armada de policiers vient de surgir aux
abords des locaux. Face à la résistance des terroristes, les
autorités envoient leur arme la plus puissante : Une machine
quasi indestructible et dotée d'armes surpuissantes...
Alors
qu'il y a presque un an, j'évoquais dans un ancien article
l'excellent Commando Ninja
de Benjamin Combes dont j'entendis parler pour la première (et
dernière) fois dans l'un des numéros de l'excellent fanzine de
David Didelot Vidéotopsie,
c'est en parcourant sa très enrichissante et passionnante
autobiographie Replay
il y a quelques mois que je découvrais cette fois-ci l'existence
d'un court-métrage d'une vingtaine de minutes environ, disponible
sur le site Vimeo
en français, des sous-titres ayant été prévus pour les
francophobes éventuels. Revolution
de Joffrey Schmitt porte très bien son nom. Datant de 2014 (mais apparement
réalisé l'année précédente ?), ce court-métrage rappellera
d'excellents souvenirs aux amateurs de cinéma bis puisque outre la
partition musicale électronique de Thomas Barrandon (auteur inspiré
par le cinéma ayant notamment composé l'album The
Quiet Earth
en 2014) très inspirée par les créations de John ''New York'
1997'' Carpenter, Revolution
évoque bon nombre de ''péloches'' des années quatre-vingt.
On
pense en effet notamment à l'excellentissime Virus
Cannibale
du non moins passionnant Bruno Matteï et sa séquence d'introduction
filmée dans les coursives d'une usine, à nombre de films d'action
(dont un Commando
signé Mark L. Lester offrant quelques joyeusetés gore) mais
assurément, l'une des œuvres ayant sans doute majoritairement
inspiré Joffrey Schmitt demeure le tout premier Terminator
de James Cameron. Comment, en effet, ne pas voir un lien entre la
machine de ce film de science-fiction cultissime (le meilleur de la
saga selon moi) et celle de Revolution ?
Concernant les effets-spéciaux, Joffrey Schmitt s'est donné les
moyens de proposer un spectacle sanglant et pyrotechnique de haute
volée. Ça explose de partout, le réalisateur ajoutant quelques
détails fort amusants, comme ces rames de papiers qui volent un peu
partout. Le sang gicle très souvent : des têtes qui explosent
à l'impact des balles ou des corps qui se décomposent au contact
d'un gaz très puissant. La séquence durant laquelle l'un des
terroristes anti-télé se décompose littéralement étant
particulièrement dégueu... Si l'intégration de certains
effets-spéciaux est perfectible, Joffrey Schmitt montre assez
d'engouement dans sa mise en scène pour que l'on oublie très
rapidement les micro-défauts de son œuvre. Jouissif et relativement
bien rythmé, Revolution ''bénéficie''
par contre d'une post-synchronisation très particulière notamment
assurée par Jean Francois Aupied (voix française de Steven Seagal),
Daniel Beretta (Arnold Schwarzenegger, Rutger Hauer), ou encore
Patrick Poivey (Bruce Willis). Des doubleurs professionnels qui
provoquent parfois un étrange décalage entre les dialogues et
l'action. Au final, Revolution est
une excellente surprise. Dommage que Joffrey Schmitt n'aie pas
persévéré dans la mise en scène. On aurait aimé le voir signer,
pourquoi pas, un premier long-métrage...
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le bonhomme, direction l'excellent site ToxicCrypt pour un entretien datant de 2016 avec le réalisateur...
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