Écrivain et scénariste
américain, Richard Matheson est aussi connu pour avoir été adapté
un certain nombre de fois au cinéma. Parmi ses œuvres les plus
notables on retrouve The Shrinking Man
qui sur grand écran a donné lieu à l'un des tous meilleurs films
de science-fiction des années 50 réalisé par Jack Arnold et I
Am Legend dont
The Omega Man est
la seconde adaptation après The Last Man on
Earth
réalisé en 1964 par Ubaldo Ragona et Sidney Salkow et avant I
Am Legend
de Francis Lawrence en 2007 et I Am Omega de
Griff Furst la même année. Interprété par la star Charlton
Heston, la présence de l'acteur n'a pourtant pas ici valeur de
totale réussite. En effet, bien que le script et l’œuvre
originale soient sujets à une histoire relativement passionnante, le
traitement qu'en a fait le réalisateur américain originaire
d'Ekaterinoslav en Ukraine Boris Sagal est digne d'un bon gros nanar.
Une série presque Z qui fera donc fort peu impression au delà du
cercle des amateurs de petites productions horrifiques bas de gamme.
Le
cinéaste prend des libertés avec le roman de Richard Matheson. Il
faut savoir que le projet est né sous l'impulsion de Charlton Heston
qui après avoir lu
I Am Legend
lors d'un voyage en avion et sans même avoir prit connaissance de
l'existence d'une première adaptation cinématographique en 1964
interprétée par le célèbre acteur britannique Vincent Price,
s'est pris de passion pour l'histoire de Robert Neville, l'un des
rares humains à avoir survécu à une guerre biologique. Si jusque là,
roman et adaptation demeurent semblables, il en est tout autrement
lorsque sont évoqués les ''créatures'' de l'un et de l'autre. En
effet, alors que dans le roman celles auxquelles le héros est
confronté prennent l'apparence de vampires décharnés et
cannibales, celle du film font encore partie de l'espèce humaine
mais portent les stigmates de la catastrophe biologique : vivant la nuit et
ne supportant pas la lumière du jour, elles forment les adeptes
d'une secte autour de Jonathan Matthias (l'acteur Anthony Zerbe),
leur gourou.
Assez
ennuyeux dans le fond et assez mal construit dans la forme, The
Omega Man a
la malchance de connaître des choix artistiques douteux qui le
relèguent au niveau d'un nanar plutôt que d'une brillante
production hollywoodienne comme pourrait le laisser transparaître la
présence de Charlton Heston au générique. Preuve que l'on peut
enchaîner les oeuvres mythique tout en étant capable d'aborder le
cinéma sous un angle beaucoup moins prestigieux mais beaucoup plus
intimiste. Dans la longue liste des longs-métrages auxquels
participa l'acteur, The
Omega Man fait
figure de parent pauvre. Parent pauvre également du genre
anticipation dans lequel brillera davantage l'acteur, notamment avec
les excellents Soylent
Green
de Richard Fleischer et Planet
of the Apes
de Franklin J. Schaffner. Si quelques bonnes idées surnagent (la
visite d'un New York dévasté, abandonné et livré aux mains d'une
secte), d'autres frisent par contre le ridicule. Comme ces tenues et
ces lunettes de soleil qu'arborent Jonathan Matthias et ses adeptes.
Au final, The Omega Man
s'avère une oeuvre mineure, inégale, plutôt ennuyeuse et sans
challenges véritables...
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