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jeudi 15 août 2019

Twilight Chapitre I : Fascination de (2008) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



C'est sous l'impulsion de Stéphane Erbisti, auteur et rédacteur en chef de l'excellent fanzine ''TOUTES LES COULEURS DU BIS'' et propriétaire du tout aussi réjouissant blog ''LE PETIT CINEMA DE STÉPHANE'' que j'ai décidé de passer le cap de la réticence et des commentaires parfois outrageusement définitifs (dans le mauvais sens du terme, s'entend) pour me lancer dans l'aventure Twilight. Et même si je passe après ce blogueur très averti en matière de cinéma, c'est en partie après avoir conversé en sa compagnie que j'ai pris sur moi et ai visionné pour commencer comme le veut la tradition chère aux sagas, par le premier épisode d'entre eux. D'une durée d'un peu moins de deux heures, j'ai d'abord estimé que je pouvais AU PIRE, perdre deux heures d'existence, et AU MIEUX, pourquoi pas, découvrir un univers qui sinon m'aurait peut-être échappé jusqu'au moment de rendre mon dernier souffle, m'aurait au moins permis de m'échapper, ne fut-ce qu'un court instant, de l'univers cinématographique et autiste dans lequel j'ai parfois tendance à m'enfermer.
Tout d'abord, j'aimerais évoquer les a priori qui ont faillit me condamner à considérer la saga Twilight comme inadaptée à mon mode de vie de cinéphile. À commencer par cet éprouvant sentiment qui se dégage des différentes affiches de ce premier volet intitulé Twilight Chapitre 1 : Fascination sur lesquelles s'affichent tant de jeunesse et de fraîcheur auxquelles je n'aspire plus vraiment du haut de mes quarante-sept ans. Ensuite, le sujet : le vampirisme. Cet état très particulier qui ne m'a jamais attiré autrement que lors d'expériences parfois suspectes mais sortant plus généralement de l'ordinaire suceur de sang grillant sous le moindre rayon de soleil, éprouvant un certain malaise devant une gousse d'ail ou un crucifix et ne reflétant pas son image dans les miroirs. Le vampire, le seul, le vrai qui brille à mes yeux est celui qui hante le bitume, ne craint pas toujours la lumière du soleil et dont le mal peut tout aussi bien être comparé à une maladie sinon mentale (Martin, de George Romero), du moins assimilable à certaines maladies sexuellement transmissibles (The Addiction d'Abel Ferrara)...

Séance...

C'est malheureusement l'esprit parasité par une trop faible mais surtout par une trop prégnante expérience dans le domaine de la romance au cinéma que j'ai donc découvert le premier chapitre des aventures d'Isabella Swan et d'Edward Cullen. Une humaine et un vampire, réunis sans doute trop rapidement dans leurs sentiments, la passion et l'amour. Moins d'une heure après le générique du début, voilà qu'ils s'avouent leur flamme réciproque au point de ne pas supporter l'idée de se perdre. Un peu trop rapide à mon goût lorsque le jeu de l'attirance-répulsion d'Angélique, Marquise des Anges de Bernard Borderie avait su en son temps conserver le temps d'un film dans son entier, ce côté passionnel et fragile entre un homme et une femme. Ou plus tard, lorsque la délicatesse du scénariste Richard LaGravenese et la mise en scène toute en nuances de Clint Eastwood avaient accouché du sublime Sur la Route de Madison. Autre lieu, autre genre, autre génération, Twilight Chapitre 1 : Fascination est bien trop pressé dans sa tentative d'éluder les rapports entre ses deux jeunes héros incarnés par la très jolie Kristen Stewart et le charismatique Robert Pattinson. Autant l'on peut être séduit par leur apparences ainsi que celles des autres membres de cette famille de vampire qui tous ont un cachet qui empêche le spectateur de leur demeurer indifférent, autant s'avèrent-ils parfois trop lisses pour faire oublier une autre ''fratrie'' de vampires, celle du Génération perdue de Joel Schumacher sorti en 1987.

S'il manque de profondeur en matière de romanesque, ce film pourtant réalisé par la réalisatrice Catherine Hardwicke (une femme et donc, toute la sensibilité féminine qu'on en attend) possède de belles teintes hivernales. Pourtant réalisé caméra à l'épaule et débutant sous les allures d'une œuvre indépendante, Twilight Chapitre 1 : Fascination souffre de gimmicks visuels infernaux polluant parfois la scène (ralentis, accélérations de l'image qui peuvent sortir le spectateur de l'histoire). Ce premier chapitre n'a pas la classe du Dracula de Tod Browning, ni la sublime atmosphère du Nosferatu, eine Symphonie des Grauens de Friedrich Wilhelm Murnau (ou du remake réalisé plus tard par le cinéaste Werner Herzog), ni la folie des Vampires de John Carpenter ni celle de ceux d'Une Nuit en Enfer de Robert Rodriguez. Il n'offre jamais aucun des enjeux émotionnels et dramatiques des chefs-d’œuvre Låt den Rätte Komma in de Tomas Alfredson et de son remake réalisé par Matt Reeves, Let me In. À dire vrai, Twilight Chapitre 1 : Fascination est ce qu'il semblait être dès le départ : un spectacle visant avant tout le jeune public. Des dialogues mièvres, une intrigue qui vire au grand n'importe quoi (l'hypothétique match de base-ball entre gangs de vampires rivaux), et un spectacle grandiloquent d'où ne surnage finalement que la relation entre l'héroïne et son père Charlie incarné à l'écran par l'acteur Billy Burke. Bref, pas vraiment une référence dans l'univers encombré dues vampires...

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