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jeudi 15 août 2019

Lo strangolatore di Vienna de Guido Zurli (1971) - ★★★★★★☆☆☆☆



Sur un ton passablement humoristique (ne comptez pas sur la partition musicale du compositeur italien Alessandro Alessandroni pour vous apporter votre comptant de frissons), Lo strangolatore di Vienna est le huitième long-métrage du cinéaste Guido Zurli. Mais attention, alors que le titre paraît faire référence à l'étrangleur de Vienne Jack Unterweger qui commit entre dix et douze meurtres en 1990 et 1991, le long-métrage du réalisateur italien n'entretient en fait aucun rapport avec ce fait divers authentique. D'ailleurs, l'intrigue de Lo strangolatore di Vienna se situe lui dans les années trente et met en scène un certain Otto Lehman qui après avoir passé plusieurs années dans un hôpital psychiatrique pour avoir frappé une cliente de sa boucherie à l'aide d'une pièce de viande (oui, oui!!!), est enfin libéré. Décidé à reprendre son ancien métier, Otto a surtout envie de s'éloigner de son étouffante épouse. Alors qu'il propose à l'un de ses rares employés de baisser les tarifs de moitié, c'est après avoir supporté une énième fois les remarques désobligeantes de sa femme Hanna qu'il l'étrangle sous l'impulsion d'une crise de folie. Otto se retrouve devant un problème de taille : comment se débarrasser du corps d'Hanna ?

Sept ans avant son compatriote italien Mauro Bolognini qui allait réaliser en 1977 un Gran Bolito pour le coup, tiré d'un fait divers réel et dans lequel une mère très possessive (l'actrice américaine Shelley Winters) tuait tous les prétendantes de son fils avant de les cuisiner et d'inviter ses voisines à déguster les plats, Guido Zurli proposait donc cette comédie noire interprétée par l'acteur américain Victor Buono surtout connu chez nous pour avoir notamment interprété le rôle du Comte Carlos Mario Vincenzo Robespierre Manzeppi dans plusieurs épisodes de la série Les Mystères de l'Ouest et surtout celui du Docteur Schubert dans L'Homme de l'Atlantide aux côtés de Patrick Duffy. Dans le cas présent, il incarne le ''héros'' de ce récit comico-horrifique de ce début des années soixante-dix mais à l'esthétisme toujours ancré dans la décennie précédente. Lo strangolatore di Vienna a donc beaucoup vieilli mais c'était sans compter sur la présence de l'acteur américain qui s'impose comme un boucher hallucinant et halluciné.

La bonne idée de Lo strangolatore di Vienna se situe bien évidemment dans la réutilisation des cadavres par ce boucher hors du commun qui pour pouvoir proposer à moindres frais de la viande à ses clients, s'en débarrasse en mélangeant la chair de ses victimes avec celle des pièces de boucherie. Si d'une manière générale le film de Guido Zurli déroulera le fil de son intrigue sans provoquer le moindre sentiment de peur ou de dégoût, on appréciera tout de même les quelques passages nettement moins guillerets exposant un Otto en transe lors des actes meurtriers perpétrés à mains nues. D'où le titre puisque ce boucher, qui aurait très bien pu s'attaquer à ses victimes à l'aide des nombreux outils qui trônent sur l'étal de sa boucherie ne se servira que de ses puissantes mains. À intervalles réguliers, on assiste à l'enquête policière menées par deux flics à l'efficacité plus que discutable. Lo strangolatore di Vienna est à prendre au troisième degré. La musique du compositeur italien Alessandro Alessandroni est quant à elle relativement envahissante et la mise en scène d'un classicisme parfois rédhibitoire. Un long-métrage qui avec le temps, à pris un sérieux coup de vieux et ne vaut surtout que pour l'interprétation de Victor Buono malheureusement disparu trop tôt à l'âge de 43 ans...

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