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jeudi 15 août 2019

La Vera Storia della Monaca di Monza de Bruno Mattei (sous le pseudonyme de Stefan Oblowsky) - ★★★★★★★☆☆☆



Ne nous y trompons pas : même si c'est sous le nom de Stefan Oblowsky que le cinéaste italien Bruno Mattei a réalisé en 1980 La Vera Storia della Monaca di Monza, il s'agit bien d'un long-métrage de l'auteur des fameux Virus Cannibal, L'Altro Inferno, I Sette Magnifici Gladiatori, Shocking Dark ou de Zombi 3. L'un des grands maîtres du nanar transalpin signait donc en 1980, l'un des fameux représentants du sous-genre ''nunsploitation'', ou film d'exploitation intégrant des personnages de bonnes-sœurs. La Vera Storia della Monaca di Monza s'inspire de l'histoire bien réelle de Marianna de Leyva, qui après être entrée dans le noviciat de l'ordre de Saint-Benoît au seizième siècle fut reconnue coupable de s'être donnée à un homme Gian Paolo Osio, lequel la mis enceinte. Si celui-ci fut condamné à mort par contumace pour avoir tué plusieurs personnes afin d'éviter que ne soit révélée sa relation avec Monaca de Monza (nom plus couramment usité de la sœur Virginia Maria), la jeune femme fut quant à elle condamnée à demeurer enfermée jusqu'à la fin de ses jours dans une minuscule pièce emmurée la coupant de tout contact avec l'extérieur...

Bruno Mattei rend grâce à cette tragédie à travers une œuvre qui dépasse très largement le cadre du nanar puisque dans le cas présent, La Vera Storia della Monaca di Monza s'avère
''remarquablement'' mis en scène par un cinéaste habituellement connu pour ses frasques cinématographiques  nanardesques. C'est donc dans un contexte historique, celui de Monza, chef-lieu de la province de Monza et de la Brianza en Lombardie qu'ont lieu les événements. Poussée à l'âge de treize ans par son père Martino de Leyva
à entrer en noviciat, la jeune Marianna de Leyva entre dans les ordres trois ans plus tard. C'est à ce moment très précis que débute l'oeuvre de Bruno Mattei. Incarnée par la belle Zora Kerova que l'on retrouvera la même année dans Anthropophagous de Joe D'Amato et l'année suivante en 1981 dans Cannibal Ferox d'Umberto Lenzi, la jeune femme incarne une sœur au tempérament suffisamment solide pour prendre ''possession'' des lieux et s'ériger en mère-supérieure tandis que la précédente ''directrice'' du noviciat se meurt peu à peu, reléguée dans un chambre où elle connaîtra un sort peu envieux puisque son corps pourrissant servira de repas à une multitude de rats. À noter que cette dernière est incarnée à l'écran par l'actrice italienne Franca Stoppi que les amateurs de cinéma bis reconnaîtront sans mal puisqu'elle fut l'année précédente l'amante de substitution et la gouvernante du héros du très glauque Blue Holocaust de Joe D'Amato.

Luxure, débauche, libertinage et... Église sont au centre de ce récit qui à défaut de ménager de véritables scènes de cul, exhibe des bonnes-sœurs poitrines et pubis à l'air. Parfois gratuit (la scène d'ouverture virant au porno-chevalin n'offre aucune forme d'utilité au récit à venir), La Vera Storia della Monaca di Monza est sans doute parmi ce qu'à réalisé de mieux et de plus profond le cinéaste italien. Mais si le récit peut s'avérer passionnant pour tout féru d'histoire (et même si Bruno Mattei ne choisit pas forcément de respecter scrupuleusement le fait-divers à l'origine du film), La Vera Storia della Monaca di Monza n'atteint pas le degré de folie d'un Caligula (Tinto Brass) ou d'un The Devils (Ken Russell) malgré son propos licencieux. Il n'empêche que Bruno Mattei prouvait à cette occasion qu'il était capable de donner dans un cinéma plus traditionnel, ou du moins, mieux construit que lors de ses innombrables (mais fameux) nanars...

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