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lundi 25 mars 2019

30 Days of Night de David Slade (2007) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Un réalisateur britannique, pour une œuvre américano-néo-zélandaise adaptée d'un comic écrit par un américain et un australien, voilà qui fait de 30 Days of Night de David Slade, une œuvre internationale. Scénarisé par Stuart Beattle et Brian Nelson à partir du comic éponyme de Steve Niles et Ben Templesmith, ce film d'horreur situé en Alaska aurait pu s'apparenter à un clone de The Thing de John Carpenter si son étrange créature venue de l'espace n'avait pas été remplacée ici par un groupe de vampires particulièrement affamés et profitant d'une période de trente jours durant laquelle la ville de Barrow est plongée dans une totale obscurité. C'est précédant cette période que ses habitants ont pour habitude de quitter les lieux à bord d'un avion. Une attitude que partage généralement Stella Oleson, pompière de Barrow mais qui en raison d'un problème de voiture va être contrainte de rester au sol. Ce qui tombe bien si l'on tient compte du fait qu'elle et le shérif Eben Oleson, son époux donc, ont quelques soucis personnels à régler.Qui a dit que cet aspect de l'intrigue use de lieux communs ? Certainement pas moi même si je n'en pense pas moins.

Des vampires, donc, dans une petite localité enneigée, face auxquels va tenter de résister un petit groupe entourant un shérif... on aurait pu croire à une énième histoire du romancier Stephen King mais il n'en est rien. Non, c'est bien l'adaptation du comic 30 Days of Night, une mini série conçue à l'origine en trois volumes, écrite par Steve Niles et illustrée par Ben Templesmith. Le film de David Slade, auteur notamment de Hard Candy deux ans auparavant en 2005, est un film de vampires urbain s'éloignant sensiblement du vampire traditionnel. Les siens sont donc plus proches de ceux de l'excellent Vampires de John Carpenter que du Dracula de Bram Stoker.

Entièrement filmé de nuit dans une localité recouverte de neige dans sa totalité, 30 Days of Night n'est malheureusement pas le chef-d’œuvre que certains prétendent. Bien entendu, le film du cinéaste britannique ne manque pas de charme et rappelle parfois les meilleures bandes horrifiques des années quatre-vingt, mais l'un de ses principaux soucis, du moins celui qui pèse le plus sur le récit, c'est son rythme. Mon dieu que 30 Days of Night est lent. A part quelques séquences durant lesquelles nos vampires blafards s'attaquent aux habitants encore présents à Barrow, le long-métrage n'est pratiquement constitué que de séquences durant lesquelles il ne se passe absolument rien. Comme si les interprètes, au rang desquels nous retrouvons notamment Josh Hartnett dans le rôle du shérif Oleson, Melissa George dans celui de son épouse et pompière Stella, ou encore Danny Huston, Ben Foster, Mark Boone Junior, Mark Rendall et Manu Bennett, attendaient patiemment dans des décors enneigés servant de loge, qu'on leur confie leur texte respectif.

30 Days of Night est donc un petit film d'horreur relativement ennuyeux, qui bizarrement rappelle de petites merveilles du genre 28 Jours Plus Tard de Danny Boyle et sa suite plus que n'importe quel autre film de vampires en dehors de celui cité plus haut. Même les cris des créatures sont calquées sur ceux de n'importe quel film d'infectés. Comme si le réalisateur hésitait à donner une origine franche à ses vampires aux dents particulièrement pointues. Reste quelques moments sympathiques et des incursions dans le gore plutôt convaincantes (la décapitation à la hache). A part cela, 30 Days of Night est au final plutôt anecdotique...

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