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samedi 9 février 2019

The Funhouse de Tobe Hooper (1981) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Celui-là a bien faillit échapper à ma vigilance. Je ne l'aurais en tout cas découvert que sur le tard (et même, sur le TRES tard) puisqu'il m'aura fallut près de quarante ans pour me rendre compte que je l'ai toujours confondu avec le piètre Monstre du Train que le cinéaste britannique Roger Spottiswoode réalisa la même année, en 1981. Pourtant, pas ou peu de points commun entre celui-ci et Massacre dans le Train Fantôme de Tobe Hooper, dont la traduction n'a rien de commun avec le titre original, The Funhouse. A dire vrai, le titre français semble avoir été choisi pour son rapport avec celui du seul et unique chef-d’œuvre que réalisa son auteur au tout début de sa carrière de cinéaste : Massacre à la Tronçonneuse. Mais là encore, le quatrième long-métrage de Tobe Hooper n'entretient que peu de relations avec son ancêtre à part le goût immodéré du réalisateur pour la différence. Après 'Tronche de Cuir' et sa famille de timbrés anthropophages, et après son gérant d'hôtel dérangé, Tobe Hooper convie les spectateurs à une fête foraine d'un genre un peu spécial puisque ses protagonistes vont mettre leur vie en danger dès lors qu'ils vont choisir de se laisser enfermer après la fermeture des lieux. Monstres de carton-pâte et phénomènes de foire s'y côtoient pour le plaisir des adultes tandis que leurs gamins s'en vont essayer les différents manèges mis à leur disposition.

Alors que les visiteurs ont quitté les lieux, Amy, son copain Buzz, ainsi que leurs deux amis Liz et Ritchie, vont rester et devenir les témoins d'étranges événements. Plusieurs années en arrière, le meurtre de deux jeunes filles a entaché la réputation des lieux, mais malgré les avertissements de ses parents, Amy choisit cependant d'accompagner les autres et de s'y laisser enfermer. Une très mauvaise idée. Surtout que semble roder dans les parages, celui qui fut responsable du double homicide. Planqué sous un masque de Frankenstein, Gunther Twibunt, le visage défiguré, a recommencé ses erreurs passées en tuant l'un des membres de sa propre communauté, la diseuse de bonne aventure, Zena. De plus, Ritchie a volé une énorme liasse de billets verts que conservait la victime dans un coffre-fort. Lorsque le propriétaire de l'un des manèges Conrad Straker s'aperçoit que Zena est morte et que l'argent a disparu. Il bat Gunther puis décide de retrouver l'auteur du vol. Dès lors, les quatre amis cherchent un moyen de fuir les lieux avant que leurs bourreaux Gunther et Conrad ne les rattrapent...

Contrairement au Monstre du Train, Massacre dans le Train Fantôme n'est pas le ridicule slasher auquel on pouvait s'attendre mais peut être vu comme une sorte de brouillon du futur Massacre à la Tronçonneuse 2 que réalisera une fois de plus Tobe Hooper cinq ans plus tard. On y retrouve déjà le goût du cinéaste pour les décors de fêtes foraines et pour les créatures difformes. Sauf qu'ici, et contrairement au Leatherface de Massacre à la Tronçonneuse premier du nom, le cinéaste a exagéré le trait. En effet, le monstre de son train fantôme aurait mieux fait de garder le secret sur sa véritable apparence en conservant son masque de Frankenstein car franchement, son visage prête davantage à sourire qu'à faire peur. Tobe Hooper, avec ce Massacre dans le Train Fantôme, fait une terrible chute de plusieurs places dans le classements des réalisateurs de films d'horreur qui comptent. En effet, sept ans après son insurpassable classique de l'épouvante, il signe un petit film d'horreur sans autre intérêt que son environnement, lequel aurait dû être source de nombreuses frayeurs. Malheureusement, Massacre à la Tronçonneuse joue également dans le registre de la comédie adolescente puérile et ça n'est pas le joli minois de son interprète principale Elizabeth Berridge qui peut y faire grand chose. Reste le personnage incarné par Kevin Conway, lequel rappellera certainement de bons souvenirs à ceux qui apprécièrent l'inégal mais très honorable Crocodile de la Mort que tourna Tobe Hooper trois ans après son chef-d’œuvre. En effet, l'acteur entretient une troublante ressemblance avec l'acteur Neville Brand, que le doublage en français renforce encore davantage. Assez lourd durant une première demi-heure durant laquelle il ne se passe absolument rien, Massacre dans le Train Fantôme réduit considérablement le nombre de morts pour ce genre de film habituellement très encombré en terme de cadavres. Une pellicule sympathique, mais dispensable...

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