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dimanche 10 février 2019

Gehenna: Where Death Lives de Hiroshi Katagiri (2016) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Gehenna: Where Death Lives, ou comment faire d'un sujet riche, un petit film d'horreur passablement soporifique. Presque une heure et cinquante minutes, c'est au moins vingt ou trente de trop. Les ambitions du cinéaste japonais Hiroshi Katagiri ne semblent pas vraiment coller à ses aptitudes. Et cela se remarque dès la séquence d'introduction se déroulant en 1670 et lors de laquelle un homme est offert en sacrifice lors d'un rituel païen. La scène se révèle relativement peu convaincante et laisse malheureusement présager du pire quant à la suite... Retour au présent avec Paulina, Tyler, Alan, Dave et leur guide Pepe qui sur le chemin d'un magnifique site où doit être bâtit un futur complexe hôtelier pour touristes friqués, tombent sur un bunker datant de la seconde guerre mondiale.
Un lieu faisant directement référence à la tragédie que connurent l'île et ses habitants le 15 juin 1944 lorsque débarquèrent les soldats du Corps des Marines des États-Unis d'Amérique. Effrayés par l'arrivée en masse de militaires américains, un milliers d'indigènes se jetèrent du haut d'une falaise dans l'océan et périrent.

C'est donc piégés dans un bunker dans lequel des cadavres momifiés pullulent que les héros de cette histoire mêlant fantastique, horreur et légendes ancestrales,  vont tenter d'éclaircir les mystères qui entourent ce lieu dont ils ne peuvent malheureusement pas s'échapper. Apparaissant au début du film, on ne reverra malheureusement plus l'acteur Lance Henriksen au delà de sa courte apparition. Presque intégralement situé dans un bunker, le film ne profitera finalement pas assez des fabuleux décors offert par l'île de Saipan où fut tourné une partie de Gehenna: Where Death Lives. Assez bavard, l'oeuvre de Hiroshi Katagiri mêle de surcroît pas mal d'idées vues ou entraperçues dans nombre de longs-métrages avant lui. Entre légendes vaudous (les poupées), fantômes japonais (il y a du Ring et consorts dans les différentes apparitions) et visions cauchemardesques dont les conséquences ont peu de chance d'avoir un effet sur le spectateur gavé par ce genre de subterfuge, Gehenna: Where Death Lives apparaît surtout comme un plagiat exotique du Grave Encounters que réalisèrent cinq ans auparavant les cinéastes américains Colin Minihan et Stuart Ortiz.

En effet, nous retrouvons le même type d'intrigue, avec les mêmes codes horrifiques, les différentes sources technologiques permettant de donner vie à des créatures de l'au-delà. L'aspect le plus probant allant dans ce sens reste bien évidemment le fait que les personnages n'aient aucun moyen de quitter les lieux. Mais si l'architecture n'est cette fois-ci plus vraiment sollicitée (dans Grave Encounters, celle-ci était drastiquement modifiée, éclatant ainsi tous les repères des protagonistes), Hiroshi Katagiri préfère, lui, jouer sur les différentes époques évoquées.

Et c'est bien sur ce schéma ambitieux que Gehenna: Where Death Lives tire sa propre source d'intérêt. S'éloignant alors de ses diverses sources d'inspiration, le cinéaste japonais convoque l'hypothèse d'un retour en arrière de soixante-dix ans mais n'attendra que l'issue finale du récit pour que s'éclairent divers éléments mis en place durant le récit. Un sujet traité sur une longueur malheureusement trop importante. Débarrassé du superflu, Gehenna: Where Death Lives aurait sans doute gagné en vélocité. Redondant, le film ennuie assez rapidement. Les scènes d'horreur arrivent péniblement à retenir l'attention (malgré des effets-spéciaux parfois plutôt réussis). Heureusement, les interprètes (Simon Philips, Sean Sprawling, Eva Swan, Justin Gordon et Matthew Edward Hegstrom) sont plutôt convaincants. Reste que le film se perd dans une accumulation de visions fantômatiques qui n'ont malheureusement rien d'original et qui, de surcroît, ne surpassent ou n'égalent jamais les références. Le film de Hiroshi Katagiri n'est donc qu'une petite production horrifique, non dénuée de charme à certains égards, mais qui face à la concurrence demeure un peu trop légère...

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