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vendredi 30 novembre 2018

Cycle Kaijû eiga: Gojira tai Megaro de Jun Fukuda (1973) - ★★★★★★☆☆☆☆



En cette année 1973, c'est la quatrième fois que le cinéaste japonais Jun Fukuda met en scène le plus célèbre des Kaijū eiga, Godzilla. Si dans le genre il a été nettement moins productif que son compatriote Ishîro Honda, c'est pourtant lui qui donnera un fils à la créature sous l'apparence et le nom de Minilla en 1967. Ce sera d'ailleurs l'unique occasion pour lui de le mettre en scène puisque seuls Ishîro Honda (à deux occasions avec Kaijû sôshingeki en 1968, et Gojira-Minira-Gabara : Oru kaijû daishingeki en 1969) et Ryuhei Kitamura (avec Gojira : Fainaru uôzu en 2004) le réemploieront par la suite. Sans doute très motivé à l'idée de créer une nouvelle forme de Kaijū eiga, il profite du scénario de Gojira tai Megaro pour y faire intervenir Megalon, une sorte d'immense taupe croisée avec un charançon et nanti d'une excroissance crânienne lui permettant de tirer des éclairs électriques surpuissants. Possédant deux appendices en lieu et place de bras lui procurant la possibilité de s'enfouir dans le sol, Megalon est issu de la culture ancestrale du peuple souterrain Seatopia dont il est le Dieu. Vénéré par ses habitants, Megalon est réveillé de son sommeil le jour ou l'Homme, comme à son habitude dans ce genre de production, teste la bombe atomique dont les effets se répercutent jusqu'aux fonds des océans puisque s'y s'ouvrent involontairement un certains nombres de brèches.

Témoins de ce désastre : l'inventeur Goro Ibuki (Katsuhiko Sasaki), son neveu Rokuro (Hiroyuki Kawase), ainsi que son ami Hiroshi Jinkawa (Yutaka Hayashi). Goro est notamment l'inventeur d'un robot humanoïde du nom de Jet Jaguar (dont il s'agira de l'unique apparition sur grand écran). Alors que son créateur vient tout juste d'en terminer la conception, plusieurs membres du peuple seatopiens s'en emparent afin de le contraindre à épauler Megalon dans le projet de destruction de l'humanité. Mais c'était sans compter sur la fidélité de Jet Jaguar et l'aide d'un hôte inattendu en la 'personne' de Godzilla. Destructions de masse et combats entre Kaijū eiga sont donc au programme d'un long-métrage plus ou moins réussi. L'attitude des créatures y étant effectivement plutôt curieuse, Gojira tai Megaro oscille entre fantastique et comédie, ce dernier élément semblant être étayé par une musique plutôt joviale lors des affrontements.

Bien que les nombreuses maquettes servant de défouloir au méchant du programme, Megalon, soient d'une qualité plutôt médiocre, le spectateur à, en de rares occasions, droit à quelques scènes de destructions de masse plutôt bien fichues. A titre d'exemple, celle qui confronte l'immense scarabée à un barrage rempli d'eau s'effondrant sous ses assauts. Jun Fukuda réserve une grosse partie aux combats entre Kaijū eiga lors d'un final assez long mais manquant de pêche. L’attitude des créatures, comme évoqué plus haut, est parfois insensée. Pas vraiment intelligent, Megalon se déplace en plus de manière ridicule en sautillant comme s'il avait le feu aux fesses. Quant à Godzilla, s'il paraît plus véloce que d'habitude, on le voit mettre des plombes pour traverser la distance qui le sépare du lieu où se prend une pâtée le pauvre Jet Jaguar. Débarque alors de manière tout à fait inattendue, le deuxième méchant du film, Gigan. Un cyborg qui pourtant ressemble davantage à un Kaijū eiga qu'à un robot. Ridiculement accoutré, celui-ci possède un bec, des crochets en guise de mains et une scie circulaire au niveau du ventre. Godzilla s'opposait déjà à lui l'année précédente dans Chikyû kogeki meirei: Gojira tai Gaigan du même Jun Fukuda et réapparaîtra beaucoup plus tard dans Gojira: Fainaru uôzu de Ryuhei Kitamura, en 2004. Une fois encore, Gojira tai Megaro fait appel à des images d'archives, ce qui permet à la production de coûter moins chère.
L'ancienne compagnie américaine de distribution Cinema Shares fit la promotion du film lors de sa sortie sur les écrans américains en 1976. Une campagne de publicité massive fut lancée, et des badges futent même conçus à l’effigie des quatre créatures du film...

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