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vendredi 30 novembre 2018

Grabbers de John Wright (2012) - ★★★★★★☆☆☆☆




Second long-métrage du cinéaste irlandais John Wright après la comédie horrifique Tormented signée trois ans auparavant en 2009 et deux ans avant le film de science-fiction Robots Supremacy (sans compter une poignée de courts-métrages), Grabbers est le genre de production au synopsis intriguant mais au résultat final quel que peu décevant. Au départ, un film de monstre comme nous en a servi le septième art (et notamment les États-Unis) dès le milieu du vingtième siècle, prolongeant l'expérience jusqu'à aujourd'hui mais dans de plus éparses occasions. De vilaines créatures venues d'on ne sait où (résultant parfois des expériences de savants fous ou débarquant d'une autre galaxie). L'arrivée des dites créatures se fait ici sur un mode peu original mais le terrain ayant déjà été conquis, le spectateur ne pourra au préalable que se réjouir de l'idée répétée d'une comète s'abîmant en pleine mer et libérant une créature tentaculaire particulièrement belliqueuse. Animée en CGI, cette pieuvre assez curieuse nantie d'une bouche de lamproie (le tableau est assez effrayant, je l'avoue), est plutôt convaincante. Surtout qu'elle a la fâcheuse habitude de laisser traîner derrière elle des œufs desquels peuvent éclore des rejetons sous une forme larvaire déjà très véloces.

L'intrigue se situe dans la petite localité d'Erin Island (île apparemment fictive sans doute dérivée des Îles d'Aran) où s'est volontairement faite embaucher la policière Lisa Nolan, prise sous l'aile de Ciarán O'Shea, flic lui aussi et grand amateur de gnôle. A la suite d'événements tout aussi curieux que tragiques (disparition de pêcheurs partis en mer, baleines échouées et éventrées découverte sur une plage), ces deux là décident d'enquêter et découvrent très rapidement qu'une immonde bestiole rôde dans les parages et qu'elle tue tous ceux qui se présentent sur son chemin. Aidés par le docteur Smith, ils découvrent très rapidement que la seule solution efficace pour se débarrasser d'elle et de sa progéniture, ou du moins de se prémunir de ses attaques, c'est de boire jusqu'à l'ivresse, l'alcool agissant alors comme un véritable poison sur l'organisme de cette créature venue de l'espace...

Avec une telle idée en poche, on se demande comment le cinéaste aurait pu traiter son long-métrage autrement que sous la forme de la comédie. Oubliez toute forme de prévention contre l'alcool. John Wright fait voler en éclats tous les efforts maintenus depuis des décennies et en prône (sur le ton de l'humour, hein?) l'absorption de grandes quantités à usage préventif. L'alcool comme unique excipient aux méthodes classiques souvent inutiles, face à une créature qui, loin d'égaler celle du The Thing de John Carpenter, est capable de survivre à diverses agressions.
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Film curieux, Grabbers fait appel à un humour très particulier que l'on aura, faute de moyens de description, de nommer humour « so irish ». Une manière d'aborder la comédie avec une certaine nonchalance, un peu à la manière des scandinaves mais avec un surcroît d'émotion (toutes proportions gardées), et donc, beaucoup moins noir. Tiens en parlant de noirceur : le gros point... noir justement de ce Grabbers qui tente à son tour le mélange comédie-horreur à la manière du Edgar Wright (!!!) de Shaun of the Dead sans en avoir véritablement la saveur, c'est la redondance de l'action. Des scènes qui ne font que se répéter. En effet, après un début plutôt convaincant, le cinéaste ne fait que réemployer toujours la même recette. Les agressions se ressemblent toutes, parfois entrecoupées de scènes durant lesquelles les personnages s'enivrent afin de se prémunir d'un funeste destin. Lourd, mais sans être gras, l'humour use de ficelles un peu trop commodes pour être véritablement original. Au final, si la créature ne l'emporte pas sur les habitants d'Erin Island, l'ennui sort par contre victorieux de ce combat un brin poussif. Agréable, sans plus...

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