Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 25 août 2018

The Thing de Damon Santostefano (1992) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



En 1990, le célèbre magazine américain Fangoria consacré au cinéma fantastique, d'horreur et d'exploitation créait la branche Fangoria Films afin de financer et de produire des projets cinématographiques. Cette nouvelle activité ne durera malheureusement (?) que le temps de trois longs-métrages, chacun réalisé à un an d'intervalle. Le premier d'entre eux vit le jour cette même année. Il s'agissait de Mindwarp (qui sortit en dehors de son propre territoire sous le titre Brain Slasher), et fut notamment interprété par Bruce Campbell et Angus Scrimm. Le second fut Children of the Night de Tony Randel et interprété par Karen Black, et le dernier, celui qui nous intéresse à présent, fut The Thing (qui à l'origine était connu sur le territoire américain sous le tire Severed Ties). Connu pour avoir participé en tant que réalisateur à l'adaptation télévisuelle du film de Joe Johnston Chérie, j'ai Rétréci les Gosses, le cinéaste Damon Santostefano tournait en cette année 1992 une minuscule production au budget étriqué sous un nom qui aurait pu généré nombre d'amalgames puisque son The Thing aurait pu alors être confondu avec son homonyme de grande classe réalisé dix ans auparavant par John Carpenter. Pas grand chose en commun donc entre les deux longs-métrages si ce ne sont les membres mutants qui apparaissent à diverses occasions durant le récit. Des effets-spéciaux qui sont l’œuvre du groupe KNB EFX créé quatre ans plus tôt par le maquilleur Greg Nicotero (futur réalisateur de plusieurs épisodes des séries estampillées 'The Walking Dead'.

Lorsque débute The Thing, durant un très court instant, le spectateur pourra avoir l'étrange impression d'y retrouver le personnage créé à l'origine par l'écrivain Howard Phillips Lovecraft et mis en image par le cinéaste Stuart Gordon en 1985 sous le titre Re-Animator. En effet, grâce à la blouse blanche qu'il endosse et la paire de lunettes qu'il porte sur le nez, Harrison Harrison rappelle (in)volontairement le docteur Herbert West. Et la comparaison ne s'arrête pas là puisque ce jeune homme très proche de sa maman (on devine très rapidement qu'ils entretiennent une relation incestueuse), est un scientifique développe un plasmide devant permettre la repousse des membres amputés. Et devinez de quelle couleur est la substance ainsi produite ? Jaune fluorescent. Oui, tout comme le classique gore de Stuart Gordon. On pourra même pousser le vice à comparer le Dr Hans Vaughan au Dr Carl Hill dans sa volonté de vouloir s'approprier les travaux du jeune scientifique.

Mais que le public se rassure, la comparaison s'arrête là. Car en tout autre point, le film de Damon Santostefano est infiniment inférieur à celui de Stuart Gordon. KNB EFX a beau être connu des plus anciens des fans de cinéma fantastique et d'horreur, le résultat à l'écran est grandement indigeste. Les effets-spéciaux se résument à quelques bras mus par une existence qui leur est propre, le cinéaste usant de subterfuges (cadrages et coupes) pour cacher la médiocrité du travail effectué par KNB EFX . Ce qui peut attirer le spectateur au premier abord , c'est la présence au générique de l'acteur Oliver Reed dont les amateurs de frissons et de cinéma en général se rappelleront de ses saisissantes incarnations dansThe Devils de Ken Russell, >Chromosome 3 de David Cronenberg, ou encore dans Burnt Offerings de Dan Curtis. Au vu du résultat obtenu par Damon Santostefano, son équipe technique, et ses interprètes, on peut objectivement se demander ce qu'est venu faire l'acteur dans cette galère si ce n'est engranger quelques billets verts. 
On comprend mieux par contre, pourquoi Fangoria Films n'a pas perduré dans la fonction de productions et de financement. Le résultat obtenu par Damon Santostefano. En effet, à tous les niveaux, The Thing ressemble à ce qui se fait de pire en matière de film d'horreur. Cette comédie mélangeant humour et horreur ne fait ni sourire, ni peur. Le sujet, bien qu'à la base plutôt intriguant se révèle en réalité extrêmement poussif. Déjà mal joué et mal réalisé, le doublage en français pousse le bouchon un peu plus loin en offrant le pire. Les doubleurs sont d'un amateurisme qui plombe le peu d'intérêt qu'aurai pu encore revêtir le film de Damon Santostefano. Le plus triste dans toute cette histoire, c'est d'y voir un Oliver Reed se noyant dans un rôle insipide et grotesque tandis qu'il avait pu briller dans tant d'autres longs-métrages. Même bourré, même défoncé, même entre potes, je ne vois pas comment The Thing pourrait divertir quiconque. En fait, si ! Le film de Damon Santostefano remplit son cahier des charges : c'est en effet, UNE HORREUR !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...