L'univers Star Trek et
le voyage dans le temps, ça n'est pas une histoire d'amour qui date
d'aujourd'hui, mais, sans mauvais jeu de mots, plutôt d'hier. Et
même d'avant hier puisque on retrouve les prémices de ce principe,
dont la réalité reste encore à démontrer, dans le vingt-huitième
épisode de la première saison de la série originale éponyme
diffusé sur la chaîne américaine NBC pour la première fois le 6
avril 1967. Le voyage dans le temps sera abordé à différentes
occasions. Comme beaucoup plus tard dans le huitième long-métrage
de la franchise, Star Trek – Premier Contact
avec l'équipage du Capitaine Picard de la série Star
Trek – la Nouvelle Génération.
Entre temps, l'équipage de James T. Kirk aura eu lui aussi le temps
de faire un bond dans le passé sur grand écran grâce au quatrième
film sorti dans les salles le 3 février 1988 en France (plus d'un an
et demi après sa sortie aux États-Unis!!!). Star
Trek IV – Retour sur Terre
demeure sans doute à ce jours comme le plus ludique des
longs-métrages. Une expérience temporelle ne nécessitant pas la
moindre connaissance dans le domaine du voyage dans le temps et si
peu dans celui relatif à l'univers Star
Trek.
D'ailleurs,
l'acteur et ici, réalisateur Leonard Nimoy, le célèbre vulcain
Spock, extraie le récit de ce quatrième long-métrage de la
continuité en choisissant intelligemment de plonger l'équipage de
l'Enterprise dans le passé alors même que le film s'ouvrait sur le
procès conduisant à accuser l'amiral Kirk (William Shatner) du vol
d'un oiseau de proie klingon, ET de la tentative d'anéantissement de
ce même peuple. Leonard Nimoy élude le sujet avec l'arrivée aux
abord de la Terre d'un étrange vaisseau dont la présence menace
toute vie sur Terre. Alors que Kirk et son équipage acceptent de
revenir sur Terre à bord du vaisseau de proie afin d'être traduits
par la cour martiale, c'est lors de l'analyse d'un son produit par
l'étrange sonde qu'ils comprennent que celle-ci tente de communiquer
avec les baleines à bosse. Problème : en ce vingt-troisième
siècle, elles n'existent plus, exterminées par l'homme dans le
passé. C'est ainsi donc que l'amiral Kirk décide de retourner dans
le vingtième siècle, dans le San Francisco du milieu des années quatre-vingt
pour y prélever des baleines à bosse afin de permettre à la
sonde, une fois retournés dans le présent, de communiquer avec
elles et d'empêcher la destruction de la Terre. Le voyage ne sera
pas de tout repos pour l'équipage de l'Enterprise...
Plus
qu'un simple film de science-fiction, Leonard Nimoy a fait des
quatrièmes aventures de Kirk, Spock, McCoy, Scott, Chekov, Uhura,
Sulu et les autres, une véritable comédie. De retour dans NOS
années quatre-vingt, celles du vingtième siècle, ces hommes et ces
femmes du futur seront non seulement mis face à des contraintes
technologiques vieillissante, mais également à des coutumes
vestimentaires, et à un mode de langage d'un autre âge. Si Star
Trek IV – Retour sur Terre repose
en partie sur l'une des grandes tragédies environnementales et
écologiques de notre ère (l'extinction de certaines espèces
animales et notamment, celle des baleines à bosse), et donc, sur un
sujet des plus grave, il est inutile de compter à chaque instant sur
le sérieux du sujet. Il suffit d'entendre Spock répéter
'merde'
à tout bout de champ ou Scotty s'adresser directement à un
ordinateur des années quatre-vingt pour rire aux éclats. En ce
sens, le film est une réussite. Comme est relativement réussi le
message que le film délivre à travers ce récit spatio-temporel
brillant par l'éclat de son habituel habillage philosophique qu'il
évoque, ici, une fois encore. Comment en effet ne pas tomber sous le
charme d'un Spock, plongeant dans un bassin pour y coller son visage
sur le flanc d'une baleine ? Ou devant cette jeune femme du
vingtième siècle préoccupée par le sort accordé aux deux cétacés
dont elle a la charge ?
On
respire ici, davantage, l'Enterprise ayant explosé dans l'épisode
précédent et l'oiseau de proie demeurant un vaisseau trop petit
pour l'éclatant équipage entourant l'amiral Kirk, il fallait
trouver un subterfuge efficace : et celui-ci porte le nom de San
Francisco. Un décor qui tranche forcément avec les habituels scènes
de space opera offertes habituellement par la franchise ou les intérieurs du célèbre
vaisseau, mais qui donne un souffle nouveau, quoique temporaire, à
la saga. Les effets-spéciaux y sont donc moins nombreux, et bien que
relativement discrets et réalisés par ILM, ils demeurent honnêtes
pour l'époque (le film date de 1986). Si Star
Trek IV – Retour sur Terre n'est
pas un grand film de science-fiction, il s'agit cependant d'un
excellent divertissement qui au regard d'une saga cinéma qui n'a
jamais vraiment su demeurer sur une même ligne qualitative (au
contraire des différentes séries télévisées qui ont toujours su
conserver un certain niveau d'excellence), n'est ni le meilleur, ni
le pire qu'aient engendré les différents auteurs de la franchise...
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