Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 22 août 2018

Séjour à Paris... (seconde partie) : Neuilly sa Mère, sa Mère ! de Gabriel Julien-Laferrière



Au lendemain d'une journée richement accomplie dans la capitale au bras d'Anna, c'est en sa compagnie et en celle de mes parents que je franchissais dès 17h45 les portes du Cinéma Etoile Cosmos de la charmante petite ville de Chelles en Seine et Marne, plus de trente ans après y avoir usé le même fauteuil durant sept jours consécutifs. Sept séances qui devinrent en 1985, une messe quotidienne où fut honorée par sa présence à l'affiche, le cultissime Retour des Morts-Vivants de Dan O'Bannon. Trente-trois ans plus tard, et Dan O'Bannon mort et enterré depuis presque dix ans, c'est la suite de Neuilly sa Mère !, sorti en 2009 qui nous fit pousser tous les quatre les portes de ce cinéma où adolescent, j'avais commencé à apprendre ce qu'était le septième art. De Neuilly sa Mère !, curieusement, je ne garde que quelques vagues souvenirs. Celui d'avoir passé un agréable moment en compagnie d'Anna, mais cette fois-ci, au MEGA CGR de Narbonne. De l'histoire et de ses interprètes, par contre, rien de bien clair ne fut retenu par ma mémoire, malheureusement défaillante. C'est donc presque vierge de toute référence que je pénétrais dans un lieu qui malgré les nombreuses années qui me séparaient de mon précédente, n'avait pas tant changé que ça.

Après une batterie de réclames et de bandes-annonces, cette salle dont le point commun qui la raccordait avec celle de la veille demeurait dans la rareté des spectateurs nous plongea dans l'obscurité. Et là encore, aucun souvenir ne ressurgit. Pas même grâce au récapitulatif du précédent volet aidant à remettre le récit dans son contexte. De toute manière, pour les personnages, le temps ayant passé aussi lentement que pour celui séparant les deux volets, voir Neuilly sa Mère ! avant ce deuxième volet sobrement intitulé Neuilly sa Mère, sa Mère ! ne se révélait finalement pas indispensable.
Le cinéaste ayant fort logiquement fait appel aux mêmes interprètes que dans le premier volet, nous retrouvons donc Samy Seghir, Jérémy Denisty, Joséphine Japy, mais aussi Valérie Lemercier, ou bien même l'excellent Denis Podalydès dans un rôle qui au final ne lui ira pas vraiment, cet acteur d’exception ayant sa place ailleurs et surtout pas dans cette comédie beaucoup trop classique pour mériter entrer au Panthéon de la comédie française. D'ailleurs, Neuilly sa Mère, sa Mère ! commence assez tragiquement. Le film de Gabriel Julien-Laferrière transpire d'abord le jeunisme jusque dans son générique. Résultat : de grosses gouttes de sueur froide perlèrent assez rapidement au sommet de mon crâne à la pensée que le film allait sans doute déplaire à mes géniteurs (les quelques rires qu'ils allaient exprimer plus loin finiraient cependant de me rassurer).

Le cinéaste choisit de plonger ses interprètes durant l'élection présidentielle de l'année 2017. Nous y retrouvons Sami, Stanislas, Djamila (désormais incarnée par l'actrice Sophia Aram), Brigitte, Marie, mais également le père Dinaro (interprété par le savoureux François-Xavier Demaison). Mais sans doute, celui qui tire le mieux son épingle du jeu, c'est le jeune Jéméry Denisty qui dans la peau de Charles s'offre une performance irrésistible. Désormais, les rôles sont inversés. Alors que dans le premier volet Sami quittait la cité Maurice-Ravel à Chalon-sur-Saône pour Neuilly-sur-Seine, c'est désormais au tour des de Chazelle de s'inviter dans l'appartement de Sami, dans la cité Picasso à Nanterre. Neuilly sa Mère, sa Mère ! repousse alors les limites de la caricature et de la gaudriole. Le père de famille incarné par Denis Podalydès, victime d'un scandale financier, va se retrouver à fumer la chicha et porter la djellaba en compagnie des jeunes du quartier où il vit désormais en compagnie des siens tandis que son fils Charles devra faire de drastiques concessions s'il veut un jour espérer grimper dans la voie hiérarchique politique. 
Alors que l'un chute, et que l'autre grimpe peu à peu au sommet, les scénaristes Djamel Bensalah et Marc de Chauveron imaginent tout à un tas de situations et de personnages, transformant le récit en un bordel qui heureusement saura peu à peu élaguer les branches inutiles. En effet, la présence de la pourtant excellente Valérie Lemercier est totalement anecdotique, et les scènes incarnées par Denis Podalydès peu amusantes. En réalité, seuls les personnages interprétés par Samy Seghir et Jérémy Denisty justifient l'existence du long-métrage de Gabriel Julien-Laferrière. Si le film est loin d'atteindre le niveau de certaines comédies sorties cette année (Le Retour du Héros, Tout le Monde Debout), il réserve cependant son lot de passages relativement drôles. On passe davantage de temps à sourire qu'à rire aux éclats mais Neuilly sa Mère, sa Mère ! reste sympathique à regarder. Une suite dont l'existence restera cependant à justifier. Le spectateur notera la présence de Josiane Balasko dans le rôle de Madame Bachelot, de Jacky Berroyer dans celui de Ricoeur, ou bien encore de Julien Courbey dans la peau du voisin musulman Jérôme...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...