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dimanche 26 août 2018

Les Ripoux de Claude Zidi (1984) - ★★★★★★★☆☆☆



Les Ripoux, c'est la rencontre de deux des plus attachants interprètes français durant le courant des années quatre-vingt. D'un côté, Philippe Noiret, et de l'autre Thierry Lhermitte. Alors que le premier débutait une carrière de comédien au théâtre dans les années cinquante, le second, lui, se fit remarquer en 1978 auprès des autres membres de l'équipe du Splendid à laquelle il appartenait avec le cultissime Les Bronzés alors qu'il débutait en réalité sa carrière d'acteur cinq ans auparavant dans L'An 01 de Jacques Doillon. C'est donc sur le plateau de tournage du quinzième long-métrage du cinéaste Claude Zidi (Les Fous du Stade, L'Aile ou la Cuisse, Les Sous-Doués, La Totale ! Etc...) que les deux interprètes vont former un duo composé de deux flics que tout oppose dans la manière d'aborder leur carrière d'inspecteur dans un quartier du onzième arrondissement de Paris.

D'un côté, Philippe Noiret dans le rôle de René Boisrond, vieux Briscard de la police Nationale française, et surtout, un flic corrompu, de ceux que l'on nomme vulgairement des ripoux. Habitué à arpenter les rues de son quartier afin de prélever l'argent de ses concitoyens commerçants en échange de quoi il baisse les yeux sur certains trafics, René arrondit ses fins de mois en jouant notamment au Tiercé. Le vieux flic vit non-officiellement avec Simone, une ancienne prostituée. Mais alors qu'il formait un couple de flics ripoux avec son collègue Pierrot, lors d'une course-poursuite nocturne dans les rues de la capitale pour un braquage dont ils se sont rendus responsables, les deux hommes, enfin... René, prend la décision de faire tomber son collègue plutôt que de courir le risque de se faire arrêter et jeter en prison.

« Ca serait trop con de tomber tous les deux, alors qu'y en a un qui pourrait s'en sortir... »

c'est ainsi que René va faire comprendre à son ami et collègue Pierrot qu'il va devoir l'arrêter et lui mettre les menottes. Une fois Pierrot disparu, l'existence tranquille de René le ripoux reprend son cours. Du moins, jusqu'à ce que son supérieur hiérarchique, le commissaire Bloret lui explique qu'il va très prochainement devoir coopérer avec un tout nouvel équipier.

Et cet équipier, c'est Thierry Lhermitte qui l'incarne à l'écran. Le tout frais moulu inspecteur François Lesbuche débarque de son Épinal natal et n'a apparemment pas l'intention de suivre la même voie que René. Son ambition à lui étant de devenir commissaire, il va catégoriquement refuser de participer aux manigances de celui auquel le commissaire Bloret a demandé de le former. Du moins jusqu'au jour où débarque dans la vie de François la jolie Natasha, prostituée de son état, laquelle va se révéler un gouffre financier pour un François qui n'aura plus d'autre choix que d'accepter de se faire verser des pots de vin au même titre que René s'il veut pouvoir assurer le train de vie de sa toute nouvelle petite amie...

Redécouvrir Les Ripoux, c'est constater combien le film a su préserver ses qualités de comédie même trente-quatre ans après sa sortie sur nos écrans. Le duo incarné par Philippe Noiret et Thierry Lhermitte fonctionne toujours à merveille et c'est un véritable plaisir que de les voir circuler à pied ou au volant de leur voiture de fonction, dans un Paris qui n'a depuis pas tellement changé de visage. Revoir l’œuvre de Claude Zidi est également le moyen de se remémorer les seconds rôles, et même ceux qui n'y font pratiquement que de la figuration : au menu, Régine dans le rôle de l'ex-prostituée Simone, Grace de Capitani dans celui de Natasha, Julien Guiomar dans la peau du commissaire Bloret, ou encore Claude Brosset interprétant Vidal, Michel Crémadès incarnant le pick-pocket (toute première arrestation effectuée avec fierté par François Lesbuche), et ou bien Ticky Holgado dans le rôle d'Alphonse. Le film est l'occasion d'aller visiter un commissariat de quartier, d'aller boire ou manger un morceau dans un bar-restaurant de la capitale, de jouer aux courses hippiques dans un PMU, ou d'aller faire un tour du côté de Barbès. Tout le charme d'un Paris populaire qui a sur conserver certains de ses bons ou de ses mauvais côtés. En dehors de ces quelques remarques personnelles, Les Ripoux est surtout l'occasion de revivre l'une des meilleurs comédies françaises des années quatre-vingt. Un gros succès dans les salles avec presque six millions d'entrées qui généra deux suites. L'excellent Ripoux contre Ripoux en 1989, et le navrant Ripoux 3 en 2003...

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