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samedi 25 août 2018

Star Trek VI - Terre Inconnue de Nicholas Meyer (1991) - ★★★★★★★☆☆☆





Il était temps qu'un cinéaste, un vrai, reprenne les commandes de la saga cinématographique Star Trek. Car à vouloir suivre les traces de Leonard Nimoy qui avait avant lui réalisé les opus 3 et 4 (Star trek III – A la Recherche de Spock et Star Trek IV – Retour sur Terre), William Shatner n'a fait que laisser libre cours à son narcissisme en réalisant le pire des treize longs-métrages qui ont vu le jour sur grand écran jusqu'à maintenant. Après lui, il fallait un grand cinéaste pour renouer les trekkies avec l'univers de Star Trek. Abandonnant les années quatre-vingt derrière elle, c'est en 1991 que la franchise réapparaît au cinéma avec le sixième long-métrage intitulé Star Trek VI – Terre Inconnue. Délaissant enfin la mise en scène et l'écriture pour ce qu'il sait faire de mieux, William Shatner passe le témoin à Nicholas Meyer. Et pour les fans, le bonhomme n'est pas n'importe qui puisqu'en 1982, il réalisait déjà lui-même ce que de nombreux trekkies considèrent comme le meilleur film de l'hexalogie basée sur la série originale Star Trek (1967-1969) : Star Trek III – La Colère de Khan. Pour son retour au cinéma, la franchise s'attaque à un énorme pavé puisqu'il s'agit de graver définitivement dans le marbre, la fin d'une guerre qui oppose depuis soixante-dix ans La Fédération des planètes unies et l'empire klingon.

L'occasion est donnée à ce peuple de guerriers barbares de faire la paix avec la république fédérale interplanétaire à la suite de la destruction partielle (mais très importante) de la lune minière Praxis qui demeure un haut lieu stratégique pour les klingons. Alors que le chancelier du Haut Conseil Klingon accepte d'être escorté jusqu'au centre de conférence par l'équipage de l'USS Enterprise afin d'y signer un accord de paix entre son peuple et La Fédération des planètes unies, c'est à bord de son propre vaisseau qu'il est attaqué par une salve de torpilles en provenance de l'Enterprise et que lui et plusieurs de ses hommes sont ensuite tués par deux individus qui se sont téléportés à bord. Le Dr McCoy a beau tenter de le sauver, le chancelier meurt de ses blessures. Faits prisonniers, McCoy et le Capitaine Kirk vont alors devoir répondre des accusations de meurtre et de trahison dont ils font l'objet.

Avec Star Trek VI – Terre Inconnue, c'est le retour de la saga Star Trek à un niveau d'excellence qui malheureusement faisait défaut dans le précédent volet. Le film se décompose en plusieurs étapes. Débutant sur un fait d'ampleur cataclysmique (la destruction d'une grande partie de la Lune Praxis comme évoqué plus haut), la séquence propose de très jolies images de synthèses créées par la société d'effets-spéciaux américaine Industrial Light & Magic qui a déjà officié sur plusieurs des longs-métrage de la franchise, sur la série Star Trek – la Nouvelle Génération, et plus tard sur le huitième long-métrage réalisé par l'acteur et réalisateur Jonathan Frakes, Star Trek VIII – Premier Contact. Ensuite, Nicholas Meyer nous convie à un mémorable repas entre les officiers de l'Enterprise, le chancelier Gorkon, et plusieurs de ses hommes. Ce qui donne lieu à quelques scènes fort délectables. Un gros travail a été effectué sur le maquillage des klingons qui pour la plupart, n'ont jamais paru aussi effrayants et charismatiques. Dans la peau du chancelier Gorkon, le spectateur pourra très nettement reconnaître l'acteur britannique David Warner (lequel a notamment joué dans Les Chiens de Paille de Sam Peckinpah, C'Etait Demain, déjà réalisé par Nicholas Meyer, ou encore L'Antre de la Folie de John Carpenter). Nous retrouvons bien évidemment aux commandes de l'USS Enterprise la totalité des principaux acteurs et actrices de la série originale et des précédents volets cinématographiques, ainsi qu'une nouvelle venue en la personne de Kim Cattrall qui interprète là, le rôle du Lieutenant Valeris et pour lequel l'actrice remportera le Saturn Award de la meilleure actrice dans un second rôle dans un film d'aventure pour son interprétation. A noter que son personnage est la première vulcaine à être devenue major de sa promotion à l'Académie de Starfleet.

Aucune chance de s'ennuyer devant ce sixième volet de la saga cinématographique Star trek. Le scénario écrit à quatre main par le cinéaste et par Denny Martin Flinn et reposant sur une histoire originale de Leonard Nimoy, offre une quantité de situations qui empêche la lassitude de s'installer. Car outre l'apparente trahison de Starfleet envers l'empire Klingon, Nicholas Meyer nous offre l'occasion d'assister au procès de Kirk et McCoy, à l'enquête menée par Spock, Scotty, et les autres membres de l'Enterprise sur les origines réelles de l'attentat, ou encore à l'emprisonnement des condamnés sur l'astéroïde gelé Rura Penthe (offrant ainsi l'occasion de faire connaissance avec une multitude d'espèces aliens). L'une des spécificités majeures de ce sixième opus demeure dans le fait que ce sera la dernière fois que l'on pourra y voir l'équipage original au grand complet. En effet, celui du capitaine Jean-Luc Picard de la série Star Trek – la Nouvelle ; Génération allant petit à petit prendre la relève, le septième long-métrage Star Trek VII - Générations offrira aux trekkies l'opportunité d'y voir s'y croiser les membres des deux équipages. Parmi lesquels manquera cruellement la présence de Leonard Nimoy dans le rôle de Spock. Concernant les effets-spéciaux, s'ils demeurent relativement classiques, ILM y propose un très bel effet de Morphing, une technique à l'époque toute récente et remplaçant le classique fondu enchaîné par superposition de visages. La musique est désormais confiée au compositeur américain Cliff Eiderlman. Un changement qui n'affecte en rien la qualité du long-métrage et demeure au final en toute homogénéité avec les œuvres passées. Nicholas Meyer nous offre là un excellent spectacle, parfois très amusant (le repas avec le chancelier Gorkon, Uhura s'adressant aux Klingons dans leur langue, etc...) , replaçant ainsi la franchise sur de bons rails. De quoi permettre à la saga de repartir d'un bon pied pour les décennies à venir. Nous noterons la présence de la mannequin Iman dans la peau de l'alien Martia, ainsi que celle de l'acteur Christian Slater dans le rôle d'un officier de communication de l’Excelsior. L'un des meilleurs opus...

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