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mercredi 25 juillet 2018

Predator 2 de Stephen Hopkins (1990) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Dans le premier volet réalisé en 1987 par le cinéaste américain John McTiernan, l'intrigue prenait forme en plein cœur de la forêt tropicale d'Amérique Centrale dans un pays imaginaire créé à l'occasion (Val Verde). Le Major Alan Dutch Schaefer et ses hommes y étaient envoyés afin de récupérer un ministre enlevé par des guérilleros. Dutch, George Dillon, Ramirez et les autres arrivèrent malheureusement trop tard. Mais ils allaient tous mener un combat contre une force invisible nommée Predator. Une créature venue d'un autre monde afin de chasser l'homme sur son territoire. Un humanoïde, lourdement armé, porteur d'une combinaison furtive, et rompu à l'exercice de la chasse. A la fin, et alors que tous ses hommes allaient tomber au champ de bataille à la manière des membres de l'équipage du Nostromo d'Alien, le Huitième Passager, Dutch allait mettre un terme aux agissements de la créature en débarrassant la surface de la Terre de sa présence.
Trois ans plus tard, John McTiernan a préféré ne pas réintégrer son poste de réalisateur au profit de À la Poursuite d'Octobre Rouge. Quant à Arnold Schwarzenegger, il était à l'origine prévu que l'acteur reprenne le rôle mais comme cela arrive très souvent, c'est un désaccord financier qui ruina les chances de le retrouver dans la peau du Major Dutch. Désormais, c'est le cinéaste Stephen Hopkins, auteur l'année précédente des cinquièmes aventures d'un célèbre croquemitaine en pull-over rayé de rouge et noir (Freddy 5 : L'Enfant du Cauchemar), qui accepte de reprendre le flambeau. Désormais, la guerre n'a plus lieu dans une forêt tropicale étouffante mais dans la jungle urbaine de Los Angeles où la police et et les différents cartels de la drogue colombiens mènent une guerre sans merci.

Bien qu'il ne possède pas le charisme d'Arnold Schwarzenegger, le rôle principal est désormais confié à l'acteur Danny Glover, surtout connu pour avoir joué dans les quatre volets de la saga Lethal Weapon de Richard Donner aux côtés de Mel Gibson. Le flic a remplacé le soldat. Afin de l'accompagner, il récupère le fougueux Jerry lambert, un jeune inspecteur incarné par l'excellent Bill Paxton. Ils sont de plus confrontés à leur hiérarchie et ainsi qu'à l'agent spécial Peter Keyes qui ne semble pas prêt à collaborer avec la police de Los Angeles. Le compositeur Alan Sivestri qui officiait déjà dans le premier Predator est également l'auteur de la partition musicale de cette suite. On retrouve également à nouveau les frères Jim et John Thomas à l'écriture du scénario ainsi que l'acteur noir Kevin Peter Hall sous la combinaison de la créature.

Devenu un classique de la science-fiction, le premier Predator a engendré une succession de long-métrages de plus ou moins bonne qualité. Outre cette première séquelle, le cinéaste Nimród Antal a pondu une suite plus proche de l'original avec Predators mais néanmoins pénible à regarder en comparaison avec son illustre ancêtre. Une nouvelle séquelle est même prévue pour le 17 octobre prochain. Signée par le cinéaste Shane Black, auteur notamment de Iron man 3, on espère que son nouveau film relèvera le niveau d'une franchise qui n'a fait que perdre en qualité. Et que dire des navrants Alien vs. Predator de Paul W.S. Anderson (2004) et Alien vs. Predator:Requiem de Colin Strause (2007), mélangeant deux des plus grands mythes de la science-fiction horrifique ?

A voir le résultat obtenu par des cinéastes insuffisamment préparés (ou manquant de talent) pour prétendre égaler l’œuvre de John McTiernan, Predator 2 n'est peut-être finalement pas le plus mauvais de tous et se range directement en seconde position après l'original. Pourtant, force est de constater qu'en comparaison, ce récit urbain ne possède pas le charme du cadre tropical, et ses interprètes, aussi bon fussent-ils, n'ont pas le charisme de Schwarzenegger et ses compagnons. Predator 2 flirte même parfois avec le ridicule (le rasta décapité dont la tête continue à hurler), et l'indigeste (la rencontre entre le Predator et l'enfant). L'esthétique apportée à l'image (souvent plongée dans une lumière bleutée) devient épuisante à force de devoir écarquiller les yeux pour espérer comprendre ce qui se joue devant nous (la scène du métro manque cruellement de visibilité). La sublime créature créée à l'origine par le maquilleur Stan Winston étant relativement mal éclairée, elle n'est, contrairement au film original, pas vraiment mise en valeur. Predator 2 grouille de scènes improbables. Danny Glover est beaucoup moins convaincant qu'Arnold Schwarzenegger,. Le cadre est moins plaisant, la mise en scène pas aussi maîtrisée, l'interprétation juste acceptable, la bande originale moins 'puissante', et le scénario, bien moins appréciable. Au final, et même s'il n'est pas le pire de tous, ce second volet n'arrive même pas à mi-hauteur du premier. A voir pour l'originalité du cadre qui tranche radicalement avec celui de Predator. En dehors de cela, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent à part quelques scènes de course-poursuite entre humains et alien dans une cité ravagée par le crime et la drogue...

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