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mercredi 25 juillet 2018

America 3000 de David Engelbach (1985)



Le monde n'est plus ce qu'il a été. Depuis plus de neuf cent ans, l'humanité est retournée à la barbarie. Femmes et hommes se distinguent par une haine profonde, les premières s'étant muées en amazones traquant les seconds qu'elles séparent ensuite en deux catégories : d'abord les « Seeders », individus aux attributs sexuel leur donnant le pouvoir de reproducteurs, assurant ainsi la continuité de l'espèce amazone. Et puis les « Macos », des hommes que les femmes au pouvoir ont intellectuellement affaibli en leur coupant les cordes vocales et en les asservissant.

Mais alors que Korvis a été choisi comme nouveau reproducteur, il parvient à fuir le camp des amazones avec un ami et à libérer une tribu de « Macos » retenus prisonniers. Il découvre également un abri anti-nucléaire dans lequel le dernier président des États-Unis, élu il y a plus de neuf cent ans, avait trouvé refuge lors de la guerre thermonucléaire qui avait dévasté la planète. Korvis y découvre une cache d'armes et d'explosifs ainsi qu'une combinaison anti-nucléaire. Vêtu de cette dernière et armé jusqu'aux dents, l'ancien prisonnier est bien décidé à changer le monde et à libérer tous les peuples qui sont entre les mains des amazones...

America 3000... le titre laisse à lui seul le sentiment que l'on va être mis à rude épreuve devant ce film signé par le cinéaste et scénariste David Engelbach. Et en effet, le chemin menant au générique de fin va se révéler pavé de piège au moins aussi dangereux que la radioactivité qui a décimé une grande majorité de la population humaine. Neuf cent ans ont donc suffit pour que notre espèce retourne à l'état sauvage avec tout ce que cela comprend de barbarie. Le script de America 3000 a été directement écrit par David Engelbach lui-même. En fait, cela faisait dix ans qu'il traînait dans un tiroir, le cinéaste avouant lui-même que le contenu du scénario était en avance sur son temps (détail fort amusant et essentiel à connaître avant de découvrir le film afin de se rendre compte du décalage entre cette prétentieuse affirmation et le résultat navrant de ce minuscule nanar qui se voudrait sans doute une suite directe au classique Mad Max de George Miller).

Produit à l'époque par la Cannon, le fait de relever les noms de Menahem Golan et Yoram Globus au générique aurait dû suffire à nous rassurer. Pourtant, le résultat est à la limite de la catastrophe. Volontaire ou pas, l'humour est présent du début à la fin. Mais l'emploi d'un tel substantif n'est ici, pas un gage de qualité. Afin de faire des économies sur le budget, David Engelbach a préféré dans les décors naturels du Colorado. N'y cherchez aucune structure, aucun décor de cinéma car à part de vieilles huttes (et des costumes taillés à la serpe dans de la toile en coton), c'est le vide absolu. La seule réelle invention finalement se trouvant dans le système d'ouverture du portail du camp des amazones...

Interprété par Chuck Wagner (dont le nom n'a rien à voir avec une éventuelle contraction de l'acteur Chuck Norris et du compositeur Richard Wagner), America 3000 est un authentique nanar. Mais cette fois-ci, malgré tout le respect que l'on a pour le cinéma transalpin, c'est du côté des Amériques que l'histoire se déroule. Il est important de noter qu'à côté d'un scénario déjà particulièrement indigent, rien ne nous aiguille sur la manière dont les femmes ont pris le pouvoir sur l'espèce humaine dans sa globalité et comment les hommes ont pu, eux, se laisser dépasser par les événements au point de devenir des esclaves à la solde de la gente féminine.

La réalité des faits est que le scénario part un peu dans toutes les directions. On se perd quelque peu dans un récit brouillon, inintéressant, et une interprétation grotesque de la totalité du casting (la totalité, oui, ce qui est éminemment rare il faut le noter). Le summum demeurant dans celle de Chuck Wagner (le Korvis en question) qui dès lors qu'il met la main sur la combinaison nous offre le tableau affligeant d'un homme voulant conquérir le cœur de ses semblables et ainsi faire régner la paix. Une idée brillante, mais le résultat est tellement grotesque que l'on a surtout envie de pouffer de rire. Les quelques explosions et scènes d'actions ne parviennent pas vraiment à relancer un intérêt qui depuis s'est fait la malle, d'autant plus que le doublage en français vient davantage noircir le tableau. America 3000 est donc un bon gros nanar que les amateurs du genre sauront apprécier...

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