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vendredi 1 juin 2012

Invasion of the Body Snatchers de Philip Kaufman (1978)



Dehors la pluie tombe. Accompagnée d'étranges particules tout droit venues du cosmos, d'étranges plantes se mettent à pousser sur les arbres comme de vulgaires parasites. Elisabeth Driscoll qui travaille pour le ministère de la santé s'interroge sur la provenance de ces drôles de bulbes qu'elle ne parvient pas à identifier et dont elle fait part à son mari Geoffroy après en avoir emporté un échantillon chez eux. Geoffroy ne semble pas aussi enthousiaste que sa femme à l'idée qu'elle ai pu découvrir une nouvelle espèce de végétal.
Le lendemain, Geoffroy se comporte étrangement. Jovial la veille, il est désormais froid et distant. Il ne semble d'ailleurs pas être le seul à avoir un comportement plutôt ambigu. Lui et d'autres personnes se regroupent dans la rue et forment de curieux rassemblements qui poussent Elisabeth à les suivre.

Soucieuse elle fait part du changement de comportement de Geoffroy à Mathew Bonnel, inspecteur de l'hygiène alimentaire plutôt rigoureux qui prends d'abord l'idée à la légère et préfère même présenter son amie au psychologue David Kibner lors d'une réunion visant à dédicacer un livre écrit de sa main. Alors que tout semble se dérouler normalement, elle découvre qu'elle n'est pas la seule à s'être aperçue du changement d'humeur de son mari puisqu'une femme au bord de la crise de nerf tente avec beaucoup de désillusion à convaincre l'auditoire que son mari lui aussi n'est plus le même.


Elisabeth finit par convaincre Mathew que quelque chose se trame à San-Francisco et tout deux, accompagnés par un couple d'amis, se lancent dans la recherche d'une vérité à laquelle ils ne sont pas préparés: :
Les plantes découvertes quelques jours auparavant sont les prémices d'une invasion extra-terrestre qui vise à annihiler l'espèce humaine et la remplacer par de vulgaires copies déshumanisées.

Commence alors la chasse aux vilains usurpateurs d'identité allant même jusqu'à créer une situation de panique et surtout de paranoïa dans un monde qui ne réalise toujours pas à quel point l'espèce humaine est en danger.

Un événement plutôt curieux mais assez amusant vient ponctuer l'effroyable invasion dont nous sommes victimes nous, pauvres humains, lorsqu'apparaît face à nos yeux ébahis un chien au visage humain. Un visage que l'on reconnaît comme celui du clochard musicien qui, plus tôt, tentait vainement, accompagné de son animal de compagnie, d'attirer sur lui toutes les attentions ne récoltant qu'un intérêt plus que limité lorsqu'il ne s'agissait pas purement et simplement de mépris. On peut se demander alors si le cinéaste à ce moment très précis réagit face à un système qui préfère rester aveugle face aux miséreux auxquels il donne naissance dans un ton humoristique en faisant d'un être "insignifiant" le personnage central et révélateur d'une anomalie génétique révélant enfin aux yeux des derniers incrédules que la fin d'un monde et la naissance d'un nouveau est en marche. Celui que l'on rejette devient un pion important dans la reconnaissance d'une ère nouvelle et désastreuse pour l'espèce humaine.


Le film de Philip Kaufman est le remake d'un vieux classique en noir et blanc. Abel Ferrara lui-même réalisera dans les années quatre-vingt dix un remake plutôt anecdotique. Cette version de 1978 fait la part belle au climat paranoïaque découlant d'une invasion ciblant la race humaine dans une volonté flagrante de la faire disparaître au profit d'une autre, menaçante et inhumaine, et ce dans la confusion la plus totale. Même si l'idée de manipuler les médias et de faire disparaître en premier lieu ceux qui sont à l'origine du maintien de l'ordre pour créer ainsi un état de désordre se ressent à travers les différentes situations proposées par le cinéaste, il faut tout de même avouer qu'il est difficile de s'y retrouver, comme si ce dernier avait en tête un projet tellement vaste et tellement peu de temps pour s'y consacrer que son film prends parfois des airs de brouillons. Mais il ne faut surtout pas bouder son plaisir car retrouver des acteurs de la trempe de Donald Sutherland ou encore Jeff Goldblum est un pur bonheur d'autant plus que le film sait aller droit à l'essentiel et regorge de scènes qui empêchent l'ennui de s'installer. Un nouveau remake est né dans les années 2000. Peut-être encore plus insignifiant que la version de Ferrara. Le film de Kaufman date maintenant d'une trentaine d'années et l'on peut sans prendre de risque, dire que sa version demeure la pus intéressante. Comme un bon vin qui se bonifie avec le temps, cette version restera sans doute la meilleure qui nous ai été donné de voir et il serait bon, une fois pour toute de démontrer aux plus jeunes que les artifices visant à camoufler la maigreur de scénarios indigestes ne font pas toute la réussite d'un film. 

 

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