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mercredi 18 novembre 2020

The Night Comes For Us de Timo Tjahjanto (2018) - ★★★★★☆☆☆☆☆



The Night Comes For Us n'est qu'un plaisir coupable. Le genre de long-métrage basant l'essentiel de son intérêt sur l'action ultra-violente et l'horreur la plus débridée (ce qui est un comble pour une œuvre provenant directement d'Asie). Le long-métrage du cinéaste indonésien Timo Tjahjanto n'est pas qu'une histoire d'hommes. Pourtant couillue, les femmes y sont cependant conviées au même titre que leur homologues masculins même si pour cela, elles seront bien moins représentées. Moins nombreuses, mais néanmoins toute aussi capables qu'eux de montrer leurs talents de combattantes face à un groupe réduit à sa portion congrue en moitié de métrage. Un homme seul face à une armada de soldats, hommes de main d'une triade qui s'est jurée de leur faire la peau à lui, ainsi qu'à la gamine qu'il a sauvé alors qu'elle devait mourir au même titre que tous les habitants d'un village ayant détourné une grosse quantité de drogue. Un individu reconverti un peu trop tard en bon samaritain qui fera le ménage autour de lui lors de nombreux et très sanglants combats à mains nues, armé d'objet contondants (couteaux, pic à glace, verre brisé, etc...) ou d'armes à feu. Pour un résultat vraiment gore.

L'attitude hyper-maniérée de certains protagonistes et les combats parfois stylisés raviront ceux qui évitent à tout pris les duels brouillons, mais laissent parfois un sale goût en bouche. Car en effet, comment accepter l'invraisemblance de certains combats dont l'incohérence est forcément justifiée par le fait qu'un type contre vingt ou trente n'aurait pas la moindre chance de s'en sortir en d'autres circonstances ? C'est ainsi donc que pour qu'il ne meure pas au bout d'un quart-d'heure, Timo Tjahjanto imagine pour son héros des situations hautement improbables qui gâchent quelque peu la tension par leur teneur en ridicule. A titre d'exemple, évoquons simplement la séquence au cour de laquelle, les proches du héros Ito, incarné par Joe Taslim, encore vivants, sont pris d'assaut par un nombre important de membres de la triade passant tous par une seule et unique porte. Si l'architecture de l'appartement rend crédible cette seule source de pénétration des lieux, on a du mal à comprendre comment ces derniers se retrouvent bloqués au point qu'ils viennent se faire écharper l'un après l'autre comme si un mur invisible les contraignait à affronter nos héros individuellement. Surtout que la caméra laisse entrevoir l'attitude grotesque des interprètes simulant un embouteillage alors même que le passage leur ouvre grands les bras. Un détail ? Oui, sans doute, mais quand même...

Sans doute le genre le veut-il ainsi, mais concernant encore les combats, s'ils demeurent généralement très bien orchestrés, certains se révèlent défectueux. Toujours cet énervant attentisme lors de séquences durant lesquelles les membres de la triades attendent bien sagement leur tour pour s'en prendre à Ito. Aucune chance de s'attacher aux personnages et surtout de s'inquiéter sur leur sort tant ils semblent insensibles aux nombreux coups qu'il subissent durant les deux heures (ou presque) que dure The Night Comes For Us. La liste serait trop longue à énumérer mais le seul exemple du combat opposant deux individus de sexe féminins se terminant presque par le doigt coupé de l'une et l'éventration de l'autre sans qu'aucune ne ressente la moindre douleur est assez édifiant. Nous sommes donc plus proche du manga live que du polar pur. Quant au scénario, aucune chance de se perdre dans les méandres du script de Gareth Evans et du cinéaste lui-même.

L'intérêt principal, et d'ailleurs unique, de The Night Comes For Us, repose donc sur les combats. Violents, saignants à souhait (têtes écrabouillées, éventrations, égorgements et autres joyeusetés) et plutôt bien fichus. Faire l'impasse sur les trop nombreuses incohérences, c'est la certitude de passer un agréable moment. Pour le reste...

dimanche 6 janvier 2019

Headshot de Kimo Stamboel et Timo Tjahjanto (2016) - ★★★★★★★☆☆☆



Headshot est le troisième long-métrage des cinéastes indonésiens Timo Tjahjanto et Kimo Stamboel. Le troisième et le dernier puisque depuis, Timo Tjahjanto semble avoir choisi de faire carrière en solo avec, pour le moment, deux longs-métrages relativement convainquants (The Night comes for Us et May the Devil take You). Headshot est un pur film d'art martiaux. Autant dire qu'en ce qui concerne le scénario le spectateur ne risque pas de se perdre dans les limbes d'un récit alambiqué. Bien au contraire, le scénariste Timo Tjahjanto propose un scénario ultrabasique tournant autour d'un personnage amnésique découvert sur une plage et d'un baron de la drogue qui cherche à l'éliminer. Point ! Maintenant, reste à savoir si le film de Timo Tjahjanto et Kimo Stamboel doit être réservé aux fans exclusifs de films d'action ou s'il recèle d'à côtés convainquant pour que le moins emballé puisse y trouver malgré tout matière à s'en satisfaire...

Si Headshot n'est pas le meilleur de sa catégorie et n'est donc pratiquement constitué que de scènes de bagarres particulièrement violentes, il faut reconnaître que la plupart des chorégraphies attirent le regard. On peut ne pas aimer le genre. Voire même ne lui trouver que des défauts (exposer tant de violence sans même y adjoindre ne serait-ce qu'une once de psychologie, quel intérêt ?), mais s'il demeure une certitude, c'est que l'incroyable maîtrise des combats qui oppose l'infatigable et indestructible héros incarné par l'acteur indonésien Iko Uwais, lequel s'est notamment fait remarquer, on l'aura deviné, dans le diptyque formé par The Raid 1 & 2 du réalisateur gallois Gareth Evans, laissera des traces. Comme bon nombre de ses principaux adversaires en la matière. L’Indonésie semble avoir découvert un filon qu'elle ne paraît pas décidée à abandonner. Et elle a bien raison car tant que des productions aussi « couillues » feront leur apparition et tant que des spectateurs s'y complairont, les art martiaux, au cinéma, continueront à connaître de beaux jours.

Bon, mis à part l'absence d'une véritable histoire, Timo Tjahjanto et Kimo Stamboel semblent tout de même être attachés au fait que leurs personnages se doivent de ressentir une certaine gêne devant certains des actes accomplis. Et là, on revient une fois encore au personnage principal, un ancien mafieux travaillant pour le baron Lee (celui-là même qui veut désormais sa peau). Ayant choisi d'abandonner le métier (et l'on sait ce qui attend ceux qui osent quitter la « Famille »), Ishmael (dont le véritable prénom est en réalité Abdi) va devoir combattre les hommes de Lee, ainsi que le baron lui-même, dans des combats terriblement efficaces, d'une outrancière violence (c'est l'époque qui le veut ainsi). Pourtant, il n'est pas rare de découvrir un ancien tueur s'interrogeant parfois sur l'issue à donner aux combats. Hésitant à aller jusqu'au meurtre, choix qui le met parfois en grand danger. Un adoucissement des mœurs qui s'explique sans doute dans la relation qu'il entretient à sa sortie de l’hôpital en début de long-métrage avec celle qui l'a veillé durant sa période de coma, la belle Ailin (Chelsea Islan, que l'on retrouvera notamment cette année dans le dernier long-métrage de Timo Tjahjanto).

Si la plupart des combats possèdent une issue hautement improbable (tant de coups reçus, et des personnages qui toujours se relèvent avec peu ou pas de séquelles vraiment visibles), on se délecte malgré tout de ce spectacle ininterrompu montrant des acteurs imprégnés par leur personnage. Des duels parfois grotesques (on s'étonnera toujours de voir des légions de méchants attendre leur tour pour s’attaquer au gentil de l'histoire), parfois impressionnants comme celui qui clôt ce Headshot, bien dans la mouvance du cinéma d'action indonésien actuel...
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