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vendredi 14 mai 2021

Mortal Kombat de Simon McQuoid (2021) - ★★★★★★★☆☆☆




À l'origine, Mortal Kombat est le nom d'un jeu vidéo qui vit le jour dans les salles de jeu en 1992 avant de débarquer chez Sega sur la Megadrive et chez Nintendo sur la SuperNes. À la différence de la franchise Street Fighter dont il fut le principal concurrent, le jeu de la société américaine de développement et d'édition de jeux vidéos Midway Games mise sur une violence outrancière et un système de combat relativement ingénieux reposant sur les fameuses fatality sur lesquelles se concluent les combats. Mais surtout, Mortal Kombat bénéficie de graphismes inédits puisque les combattants sont tous numérisés et gagnent donc en réalisme. La franchise compte à ce jours onze jeux portés sur différentes plate-formes, le dernier en date, sobrement intitulé Mortal Kombat 11, étant sorti le 23 avril 2019 sur PC, PlayStation 4 ou bien Nintendo Switch. Un tel succès et une telle popularité ne pouvaient qu'amener à l'adaptation de cet univers sur grand écran et c'est chose faite trois ans après l'édition du tout premier jeu avec la sortie en salle de Mortal Kombat de Paul W. S. Anderson. Deux ans plus tard, c'est au tour de John R. Leonetti d'adapter la franchise sur grand écran avec une suite intitulée Mortal Kombat : Destruction finale. En 1996 sort le court-métrage d'animation Mortal Kombat : Defenders of the Realm de Clancy Brown, Olivia d'Abo et Dorian Harewood, entre 1998 et 1999 la série Mortal Kombat: Conquest de Juan Carlos Coto, en 2011 la web-série Mortal Kombat: Legacy de Kevin Tancharoen et en 2020, le long-métrage d'animation Mortal Kombat Legends : Scorpion's Revenge d'Ethan Spaulding.


Pour la plupart d'entre eux, il s'agit d'un ratage complet. Une malédiction à laquelle semblent vouloir pourtant jeter un sort le scénariste Greg Russo, le réalisateur Simon McQuoid et le producteur James Wan qui en 2021 proposent sans doute la meilleure adaptation du jeu vidéo sur grand écran... Les français ayant eu comme d'habitude la malchance de découvrir le reboot de Mortal Kombat après tout le monde (c'est à dire un mois après l'Asie, l'Australie, les États-Unis ou encore le Canada), le film a été mis à disposition des plate-formes de VOD à partir du 12 mai dernier. Inutile de dire que dans l'esprit, cette nouvelle aventure que partagent les personnages de Sonya Blade, Sub-Zero, Jax, Raiden, Scorpion, Liu kang et un petit nouveau en la personne de Cole Young propose un spectacle où la testostérone prime sur l'intellect. Ici, inutile de préciser que d'avoir un Bac+2,3,4,5,6 ou 7 ou même plus simplement son diplôme national du brevet ne vous servira à rien. Scénario brut et caractérisation à la ramasse sont deux des points essentiels permettant au long-métrage de Simon McQuoid d'aller avant tout, droit au but ! Ne surtout pas réfléchir, ne pas se laisser à quelque épanchement lacrymal que ce soit. L'émotion passe par les poings, les coups de pieds ou de tête. À mains nues, armés de sabres ou muni de pouvoirs tels que les flammes, le gel ou les rayons-laser...


D'une durée de cent-dix minutes, Mortal Kombat est une succession de combats parfaitement maîtrisés en matière de chorégraphie. Les décors de Naaman Marshall et Rolland Pike apporte une touche supplémentaire à des affrontements qui très souvent se terminent dans des gerbes de sang. Gore et violent, le long-métrage de Simon McQuoid offre ce que le spectateur est venu demander. C'est primaire comme on aime. Pas besoin de réfléchir un seul instant, le seul défaut se trouvant finalement dans l'absence de caractérisation qui empêche l'empathie pour tel ou tel personnage. À noter que parmi les acteurs on retrouve le japonais Hiroyuki Sanada que les plus anciens reconnaîtront pour avoir joué le rôle de Ayato dit ''le fantôme'' dans la série de type Tokusatsu San Ku Kaï entre 1978 et 1979. Quant au rôle principal, si tant est qu'il y ait un personnage principal dans cette aventure, il est incarné par l'acteur Sino-britannique Lewis Tan. Vu le final, il est fort probable qu'une suite soit prévue. Maintenant, sans doute faudra-t-il patienter jusqu'à obtenir les scores de ce premier reboot qui ma foi, est une excellente surprise...

mercredi 18 novembre 2020

The Night Comes For Us de Timo Tjahjanto (2018) - ★★★★★☆☆☆☆☆



The Night Comes For Us n'est qu'un plaisir coupable. Le genre de long-métrage basant l'essentiel de son intérêt sur l'action ultra-violente et l'horreur la plus débridée (ce qui est un comble pour une œuvre provenant directement d'Asie). Le long-métrage du cinéaste indonésien Timo Tjahjanto n'est pas qu'une histoire d'hommes. Pourtant couillue, les femmes y sont cependant conviées au même titre que leur homologues masculins même si pour cela, elles seront bien moins représentées. Moins nombreuses, mais néanmoins toute aussi capables qu'eux de montrer leurs talents de combattantes face à un groupe réduit à sa portion congrue en moitié de métrage. Un homme seul face à une armada de soldats, hommes de main d'une triade qui s'est jurée de leur faire la peau à lui, ainsi qu'à la gamine qu'il a sauvé alors qu'elle devait mourir au même titre que tous les habitants d'un village ayant détourné une grosse quantité de drogue. Un individu reconverti un peu trop tard en bon samaritain qui fera le ménage autour de lui lors de nombreux et très sanglants combats à mains nues, armé d'objet contondants (couteaux, pic à glace, verre brisé, etc...) ou d'armes à feu. Pour un résultat vraiment gore.

L'attitude hyper-maniérée de certains protagonistes et les combats parfois stylisés raviront ceux qui évitent à tout pris les duels brouillons, mais laissent parfois un sale goût en bouche. Car en effet, comment accepter l'invraisemblance de certains combats dont l'incohérence est forcément justifiée par le fait qu'un type contre vingt ou trente n'aurait pas la moindre chance de s'en sortir en d'autres circonstances ? C'est ainsi donc que pour qu'il ne meure pas au bout d'un quart-d'heure, Timo Tjahjanto imagine pour son héros des situations hautement improbables qui gâchent quelque peu la tension par leur teneur en ridicule. A titre d'exemple, évoquons simplement la séquence au cour de laquelle, les proches du héros Ito, incarné par Joe Taslim, encore vivants, sont pris d'assaut par un nombre important de membres de la triade passant tous par une seule et unique porte. Si l'architecture de l'appartement rend crédible cette seule source de pénétration des lieux, on a du mal à comprendre comment ces derniers se retrouvent bloqués au point qu'ils viennent se faire écharper l'un après l'autre comme si un mur invisible les contraignait à affronter nos héros individuellement. Surtout que la caméra laisse entrevoir l'attitude grotesque des interprètes simulant un embouteillage alors même que le passage leur ouvre grands les bras. Un détail ? Oui, sans doute, mais quand même...

Sans doute le genre le veut-il ainsi, mais concernant encore les combats, s'ils demeurent généralement très bien orchestrés, certains se révèlent défectueux. Toujours cet énervant attentisme lors de séquences durant lesquelles les membres de la triades attendent bien sagement leur tour pour s'en prendre à Ito. Aucune chance de s'attacher aux personnages et surtout de s'inquiéter sur leur sort tant ils semblent insensibles aux nombreux coups qu'il subissent durant les deux heures (ou presque) que dure The Night Comes For Us. La liste serait trop longue à énumérer mais le seul exemple du combat opposant deux individus de sexe féminins se terminant presque par le doigt coupé de l'une et l'éventration de l'autre sans qu'aucune ne ressente la moindre douleur est assez édifiant. Nous sommes donc plus proche du manga live que du polar pur. Quant au scénario, aucune chance de se perdre dans les méandres du script de Gareth Evans et du cinéaste lui-même.

L'intérêt principal, et d'ailleurs unique, de The Night Comes For Us, repose donc sur les combats. Violents, saignants à souhait (têtes écrabouillées, éventrations, égorgements et autres joyeusetés) et plutôt bien fichus. Faire l'impasse sur les trop nombreuses incohérences, c'est la certitude de passer un agréable moment. Pour le reste...
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