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mardi 5 novembre 2019

The Day Mars Invaded Earth de Maury Dexter (1962)




Le 10 janvier de l'année 1962 à 6 heures 15, une capsule américaine a atteint la surface de la planète Mars avec à son bord un robot autonome capable d'effectuer des recherches et de faire des prélèvements dans un rayon de plus de trois cent mètres afin de découvrir s'il y existe une forme de vie. Mais ce matin, toutes les transmission ont été interrompues, certainement dues à une défaillance électrique ou à des conditions particulières survenues sur Mars.
Le docteur David Fielding, chef du projet, n'a pas vu sa petite famille depuis longtemps, trop absorbé par le celui-ci mais il décide finalement de quitter le complexe où il œuvre pour quelques jours de vacances en compagnie de son épouse Claire et de leurs deux enfants.

Pourtant, quelque chose s'est produit sur la surface de Mars, et c'est ce que nous allons découvrir durant le reste de ce film réalisé par le producteur et cinéaste Maury Dexter qui réalisa entre 1960 et 1981 une bonne vingtaine de longs-métrages dont ce The Day Mars Invaded Earth relativement décevant. Mais pouvait-on s'attendre à autre chose quand dès le départ, cette production était condamné en raison d'un budget ridicule ? Là où le film de Maury Dexter pèche, c'est par son manque d'ambition et d'originalité. Pourtant, en y regardant bien, le film possède de grandes similitudes avec une série de science-fiction qui connaîtra un immense succès et dont le leitmotiv a rendu célèbre son principal personnage : « David Vincent les a vus ». Cette série, c'est Les Envahisseurs.

The Day Mars Invaded Earth lui est antérieur mais n'en possède aucune des qualités. Tout ce qui fera la force de la série manque au film de Maury Dexter, et surtout l'un de ses aspects les plus angoissant : cette peur de l'autre et la paranoïa galopante qui s'en prend tout autant au personnage de David Vincent qu'aux téléspectateurs eux-mêmes. Une des autre similitudes est l'apparence des martiens qui ici, déjà, prennent l'apparence d'êtres humains. Kent Taylor, qui sous ses faux airs de Vincent Price joue le rôle du docteur David Fielding est aussi impropre à la consommation que le reste du casting. On se fiche un peu du sort de cette famille aux relations quelque peu décousues.
Les seuls effets visibles à l'écran permettant de comprendre que les extraterrestres agissent sur le comportement de leurs hôtes est le flou imprimé à l'image et l'état de léthargie dans lequel sont plongées quelques instants les victimes. En matière d'effets-spéciaux, vu l'époque, on ne pouvait sans doute s'attendre à mieux, mais concernant l'intrigue, on ne peut pas dire qu'elle soit des plus remarquable. Une bonne idée gâchée par une réalisation mollassonne.

Tout juste pourra-t-on encore se satisfaire d'une fin en forme de bad-end, ce qui n'était sans doute déjà pas très fréquent à l'époque dans le cinéma américain. Le tournage de The Day Mars Invaded Earth a eut lieu dans le domaine de la célèbre Greystone Mansion de Los Angeles, propriété démesurée construite dans un certain esprit gothique britannique par le magnat du pétrole Gordon Kaufman en 1928. L’œuvre de Maury Dexter demeure donc un petit film de science-fiction sans grand intérêt qui ne ravira que les défricheurs fanatiques du genre...

lundi 14 octobre 2019

Murder in Space de Steven Hillard Stern (1985)



De retour sur Terre après une mission de cinq mois sur Mars, l'équipage international du Conestoca constitué des américains David Tremayne, et du Capitaine Neal Braddock, du colonel soviétique André Kalsinov et de sa compatriote Olga Denerenko, du Major allemand Kurt Steiner, du docteur français Philippe Berdoux, de l'italienne Dominica Mastrelli, du canadien Sterling et de l'anglaise Pamela Cooper s'apprête à entreprendre les manœuvres lorsqu'Olga est retrouvée morte à bord de la navette. Elle et André avaient pour projet de prévenir les responsables de la mission basés sur Terre du péril causé par le capitaine Braddock lors du décollage de la planète Mars.
L'autopsie pratiquée sur Olga démontre que la jeune soviétique est morte assassinée. Sur terre, les autorités américaines tentent de camoufler les informations récoltées à leurs homologues soviétiques mais certaines fuites parviennent à s'échapper. Les médias s'emparent de l'affaire et très vite les soupçons vont bon train de chaque côté de la planète...

Réalisé par Steven Hillard Stern, Murder in Space est une œuvre mêlant enquête policière et science-fiction. De cette dernière, on retiendra surtout des décors qui à l'époque ressemblaient davantage à ceux de l'excellente émission Temps X (ce qui n'est pas forcément une bonne chose) qu'à ceux d'Alien, le Huitième Passager, Star Wars ou Star Trek. Pâle space opera, ce téléfilm diffusé à la télévision américaine en juillet 1985 eut la particularité d'être interactif puisqu'il proposait au public de se faire sa propre opinion sur l'identité de l'assassin et de tenter de remporter plusieurs récompenses, telles qu'une somme d'argent s'élevant à soixante-mille dollars, un vol pour deux jusqu'à Londres ainsi qu'un voyage à bord du Venice Simplon-Orient-Express.

En l'état, Murder in Space n'est qu'un téléfilm dont l'intérêt est forcément amoindri lorsqu'on le découvre aujourd'hui, tout l'aspect ludique et interactif ayant disparu depuis. Mais à l'époque, la production met tout en œuvre pour que l'interaction soit à son apogée. La diffusion du téléfilm est consécutive à celle de plusieurs interviews des membres de l'équipage. Des entrevues censées apporter une aide précieuse aux spectateurs dans la résolution du meurtre.
On ne s'étonnera pas de trouver au générique les noms des producteurs et scénaristes Richard Levinson et William Link. Dans la lignée de leur célèbre participation aux séries cultes Columbo et Arabesque, ils impriment à Murder in Space le même type d'approche scénaristique. Le téléfilm n'est en réalité rien de plus qu'une enquête policière sur fond de space opera, il faut le dire, assez navrant. Les petits moyens financiers engagés expliquant sans doute cela, on retrouve malgré tout quelques figures célèbres du cinéma et de la télévision américaine dont deux ne demeurant pas des moindres puisque dans le rôle du Capitaine Neal Braddock on retrouve l'acteur charismatique Michael Ironside qui sort alors du tournage de la célèbre série télévisée de science-fiction V et qui quatre ans plus tôt interprétait le rôle de Darryl Revok dans l'excellent Scanners de David Cronenberg.

A ses côtés (ou plutôt à des centaines de milliers de kilomètres de là), un visage n'étant pas tout à fait inconnu se révèle devant l’œil de la caméra. Celui de Wilford Brimley qui, malgré une longue carrière, laissera surtout aux amateurs de science-fiction, le souvenir ému de sa participation au chef-d’œuvre de John Carpenter, The Thing dans lequel il interprétait le rôle du docteur Blair. Si le principe de l'enquête interactive a sans doute forcé l'intérêt du public pour le téléfilm à l'époque, aujourd'hui, Murder in Space se révèle assez triste à voir...

lundi 2 septembre 2019

Nude on the Moon de Raymond Phelan & Doris Wishman (1961) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆




"Nude on the Moon"... tout ce qui caractérise ce film de 1961 réalisé par Raymond Phelan et Doris Wishman est contenu dans ce titre. Presque aucune des promesses faites n'est tenue, et pourtant, nous tenons là l'un des projets cinématographiques les plus hypnotiques et insensés de l'histoire du cinéma. Hypnotique car d'un pouvoir d'endormissement sans autre équivalent, et insensé puisque tout ce qui nous y est montré relève d'un imaginaire totalement absurde. Sachez-le désormais, la Lune est habitée. Et non seulement elle est habitée, mais elle possède une atmosphère comparable à celle de la Terre.
Tout y est d'ailleurs semblable puisqu'on y trouve à la surface de grandes étendues d'eau, de vastes prairies, des arbres comparables aux nôtres, des édifices construits par des être intelligents, et un ciel bleu couvert par endroits de nuages. Autant dire qu'en matière de voyage spatial, les auteurs auraient dû revoir leur copie avant d'oser présenter ce qui demeure l'une des plus grandes purges de l'histoire du septième art.

Pour ne rien gâcher, les acteurs William Mayer et Lester Brown sont affreusement mauvais. Ils interprètent deux scientifiques dont le but est de construire une fusée afin de voyager jusqu'à la surface de la Lune. Les moyens semblent si limités que les auteurs de ce naufrage cinématographique ne se sont même pas donné la peine de faire construire des décors dignes de notre satellite. Car à part l'atterrissage filmé dans un environnement nocturne (alors même que l'intrigue se poursuit directement en plein jour), "Nude on the Moon" a été intégralement tourné dans des décors terrestres dont les cinéastes ne tentent même pas de cacher les origines.

La Lune chez Raymond Phelan & Doris Wishman n'est rien de plus, rien de moins, qu'un immense camp de nudistes que les héros vont bientôt confondre avec ce qu'ils imaginent être le paradis (l'un des deux astronautes allant même jusqu'à vouloir remettre en question ses motivations premières et rester sur la Lune). Si le film fait l'économie de décors qui auraient sans doute coûté bien trop cher à la production, les dialogues eux aussi font preuve d'une avarice extraordinaire puisque la majorité du film se déroule sur fond de musique mièvre (parfois chantée) ou de gestuelle. Car nos charmant(e)s extraterrestres naturistes ne communiquent en effet que par transmission de pensée. Ce qui nous vaut d'ailleurs des trucages d'une remarquable maîtrise technique (en fait, une paire d'antennes maintenue par un serre-tête).

On ne sait absolument pas par quel miracle Raymond Phelan & Doris Wishman ont pondu un tel scénario (si l'on peut nommer un tel ramassis de bêtises), mais on peut se demander dans quelle mesure ils n'auraient pas pris des stupéfiants tant leur vision d'un monde idyllique se rapproche de celui dont rêvait sans doute à une certaine époque les communautés hippies. "Nude on the Moon" est affreusement moche, d'un intérêt qui frise... non, qui égale le zéro absolu. C'est vrai, il s'agit d'une curiosité. D'ailleurs, heureusement que le cinéma de science-fiction ne nous a pas trop souvent habitués à ce genre de productions car la S-F d'aujourd'hui aurait sans doute un visage bien différent que celui que nous connaissons...

dimanche 1 septembre 2019

The Wizard of Mars de David L. Hewitt (1965)



Les astronautes Steve, Charlie, Dorothy et Doc sont les occupants d'un vol spatial qui a pour destination la quatrième planète de notre système solaire, Mars. Mais à l'approche de la planète rouge, leur vaisseau percute un objet après que les communications avec la terre aient été coupées. Contraints de se séparer d'une partie de la fusée, ils s'écrasent sur le sol de Mars avec une quantité d'oxygène qui ne peut leur permettre de respirer que pour les quatre jours à venir. Très vite, ils se lancent à la recherche de la partie qu'ils ont éjecté de leur vaisseau et qui peut leur permettre de survivre davantage de temps.
Mais en chemin, ils croisent la route d'étranges créatures qui s'en prennent à leurs canots de sauvetage. Ils traversent ensuite plusieurs grottes et tombent sur une coulée de lave. Plus tard, il reprennent espoir en entendant un signal émis par ce qu'ils croient être la partie du vaisseau qu'ils recherchent. Mais comme le fait remarquer ironiquement Charlie, l'engin en question n'est qu'un véhicule spatial qui fut envoyé deux ans plus tôt afin de vérifier la viabilité de la planète. Découragés, les membres de l'expédition font pourtant une découverte étonnante. Une cité plantée au sommet d'une montagne à l'intérieur de laquelle vit un martien. De plus, l'air s'y trouve être parfaitement respirable...

Interprété par les acteurs Roger Gentry, Vic McGee, Jerry Rannow, Eve Bernhardt et John Carradine (le père de David Carradine, le petit scarabée de la série télévisée Kung-Fu), The Wizard of Mars est un film de science-fiction datant de 1965 et signé par le réalisateur David L. Hewitt. Ce dernier en a également écrit le scénario aux côtés d'Armandi Busick. Très librement adapté des romans "The Wonderful Wizard of Oz" et "Glinda of Oz" de L. Frank Baum, le film possède un minuscule dont les conséquences ses voient dès le générique du début. Des matte painting dégueulasses nous laissant supposer que les membres de l'expédition ont posé les pieds sur la planète Mars.

A ce propos, les scientifiques auraient mieux fait de regarder The Wizard of Mars au lieu de se demander durant des décennies s'il y avait de l'eau à la surface de la planète et s'il y avait trace de quelconques organismes vivants. Car le film de David L. Hewitt nous donne une réponse très précise à ce sujet. L'équipage traverse en effet à bord de canots de sauvetage de grands espaces constitués d'eau et sont même attaqués par des créatures similaires au mollusques que nous avons sur notre planète. Mieux encore, une cité à l'architecture pas si différente de celle que l'on trouve sur Terre est présente en haut d'une montagne et la projection d'une créature humanoïde qui nous est en tout point semblable nous est offerte après la traversée d'une grotte aux multiples ramification, d'une salle remplie de lave en fusion, et même d'un désert.
Si tout ceci nous empêche d'y croire, ça n'est vraiment pas important. Le film est si ennuyeux, si lent, et le récit si peu développé qu'on a bien du mal à s'immerger dans cette histoire qui aurait tout aussi bien pu se dérouler sur Terre.

La naissance du projet fut consécutive à la rencontre entre David L. Hewitt et un groupe d'exploitants de distributeurs automatiques qui avaient l'intention de produire des films avec lui. Pour cela, il a fallut pour le cinéaste, convaincre ces messieurs que la science-fiction avait un fort potentiel. En accord avec les propos de David L. Hewitt, le projet finit par voir le jour pour un cout n'excédant pas les trente-trois mille dollars. Concernant les effets-spéciaux, ils furent réalisés à l'aide d'une imprimante optique. Quand aux prises de vue réelles, elles furent effectuées sur les sites du parc national de Great Basin et à Fallon dans le Nevada. Afin d'être distribué sur les chaînes américaines, The Wizard of Mars fut l'objet de coupures qui ramenèrent sa durée à soixante-dix huit minutes. Il demeure actuellement toujours inédit dans notre pays...
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