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jeudi 18 juillet 2024

Slumber Party Massacre d'Amy Holden Jones (1982) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 



Alors que Roger Corman nous a quitté il y a environ deux mois, retour sur une triple franchise dont il fut producteur dès 1982. Trois séries de longs-métrages dont le tout premier volet intituléSlumber Party Massacre est donc sorti durant la première moitié des années quatre-vingt. Un slasher assez commun, pour ne pas dire relativement médiocre dans lequel de jeunes étudiantes étaient les victimes d'un fou échappé de l'asile et dont l'identité nous était révélée dès le début par l'entremise d'un flash info indiquant que Russ Thorn (incarné par Michael Villella) était activement recherché par la police. Traduit chez nous sous le titre Fête sanglante bien que signifiant en réalité ''Massacre à la soirée pyjama'', ce premier volet d'une entité connue sur le territoire américain sous le nom de Massacre et constituée de neuf longs-métrages, Slumber Party Massacre a ceci de particulier que le tueur utilise une perceuse dotée d'une gigantesque mèche que celui-ci tient à la manière du tueur en série de l'excellent The Burning que réalisa Tony Maylam un an auparavant. On le sait, les Slashers n'ont généralement pas la réputation d'être très riches en matière d'écriture et d'interprétation. Le premier et seul long-métrage horrifique de la réalisatrice Amy Holden Jones qui ensuite tournera un drame, une comédie fantastique et un thriller avant de se consacrer à l'écriture et à la production fait partie de ces Slashers assez quelconques dont les rares ''qualités'' tiennent davantage de la plastique de ses interprètes que de la mise en scène, du scénario ou de l'interprétation. Et au vu des plans très explicites, des travellings qu'elle opère sur les corps dénudés des personnages féminins, on aurait pu penser que Slumber Party Massacre était l'œuvre d'un cinéaste de sexe masculin, libidineux et profitant d'un script fin comme du papier à cigarettes pour savourer la poitrine et le fessier de ses actrices. Doté d'un budget n'excédant pas les deux cent-cinquante mille dollars, Amy Holden Jones fait donc avec les moyens du bord et assène aux spectateurs médusés par tant d'indigence, de nombreux homicides, touts perpétrés de la même manière. Sosie en mode psychotique de Pascal Legitimus, Michael Villella a des faux airs de gérant de supérette.


Cheveux grisonnants, œil lubrique cerné de rouge, visage en sueur, le bonhomme n'en demeure pas moins l'un des Boogeymen les plus pathétiques de l'histoire du cinéma d'horreur. Jouant comme un pied, le seul intérêt de sa présence concerne donc l'engin qu'il manie tel un maniaque sexuel tenant son zguègue turgescent entre les mains. D'un classicisme qui confie à l'ennui, renvoyant le plus mou des volets de la franchise Vendredi 13 au rang de chef-d’œuvre du cinéma d'action, Slumber Party Massacre énumère tout les clichés du genre, avec en point de mire, un tueur tellement amoureux de ses victimes qu'il ne trouve rien de mieux que de les assassiner, elles et les quelques rares compagnons de sexe masculins qui se risquent à s'inviter lors de la dite soirée pyjama. Un peu d'herbe, quelques pacs de bière, des pizzas livrées par un jeune homme qui finira le visage énucléé, quelques jolies paires de seins et des fesses bien rondes ne suffiront malheureusement pas à faire de Slumber Party Massacre le Slasher tant attendu. Bourré jusqu'à la gueule d'incohérences, le récit a beau convier une poignée de jeunes et jolies interprètes en les personnes de Michelle Michaels, Robin Stille, Brinke Stevens, Debra De Liso et Jennifer Meyers, le long-métrage de Amy Holden Jones n'en est pas moins terriblement ennuyeux. Malgré sa courte durée qui n'excède pas les quatre-vingt minutes, l'on a parfois l'impression que le film dure le double. Interprétation apathique, scénario ultra-convenu, mise en scène banale, même la bande musicale de Ralph Jones ne parvient pas à rehausser le niveau d'effroi qui de toute manière s'exprime tel un encéphalogramme plat ! À sa sortie sur le territoire français, Slumber Party Massacre fut interdit aux moins de seize ans. On se demande bien pour quelle raison. Sans doute moins pour ses quelques meurtres sanglants que promet la traduction française, lesquels s'avèrent parfois objectivement gratinés, que pour les quelques séquences de nudité, seule carotte capable de retenir le spectateur avide de jolies poupées. Pour le reste, le film est un très mauvais Slasher. Notons que les deux suites qui verront le jour en 1987 et 1990 ainsi que le reboot qui aura lieu en 2021 seront tous mis en scène par des réalisatrices différentes...

 

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