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mercredi 17 juillet 2024

Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre de George Miller & George Ogilvie (1985) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

C'est point dieu possible. Comment George Miller, le père de deux des plus cultissimes œuvres de science-fiction post-apocalyptiques des années quatre-vingt, a-t-il pu nous asséner un tel troisième opus ??? Ce n'est que quarante ans après sa sortie que je me décidais donc il y a quelques jours à découvrir Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre, troisième volet de la franchise Mad Max qui depuis tout récemment s'est vue enrichir de deux œuvres supplémentaires. Je ne crois pas me tromper en affirmant que j'avais jusqu'ici, plutôt eu le nez assez fin. Il faut dire que la présence à l'image de la chanteuse américaine Tina Turner avait eu le pouvoir de refroidir l'enthousiasme qui à l'époque me caractérisait et qui, d'emblée, m'avait motivé à revoir les deux premiers avant de me jeter entre les griffes de ce troisième long-métrage consacré au valeureux héros australien de l'ère post-nucléaire qu'à la suite, des dizaines de cinéastes italiens pillèrent sans vergogne. Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre, plus que le volet que nous fantasmions de découvrir lors de sa sortie en 1985 s'est semble-t-il laissé aller aux mêmes dérives nanardesques que ces légions de films d'origine transalpine qui sans le sou sont allés très rapidement rejoindre les post-New York 1997 dans cette même catégorie qui offrit chez nous, une place de choix à d'authentiques nanars de la trempe de Terminus Pierre-William Glenn ! Après avoir effectué un petit tour chez le coiffeur façon Franck Provost ou Jacques Dessange à la mode brushing, Mel Gibson débarque dans ce troisième long-métrage d'une franchise qui le fit passer de parfait inconnu à star mondiale looké comme un bédouin perdu en plein désert du Moyen-Orient.


Et pourtant, Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre a bien été filmé sur le territoire australien, entre les Blue Mountains situées en Nouvelle-Galles du Sud et le village de Coober Pedy en Australie-Méridionale. Bien qu'étant un compositeur d'excellente réputation, le français Maurice Jarre remplace Brian May qui avait œuvré sur les deux premiers volets. Si le papa de l'auteur d'Oxygène ou de Zoolook a dans sa carrière été l'auteur de formidables partitions, il n'en va malheureusement pas de même avec celle de ce Mad Max, lequel s'en retrouve encore davantage ringardisé par la présence d'un saxophone qui ne fait pas que se faire entendre mais apparaît de surcroît à l'écran. Sans déc'... Co-réalisé par George Ogilvie dont le seul fait d'arme notable sera justement sa participation au tournage de Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre. Pour le reste, quelques téléfilms, des épisodes de séries télévisées et une minuscule poignée de longs-métrages permettront sans doute aux fans purs et durs des deux premiers volets de la franchise Mad Max d'excuser cette authentique trahison que sont les nouvelles aventures de celui qui par le passé se faisait appeler Max Rockatansky et qui désormais, selon une bande de gamins dont il rejoindra les rangs en cours de route, marquerait le retour d'un certain Capitaine Walker. Un ancien pilote de ligne que les membres de la nouvelle tribu qui vient d'accueillir Max dans ses rangs rêve de le voir les conduire jusqu'à la civilisation. Ce troisième long-métrage se découpe donc en deux parties, la première opposant Max à Aunty Entity (Tina Turner) et au binôme Master/Blaster (Angelo Rossitto/Paul Larsson). Master représentant la tête pensante du duo tandis que le second ne peut compter que sur ses facultés physiques ! Aunty Entity et Master combattant l'un contre l'autre pour savoir qui est le maître de Bartertown une cité commerciale.


Concernant les décors de cette ville consacrée au troc, nous retrouvons l'univers foisonnant qui dans l'esprit de George Miller n'a pas perdu de sa puissance visuelle (en dehors de l'atroce final) et qui au contraire, a gagné en densité. Des décors de Graham Walker aux maquillages de Rosalina Da Silva et de toute l'équipe en charge des effets-spéciaux prosthétiques en passant par les costumes de Norma Moriceau, pas de toute, nous sommes bien dans l'univers post-apocalyptique typique de l'univers ''Millerien''. Sauf qu'après s'être ''reposé'' pendant trois ans, Max a perdu de sa vigueur et semble même être devenu incapable d'échanger ses services contre des biens. La franchise Mad Max perd ici en grande partie de la folie qui la caractérisait jusque là. Il semble bien qu'au contact de George Ogilvie, notre réalisateur australien préféré ait pris la rouille et se soit contenté de mettre en scène son héros dans un film tristement écrit aux côtés de Terry Hayes. Et si le scénario n'a jamais été le plus fort d'une franchise majoritairement axée sur les combats et les courses-poursuites, Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre s'avère étonnamment creux. Voir souvent ennuyeux. Tina Turner a beau être une grande chanteuse (comme en atteste la superbe chanson ''We don't need another Hero'' qui clôt le film), sa présence à l'écran semble factice et paraît ne vouloir faire que les yeux doux au public américain. Dommage... Comme peuvent l'être également certains accoutrements. Comme ces épaulettes ridicules qui viennent rejoindre la coiffure de Max au panthéon du grotesque. À l'issue du récit, une question s'impose alors : quel devenir pour Max ? La réponse tardera à venir puisqu'il faudra patienter trente ans tout rond avant de voir réapparaître la franchise sur grand écran et ce, de la plus remarquable manière. Concernant ce Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre, inutile de nous attarder plus longuement dessus. À son époque, sans doute s'agissait-il de l'opus de trop. Impression qui semble malheureusement se confirmer aujourd'hui...

 

1 commentaire:

  1. Un de ces films que je me souviens avoir vu dans ma prime jeunesse (autour des 10 ans), avec Highlander, La septième cible (Ventura) ou Les rois du gag (Serrault, Jugnot, Lhermitte)... N'en n'ayant quasi aucun souvenir, je ne saurai dire si ta sévérité est légitime :-)

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