Pathétique... Il n'y a
vraiment pas d'autres mots pour décrire le contenu de cette
prétendue comédie qui est aussi drôle que de se faire un tour de
rein ou mieux, apprendre qu'il ne nous reste plus que six mois à
vivre ! Il m'aura fallut trois bonnes journées de convalescence
avant de pouvoir régurgiter sur mon logiciel de traitement de texte
favori, mon ressenti. Jerry Lewis, on connaît. Ses mimiques de
demeuré qui passent si bien lorsqu'il tourne sur son propre
territoire ont chez nous autant d'efficacité et de chance de faire
mouche qu'un aveugle tentant de viser le centre d'une cible à l'aide
de fléchettes. Doublé dans la langue de Molière par un Roger Carel
en grande forme, il est parfois compliqué de décoder certaines
phrases. Cet accent caricatural dont '' bénéficie '' l'acteur
américain est une véritable torture pour nos tympans. Jerry Lewis
forme en outre un curieux tandem aux côtés de Michel Blanc qui à
l'époque est en général une valeur sûre. Vue la désastreuse
réputation de l'auteur de cette infâme purge, on peut se demander
ce que l'ancien membre de la Troupe du Splendid est venu faire dans
cette galère. Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, le chemin
qui mène au nanar est semé de tout un tas d'embûches. À commencer
par une mise en scène médiocre et un scénario d'une bêtise
absolue. On détient avec '' Retenez-moi ou je fais un malheur
'', une catastrophe d'ampleur cosmique.
À tel point que Philippe
Clair dû s'en retourner durant des mois dans son lit de ne pas
l'avoir lui-même réalisé ! Du Kubrick, le Clair, face à cette
engeance plus molle qu'une méduse échouée sur un bord de plage,
écrite par un scénariste sans doute en état de mort cérébrale,
mais aussi interprétée par des acteurs amorphes (Michel Blanc) ou
sous l'emprise de grimaces visiblement incontrôlables (Jerry Lewis).
Preuve que Michel Gérard (le réalisateur) n'a aucun goût : le
bonhomme embauche sur le tournage la délicieuse Mylène Demongeot
(la trilogie Fantomas) mais ne lui octroie pas la moindre ligne de
dialogue... le con ! L'on retrouve également l'acteur Michel
Peyrelon en trafiquant, Jackie Sardou, ou Maurice Risch et même
Philippe Castelli en flic beaucoup moins drôle que lorsqu'il se
prenait un bon gros coup de pied dans les couilles par Jean-Paul
Belmondo dans '' Le Guignolo ''. Et dire qu'ils s'y sont mis à trois pour
'' écrire '' ce semblant de script dont la plupart des gags semble
avoir préféré se faire la malle avant le premier tour de
manivelle... Même s'il y a pire, comme suivre un débat autour de
Sandrine Rousseau et d'Alexis Corbière ou un concert d'Aya Nakamura
(pour rester dans l'actualité), un seul conseil : fuyez ! On
réservera en priorité '' Retenez-moi ou je fais un malheur
'' aux Ehpads et autres maisons de retraite. De toute manière, vu
que la plupart des pensionnaires sont soit séniles, soit durs
d'oreille, ils ne verront pas la différence entre un bon film et
cette authentique merde...
Jamais vu et pas trop fan de Lewis. Je te crois donc bien volontiers et compatis à ta douleur. Console-toi avec des chocolats :-)
RépondreSupprimerBon lundi de Pâques