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lundi 22 avril 2024

Jack the ripper : eine frau jagt einen mörder de Sebastian Niemann (2016) ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Jack l'éventreur est sans doute le tueur en série ayant fait l'objet de la plus grande attention auprès des arts tels que la littérature ou le septième art et même auprès des enquêteurs de toutes origines, des professionnels de la recherche criminels en passant par les détectives en herbe. Des films par dizaines dont pas mal de classiques et quelques passages par le petit écran parmi lesquels l'excellente mini-série Jack l'éventreur (Jack the Ripper) de David Wickes avec Michael Cain dans le rôle du célèbre inspecteur en chef de la police de Londres affecté dans le quartier de Whitechapel en 1888, Frederick Abberline. Rarement les téléspectateurs auront eu l'occasion d'être happé par ce récit aussi passionnant que sordide dans une Angleterre de fin de dix-neuvième siècle parfaitement retranscrite. Alors, lorsque le plus célèbre tueur en série refait surface dans la petite lucarne, forcément, le concept aiguise à nouveau la curiosité. Auteur d'une dizaine de longs-métrages, d'épisodes de séries télévisées et de téléfilms, le réalisateur allemand Sebastian Niemann se pencha à son tour en 2016 sur le cas de celui dont aujourd'hui encore nous ne connaissons pas l'identité malgré de nombreuses recherches qui ont mené certaines personnalités publiques à apporter leur expertise dans le domaine de la criminalité en général et concernant plus spécifiquement ce tueur de prostituées qui entre le 31 août 1888 et le 9 novembre de cette même année fit officiellement cinq victimes parmi les prostituées du quartier de Whitechapel situé dans le borough londonien de Rower Hamlets dans le grand Londres. Assassinées dans des conditions absolument abominables Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly (une photographie prise post-mortem de la dernière victime témoignera d'ailleurs des atrocités commises lors de son meurtre) ne seront pourtant pas au cœur du récit du téléfilm réalisé par Sebastian Niemann qui s'intéresse plutôt à l'idée de s'inspirer du fait-divers macabre pour concevoir auprès du scénariste Holger Karsten Schmidt, un script inédit. Il demeure alors deux manières d'aborder ce téléfilm dont la durée n'excède pas les cent minutes. Soit l'on estime qu'un sujet aussi fort ne souffre pas d'une quelconque forme d'opportunisme pour œuvrer en dehors des faits, soit l'on détermine le procédé comme une manière de donner un second souffle à un sujet qui aurait tendance à trop se répéter dans la forme et dans le fond.


Visuellement, le directeur de la photographie Gerhard Schirlo et la décoratrice Asta Urbonaite n'ont rien à se reprocher. Ou presque... Car si la reconstitution de l'époque est parfois saisissante, le cachet esthétique est trop proche des codes télévisuels pour convaincre totalement. L'emploi de filtres n'empêche cependant pas Jack the ripper : eine frau jagt einen mörder d'être assez peu satisfaisant d'un point de vue purement esthétique. Pourtant, l'aspect ''crasseux'' de certains environnements viennent se joindre à l'ambiance délétère de certains édifices comme l’hôpital psychiatrique ou cette maison close dirigée par une matrone suffisamment laide pour cacher de mauvaises intentions et où va venir se perdre dès le départ l'héroïne incarnée par l'actrice berlinoise Sonja Gerhardt. Sorte d'équivalent physique et germanique de l'actrice américaine Jennifer Lawrence (Hunger Games), la jeune femme incarne un personnage tout à fait imaginaire qui, bizarrement, croisera malgré tout l'authentique Frederick Abberline lors d'une intrigue elle-même tout à fait fictive. Les événements se déroulent alors que la toute dernière victime de Jack l'éventreur à récemment été découverte. Anna Kosminski est l'héroïne sur laquelle le sort s'acharne décidément beaucoup trop souvent qu'à son tour. Car après être arrivée à Londres, celle-ci apprend que sa mère se prostituait pour survivre dans l'infâme quartier de Whitechapel et qu'elle est morte voilà plusieurs mois de la syphilis. Et pour ne rien arranger, la jeune femme apprend en plus que son frère est enfermé dans un hôpital psychiatrique depuis qu'il a été reconnu responsable des cinq meurtres de prostituées. Destinée à enquêter sous les dessous de l'affaire, la jeune femme va donc faire ses propres recherches en compagnie de l'inspecteur Abberline avec, à la clé, la révélation du véritable assassin ! Bon, ben, que dire ou écrire sinon que Jack the ripper : eine frau jagt einen mörder est assez fade. Surtout en comparaison de tout ce qui a été fait jusqu'ici et notamment en le comparant au téléfilm de David Wickes. Difficile en effet de se passionner pour ce récit qui ne s'inspire que de très loin des véritables événements. Bref, une déception...

 

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