Je
suis sûr que ce film est une merde mais je vais quand même le
regarder en mémoire de ce jour où ma compagne et moi avons passé
l'après-midi au zoo
du Jardin des Plantes dans la capitale parisienne. Là-bas nous
avions pu y contempler beaucoup de merveilles, telle une panthère
des neiges, des chacals ou bien des paresseux. Ce jour là, des
encul...
Pardon, des touristes originaires d'Allemagne s'étaient mis à
gueuler dans l'une des serres comme s'ils se croyaient dans une foire
au bétail, effrayant par là-même ces attachants mammifères
arboricoles originaire d'Amérique centrale et du sud. D'où, vous
l'avez deviné, cet irrépressible envie de voir des gugusses se
faire défourailler par l'un de ses représentants retiré de son
milieu naturel. Slotherhouse
(ou la maison du paresseux) bêtement traduit chez nous sous le titre
La mascotte est
le second long-métrage du réalisateur Matthew Goodhue quatre ans
après le thriller horrifique Woe.
Le ton est semble-t-il donné dès les premières images lors
desquelles nous est présenté un paresseux dans un environnement
bucolique sur fond de flûte de pan. Tout paraît aller pour le mieux
lorsque subitement, l'adorable créature alors en pleine cueillette
de feuillage pour son alimentation se fait malheureusement attraper
par un crocodile qui l'emporte entre ses féroces mâchoires et la
fait disparaître sous les eaux troubles d'un fleuve ! Mais si
l'on ne donne pas cher de sa peau, c'est pourtant bien le saurien qui
se retrouvera quelques instants plus tard à la surface de l'eau, les
quatre pattes en l'air et le ventre lardé de coups de griffes. Le
sort s'acharne pourtant sur le victorieux paresseux qui est ensuite
endormi à l'aide d'une fléchette par un chasseur qui passait par là
et qui l'emporte avec lui jusqu'en Amérique où il vend ensuite les
animaux sauvages qu'il a réussi à enlever... L'intrigue s'intéresse
par la suite à Emily Young (Lisa Ambalavanar), jeune étudiante
d'une université qui entre-temps a récupéré le paresseux et qui
tout comme ses camarades s'apprête à voter pour les prochaines
élections de la sororité
Sigma Lambda Theta dont
elle fait partie.
L'actuelle
mentor (Sydney Craven dans le rôle de Brianna) est une sacrée
pimbêche qui refuse tout d'abord d'accueillir dans la fraternité
qu'elle dirige l'adorable créature avant de constater l'engouement
de la quasi totalité des membres. Surnommée Alpha, la nouvelle
mascotte toute de poils vêtue devient si populaire qu'Emily (qui
depuis a décidé de se présenter aux élections) gagne de plus en
plus de points dans la course à l'élection. Mais ce que ne savent
pas encore les étudiantes de l'université est que la douceur et
l'apparente fragilité de l'animal cachent une personnalité
psychopathique. Entre farniente au soleil et match de balle au
prisonnier durant lesquels Alpha se fait dorer la pilule, siffle des
bières et... les débuts de la compétition, l'animal commet
plusieurs meurtres horribles grâce à ses puissantes griffes. Si
Alpha ne porte pas de pull rayé et n'arbore pas le visage d'un grand
brûlé, ses griffes demeurent cependant aussi redoutables que celle
d'un certain Freddy Krueger. Le xénarthre n'a donc pas de leçon à
recevoir de ce monstre sacré du cinéma fantastico-horrifique mais
ne restera sans doute pas dans les mémoires comme étant une
authentique réussite du cinéma d'horreur. Traité en grande
majorité sur le ton de l'humour, le long-métrage de Matthew Goodhue
est d'une bêtise certes volontaire mais également
incommensurable ! Un film rempli de pouffes et de benêts dont
les représentants de sexe masculin, en étant minoritaires, sont
encore ceux qui s'en sortent le mieux. Le pire est qu'en matière
d'horreur, Slotherhouse
manque terriblement d'hémoglobine. Un teen-movie pseudo-horrifique
pour adolescents attardés voilà ce que semble être tout d'abord le
film. À dire vrai, le seul ''protagoniste'' du récit à s'en sortir
véritablement avec les honneurs est le paresseux lui-même. Le voir
décapsuler sa bière, surfer sur le net ou rouler à deux-cent
kilomètres heures à bord d'une voiture demeure parmi les rares
séquences amusantes. Pour le reste, Slotherhouse
n'est qu'un tout petit slasher
dans lequel l'habituel tueur est simplement remplacé par un animal !
Bof, bof !
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