Les œuvres se déroulant
dans des trains ou dans le métro sont-elles suffisamment nombreuses
pour que l'on estime qu'il s'agisse d'un genre à part entière ?
La réponse est oui. Que l'on parle de films catastrophe (Le
pont de Cassandra
de George Pan Cosmatos), de thrillers et d'action (L'attaque
du métro 123
de Tony Scott, Money Train
de Joseph Ruben) ou d'épouvante et d'horreur (Midnight
Meat Train
de Ryûhei Kitamura), les fans de huis-clos en mouvement en ont
généralement pour leur argent. Dans le domaine de l'effroi, les
amateurs de frissons ont de quoi se régaler : Death
Line
de Gary Sherman ou Creep
de Christopher Smith sont deux des plus illustres représentants dans
ce domaine, le second n'étant rien de moins que le remake plus ou
moins officiel du premier qui lui, est un classique de l'épouvante.
Si trains et rames de métro ne sont pas toujours le point central du
récit, nombreux sont les longs-métrages qui en usent à des fins
environnementales. En France, Luc Besson en a fait en outre le décor
principal de l'excellent Subway en
1985. Une œuvre qui à l'époque était d'une grande modernité et
qui de nos jours demeure sans doute dans notre pays comme l'une des
principales représentations graphiques essentielles du cinéma
hexagonal des années quatre-vingt. Pour en revenir à l'horreur
pure, le réalisateur canadien Maurice Devereaux signait en 2007 son
quatrième film d'horreur. Autant dire que le bonhomme devrait
logiquement être un spécialiste du genre puisque depuis ses débuts
dans la mise en scène en 1992, il ne s'est intéressé qu'au genre
qui nous préoccupe ici. End of the Line (Le
terminus de l'horreur)
est un très curieux long-métrage dont il est difficile d'évaluer
les qualités réelles mais qui contrairement à beaucoup d’œuvres
horrifiques et pour sa part, en possède concrètement. Écrit par le
réalisateur lui-même, le film met en scène une jeune psychiatre
prénommée Karen (l'actrice finlandaise Ilona Elkin), laquelle
attrape tard le soir, le dernier métro en circulation.
Grâce
à un inconnu qui attend comme elle que se présente la rame, la
jeune femme échappe à un individu un peu trop entreprenant. La
soirée est bien avancée et en dehors de ces trois là, il n'y a pas
âme qui vive sur le quai. Lorsque Karen monte dans son wagon,
celui-ci est vide mais elle est bientôt rejointe par celui qui lui
vint en aide quelques instants auparavant. La rame démarre mais
bientôt, elle stoppe sa course au beau milieu d'un tunnel. Les
lumières s'éteignent tandis qu'un certain nombre de voyageurs
placés dans divers wagons reçoivent un étrange SMS qui les pousse
à adopter un inquiétant comportement : armé de dagues en
forme de crucifix, une voix enjoint alors à ces adeptes d'une secte
religieuse de tuer tous les passagers présents dans la rame.
Commence pour Karen et une poignée d'autres voyageurs, une véritable
nuit d'enfer. Sans avoir les qualités requises pour devenir aussi
culte que Une nuit en enfer
de Robert Rodriguez, End of the Line
est un peu du même tonneau. Un film d'horreur bourré d'action,
situé dans un lieu clos et opposant un certain nombre de
protagonistes à des individus sanguinaires. Ici, pas de vampires,
mais ce qui semble être des hommes et des femmes dont le
comportement est visiblement dicté par des créatures démoniaques.
Entre scènes d'action et ventres mous, le film de Maurice Devereaux
ne convainc pas totalement mais demeure malgré tout une agréable
surprise. Entre meurtres et agressions en tous genres, End
of the Line ne
fait pas dans la dentelle et les effets gore sont en général plutôt
réussis (l'égorgement du conducteur). Un sympathique petit film
d'horreur, donc...
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