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jeudi 25 avril 2024

Les chômeurs en folie de Georges Cachoux (1982) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Avant toute chose, je voudrais remercier notre ami Otto Rivers pour m'avoir fait parvenir ce VHS-Rip d'un film dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'à ce qu'il l'évoque dans l'un de ses posts... Bon, ça commence plutôt pas mal puisque le film est semble-t-il distribué par ''Winner'', une maison d'édition dont je n'ai là encore jamais entendu parler mais qui avec un tel patronyme est plutôt encourageant. Ce qui l'est par contre déjà moins, c'est son titre : Chômeurs en folie... C'est étrange car bien avant d'avoir lancé la lecture, j'ai comme le sentiment que ce long-métrage réalisé par un certain Georges Cachoux va davantage ressembler au Führer en folie de Philippe Clair (légendaire cinéaste français pourvoyeur d'étrons) qu'à un drame mettant en scène notre Vincent Lindon national. Mais bon, sait-on jamais, dont acte... On se revoit pile dans une heure trente pour en parler...............................................................................................................................

Je vous le dis, Georges Cachoux est un génie. Le David Lynch de la comédie franchouillarde à tendance ''Pouet Pouet''. Le Patrick Schulman de la comédie Z. Capable de gratter encore plus profondément sous l'écorce de l'ignominie, Otto avait donc bien raison à son sujet. Vue la gueule de ses interprètes, il n'est pas improbable que le réalisateur, scénariste, compositeur et interprète se soit fourni en matière première à l'ANPE ou au PMU du coin. Une chose est par contre certaine. Parmi ces tronches de derniers de la classe plus enclins à boire des litres de Villageoise en remplissant leur grille de tiercé que de s'enfiler une bonne bouteille de Château Mouton Rothschild à une excellente tablée, les plus anciens d'entre nous reconnaîtront quelques anciennes ''gloires'' du Théâtre de Bouvard. Émission animée par Philippe Bouvard entre 1982 et 1985 qui depuis fait sans doute partie de celles qui ont le plus mal vieillies, des comiques qui montèrent sur sa scène, nous retrouvons Tchee, Smaïn et, parait-il, Didier Bourdon (sans doute au moment où je plongeais dans un sommeil très profond). Mais aussi et surtout des ''gueules'' qu'un Jean-Pierre Mocky n'aurait sans doute pas renié. À commencer par ce patron d'entreprise interprété par un parfait inconnu, sans doute trop bourré pour tenir debout sans se raccrocher aux éléments du décor et marchant comme s'il avait du verre pillé enfoncé dans le fion. Quand je pense que très récemment j'osais cracher sur l'infâme série Terminal d'AZ, Giulio Callegari et Andréas Georgiou, j'aurais mieux fait de regarder Chômeurs en folie avant de me lancer dans les pathétiques aventures de Jack, Armell ou Nabil. Cela m'aurait sans doute permis d'être moins critique envers leurs interprètes !


Georges Cachoux signe avec le sixième des huit longs-métrages qu'il réalisa durant sa carrière un authentique.... navet. Nanar ? Difficile de savoir dans quelle catégorie ranger la chose tant son exploration se révèle éprouvante. Jamais ô grand jamais je n'avais ressenti autant de difficulté à tenir jusqu'au bout. Si j'évoquais plus haut le nom de Patrick Schulman, c'est parce que tout comme à son sujet, le cinéma de Georges Cachoux est emprunt d'une liberté de ton typique de l'époque. À la seule différence que le premier signa quelques œuvres demeurées fort mémorables quand le second s'est contenté de pondre des films intellectuellement inabordables. Faisant appel à une section du cerveau dont les hommes et les femmes de bon goût sont apparemment dispensés, Chômeurs en folie est effectivement l'une des pires expériences cinématographiques que l'hexagone nous ait offert. Un foutoir sans nom, une cascade de situations désordonnées qui sans doute donnèrent du fil à retordre au monteur. Une post-synchronisation qui ferait presque passer le sketch des Inconnus Ça te Barbera pour du Soap Opera de première classe. Du nibard triste comme une journée d'automne pluvieuse. Techniquement, le film de Georges Cachoux est un désastre qui ferait passer le naufrage du Titanic pour un fait-divers tout à fait anodin. Visuellement, c'est pareil. Car au delà du support VHS aussi fatigué qu'une bande porno qui aurait été usée à force de projections répétées, on devine derrière le parasitage continuel de la vidéo un sens artistique tout relatif. Chômeurs en folie est mal cadré tandis que les... ''interprètes'' semblent avoir eu comme mot d'ordre de faire à peu près tout ce qu'ils désiraient sauf ''jouer'' ! Cette pseudo-comédie qui ne parviendra sans doute à faire rire que les déficients mentaux de l’hôpital psychiatrique du coin, c'est un peu le Sweet Movie du pauvre. Pour finir, évoquons la bande-musicale signée du réalisateur lui-même. Apparemment peu inspiré, Georges Cachoux nous inflige littéralement durant quatre-vingt dix minutes les deux seules mêmes chansons. Une répétitivité qui très rapidement teste la résistance du spectateur au delà même de l'insondable connerie que reflète le contenu du long-métrage...

 

2 commentaires:

  1. Titre d'actualité (même si contrairement à ici, ce n'est pas une folie joyeuse...). Coïncidence, je suis en train de plancher sur mon prochain article où je risque d'être moins inspiré et d'avoir moins de choses à dire sur 3 films que toi sur un seul... :-)

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