Avant toute chose, je
voudrais remercier notre ami Otto Rivers pour m'avoir fait parvenir
ce VHS-Rip d'un film dont je
n'avais jamais entendu parler jusqu'à ce qu'il l'évoque dans l'un
de ses posts... Bon, ça commence plutôt pas mal puisque le film est
semble-t-il distribué par ''Winner'',
une maison d'édition dont je n'ai là encore jamais entendu parler
mais qui avec un tel patronyme est plutôt encourageant. Ce qui l'est
par contre déjà moins, c'est son titre : Chômeurs
en folie...
C'est étrange car bien avant d'avoir lancé la lecture, j'ai comme
le sentiment que ce long-métrage réalisé par un certain Georges
Cachoux va davantage ressembler au Führer en
folie
de Philippe Clair (légendaire cinéaste français pourvoyeur
d'étrons) qu'à un drame mettant en scène notre Vincent Lindon
national. Mais bon, sait-on jamais, dont acte... On se revoit pile
dans une heure trente pour en
parler...............................................................................................................................
Je
vous le dis, Georges Cachoux est un génie. Le David Lynch de la
comédie franchouillarde à tendance ''Pouet
Pouet''.
Le Patrick Schulman de la comédie Z. Capable de gratter encore plus
profondément sous l'écorce de l'ignominie, Otto avait donc bien
raison à son sujet. Vue la gueule de ses interprètes, il n'est pas
improbable que le réalisateur, scénariste, compositeur et
interprète se soit fourni en matière première à l'ANPE
ou au PMU
du coin. Une chose est par contre certaine. Parmi ces tronches de
derniers de la classe plus enclins à boire des litres de Villageoise
en remplissant leur grille de tiercé que de s'enfiler une bonne
bouteille de Château Mouton Rothschild à une excellente tablée,
les plus anciens d'entre nous reconnaîtront quelques anciennes
''gloires'' du Théâtre
de Bouvard. Émission
animée par Philippe Bouvard entre 1982 et 1985 qui depuis fait sans
doute partie de celles qui ont le plus mal vieillies, des comiques
qui montèrent sur sa scène, nous retrouvons Tchee, Smaïn et,
parait-il, Didier Bourdon (sans doute au moment où je plongeais dans
un sommeil très profond). Mais aussi et surtout des ''gueules''
qu'un Jean-Pierre Mocky n'aurait sans doute pas renié. À commencer
par ce patron d'entreprise interprété par un parfait inconnu, sans
doute trop bourré pour tenir debout sans se raccrocher aux éléments
du décor et marchant comme s'il avait du verre pillé enfoncé dans
le fion. Quand je pense que très récemment j'osais cracher sur
l'infâme série Terminal
d'AZ, Giulio Callegari et Andréas Georgiou, j'aurais mieux fait de
regarder Chômeurs en folie avant
de me lancer dans les pathétiques aventures de Jack, Armell ou
Nabil. Cela m'aurait sans doute permis d'être moins critique envers
leurs interprètes !
Georges
Cachoux signe avec le sixième des huit longs-métrages qu'il réalisa
durant sa carrière un authentique.... navet. Nanar ? Difficile
de savoir dans quelle catégorie ranger la chose tant son exploration
se révèle éprouvante. Jamais ô grand jamais je n'avais ressenti
autant de difficulté à tenir jusqu'au bout. Si j'évoquais plus
haut le nom de Patrick Schulman, c'est parce que tout comme à son
sujet, le cinéma de Georges Cachoux est emprunt d'une liberté de
ton typique de l'époque. À la seule différence que le premier
signa quelques œuvres demeurées fort mémorables quand le second
s'est contenté de pondre des films intellectuellement inabordables.
Faisant appel à une section du cerveau dont les hommes et les femmes
de bon goût sont apparemment dispensés, Chômeurs
en folie
est effectivement l'une des pires expériences cinématographiques
que l'hexagone nous ait offert. Un foutoir sans nom, une cascade de
situations désordonnées qui sans doute donnèrent du fil à
retordre au monteur. Une post-synchronisation qui ferait presque
passer le sketch des Inconnus
Ça te Barbera pour
du Soap Opera de
première classe. Du nibard triste comme une journée d'automne
pluvieuse. Techniquement, le film de Georges Cachoux est un désastre
qui ferait passer le naufrage du Titanic
pour un fait-divers tout à fait anodin. Visuellement, c'est pareil.
Car au delà du support VHS
aussi fatigué qu'une bande porno qui aurait été usée à force de
projections répétées, on devine derrière le parasitage continuel
de la vidéo un sens artistique tout relatif. Chômeurs
en folie
est mal cadré tandis que les... ''interprètes'' semblent avoir eu
comme mot d'ordre de faire à peu près tout ce qu'ils désiraient
sauf ''jouer'' ! Cette pseudo-comédie qui ne parviendra sans
doute à faire rire que les déficients mentaux de l’hôpital
psychiatrique du coin, c'est un peu le Sweet
Movie
du pauvre. Pour finir, évoquons la bande-musicale signée du
réalisateur lui-même. Apparemment peu inspiré, Georges Cachoux
nous inflige littéralement durant quatre-vingt dix minutes les deux
seules mêmes chansons. Une répétitivité qui très rapidement
teste la résistance du spectateur au delà même de l'insondable
connerie que reflète le contenu du long-métrage...
Trop drôle (le post, pas le film).
RépondreSupprimerTitre d'actualité (même si contrairement à ici, ce n'est pas une folie joyeuse...). Coïncidence, je suis en train de plancher sur mon prochain article où je risque d'être moins inspiré et d'avoir moins de choses à dire sur 3 films que toi sur un seul... :-)
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