Pour le second
long-métrage du cycle consacré à l'acteur américain Bruce
Campbell, j'ai choisi d'évoquer le sympathique Sundown: The
Vampire in Retreat
d'Anthony Hickox dont la carrière débuta un an seulement
auparavant, en 1988, lorsque sortit sur les écrans de cinéma le
premier volet de la courte franchise Waxwork
dont il écrivit le script et qu'il mit en scène lui-même. Pour son
second long-métrage, Anthony Hickox aborde son film sous différents
angles en produisant une œuvre hybride. C'est ainsi que Sundown:
The Vampire in Retreat
sortit chez nous sous le titre Sundown, la guerre
des vampires
se présente tel un western moderne auquel auraient été greffés
des genres aussi divers que la comédie, le fantastique, l'horreur et
l'épouvante. Un mélange qui plutôt que de s'avérer indigeste se
montre en réalité très homogène. Il y aurait beaucoup de choses à
dire concernant cette sympathique bobine de type série B sortie en
1989 mais qui, me semble-t-il, n'est pas très connue dans notre
pays. Une bonne raison, donc, pour revenir dessus. À commencer par
le casting. Constitué d'une très belle brochette d'interprètes, le
long-métrage met principalement en scène David Carradine que l'on a
tout d'abord connu chez nous à travers la série américaine Kung
Fu
produite entre 1972 et 1975. À ses côtés, et parmi les plus
connus, évoquons tout d'abord par galanterie, la présence de
l'actrice Morgan Brittany dans le rôle de Sarah, l'épouse de David
Harrisson (l'acteur Jim Metzer), concepteur d'un sang synthétique
dont la venue est très attendue dans la petite ville de Purgatory.
Deborah Foreman campe quant à elle la sexy Sandy, employée du
restaurant de la ville. Du côté des interprètes masculins, nous
retrouvons dans le tout petit rôle de l'épicier Otto, l'acteur
Dabbs Greer qui fut surtout connu pour son interprétation du
révérend Alden dans la série culte, La petite
maison dans la prairie !
John Ireland incarne quant à lui le rôle de Jefferson, le grand
méchant de l'histoire, M. Emmet Walsh celui du redneck prénommé
Mort et, bien entendu, l'on retrouve Bruce Campbell dans le rôle du
dernier descendant de Van Helsing, le célèbre chasseur de vampires.
À
son sujet, l'affiche trompe d'ailleurs le public puisque
l''interprète de Ash dans la franchise Evil Dead
de Sam Raimi est loin de compter ici parmi les principaux
interprètes. Et même s'il apparaît à diverses occasions, son rôle
s'avère mineur au regard d'autres personnages. Arrière-petit fils
de Van Helsing, l'individu qu'il interprète à l'écran est loin
d'avoir le charisme de son lointain ancêtre. Gauche et timide, ça
n'est certes pas sur lui qu'il faudra compter pour débarrasser
Purgatory des méchants vampires qui la gangrènent. Je dis méchants
par oppositions aux gentils car eux aussi pullulent en ville. Une
bourgade qui a effectivement la particularité d'abriter une
communauté de suceurs de sang (synthétique) dont certains remettent
en cause la validité de cette nourriture de base de tout vampire
désormais produite par un laboratoire. Film prônant l'intégration
non plus des noirs, des asiatiques, des mexicains, ou des arabes mais
bien des humains au sens général du terme dans une communauté
exclusivement constituée de vampires, Sundown:
The Vampire in Retreat
est donc bien un film fantastique même si les décors, certaines
situations (comme le duel final entre le Baron Mardulak et Jefferson)
et la bande-musicale renvoient sans cesse au western. Concernant le
public hexagonal à proprement parler, nous reconnaîtrons notamment
dans les doublages de Bruce Campbell et de David Harrisson, les voix
de Guy Chapellier et d'Edgar Givry. Le film d'Anthony Hickox offre
quelques très rares plans gore comme une très belle décapitation
située au début du récit dans la station-service de Purgatory et
pas mal de fusillades, surtout lors de la seconde moitié opposant
les deux clans de vampires. D'une durée avoisinant une heure et
quarante-cinq minutes, un grand nombre de séquence de Sundown:
The Vampire in Retreat
furent tournées au cœur du magnifique Parc national des Arches
situé dans l'Utah, à l’ouest des États-Unis. Bref, Anthony
Hickox signe un second film très divertissant, plus amusant que
réellement terrifiant. De quoi passer un excellent moment...
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