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mercredi 20 mars 2024

Bruce Campbell - Alien Apocalypse de Josh Becker (2005) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Pour débuter ce très court cycle consacré au génial Bruce ''Ash'' Campbell, on démarre avec du très, très lourd, non pas en passant par la case ''cinéma'' mais par celle, beaucoup moins ambitieuse, du petit écran. Réalisé trois ans avant que le plus illustre chasseur de démons du septième art ne combatte une race d'extraterrestres belliqueux dans Terminal Invasion de Sean S. Cunningham, Alien Apocalypse opposait déjà Bruce Campbell dans la peau d'un astronaute de retour sur notre planète, à des créatures ayant réduit l'espèce humaine en esclavage. Tourné en Bulgarie en moins de trois semaines et financé approximativement à hauteur d'un million et demi de dollars, ce téléfilm signé du réalisateur et scénariste Josh Becker est, comme on le devine rapidement, assez peu enclin à pouvoir rivaliser avec les grosses productions du même genre. Œuvre de science-fiction écrite conjointement par le réalisateur et par le producteur Robert G. Tapert (en outre cofondateur de la société Renaissance Pictures en compagnie de Sam Evil Dead Raimi), Alien Apocalypse n'est pas la première collaboration entre Josh Becker et Bruce Campbell puisque avant cela, il tournèrent ensemble plusieurs courts-métrages ainsi que le thriller Lunatics : A Love Story en 1991 et la comédie romantico-dramatique Running Time en 1997 ! On ne va pas essayer de prétendre que Alien Apocalypse est un immense chef-d'oeuvre de science-fiction ni faire croire qu'il peut rivaliser avec les classiques du genre. Néanmoins, le plaisir de suivre les aventures du Docteur Ivan Hood (Bruce Campbell), de Kelly (Renée O'Connor) ou d'Alex (Remington Franklin) est bien présent. Après une entrée en matière bucolique lors de laquelle une voix nous présente une planète Terre paradisiaque, l'on découvre que celle-ci a depuis les quarante dernières années été colonisée par une civilisation extraterrestre particulièrement hostile dont les représentants sont connus sous le nom de termites. Mais pas de ceux qui se nourrissent de la cellulose de certains bois, non. Ici, les créatures dont les dimensions plus qu'honorables sont similaires à celles de tout être humain normalement constitué sont vraiment hideuses. Muselés, enchaînés aux pieds et les uns aux autres, les hommes sont désormais asservis. Mais alors que tout semble perdu dans ce contexte qui ne s'éloigne finalement pas trop de celui de La planète des singes (ambitions revues à la baisse, cela va sans dire), il serait possible, voire probable que la solution contre la tyrannie dont font preuve nos lointains et ''insectoïdes'' visiteurs vienne du ciel...


S'écrasant au sol, une capsule spatiale libère deux hommes et deux femmes. Un équipage d'astronautes à la tête duquel nous retrouvons donc notre très cher Bruce Campbell, toujours prêt à lancer quelques ''Punchlines'' plus ou moins inspirées. L'aventure de nos quatre protagonistes débute assez mal puisque l'un d'entre eux est tué de plusieurs balles dans le buffet par un groupe d'hommes vétus de haillons au service des envahisseurs. C'est tout d'abord dans le détail que l'on se rend compte des conséquences d'un budget étriqué: ici, les figurants portent de longues moumoutes qui ne trompent personne sur leurs origines factices. D'emblée, Alien Apocalypse a l'air de s'inspirer des Mockbusters italiens des années quatre-vingt avec son décor désertique ressemblant davantage à une mine de calcaire désaffectée et son arrière-plan d'immeubles détruits très certainement introduits sur fond vert ! Ramenés jusqu'au site de détention qui servira principalement de lieu à l'intrigue par des collaborateurs humains dignes des kapos des camps de concentration des années 40, les nouveaux prisonniers y découvrent ceux qui les dirigent. Des créatures douées de la parole qui s'expriment dans un français (ou anglais, selon la version que vous avez choisi de regarder) vocodeurisé. On ne va pas passer par quatre chemins: le très lourd promis au début de l'article va devoir se faire tout petit face au constat qui se veut plus qu'affligeant. On aura beau avoir eu beaucoup de plaisir à retrouver l'ami Bruce Campbell, tout ceci n'est quand même pas terrible. On sent la patte visuelle de celui qui quelques années en arrière réalisa neuf épisodes de la série Xena, la guerrière. Avec un tel budget, forcément, tout ou presque sent le toc, jusque dans l'ADN de ces extraterrestres revêtant des apparats en images de synthèse relativement piteux tout comme les quelques décapitations dont seront victimes certains représentants de l'espèce humaine (le met préféré des Termites!). Comme évoqué plus haut, Alien Apocalypse est surtout un gros repompage de La planète des singes du romancier français Pierre Boulle et de l'adaptation cinématographique de Franklin Schaffner, en 1968. En beaucoup, beaucoup, beaucoup moins convainquant comme on peut l'imaginer. Reste une note d'humour très appuyée qui permet de faire passer l'ensemble. Un tout petit film de science-fiction horrifique très rapidement oubliable...

 

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