Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 22 mars 2024

Bruce Campbell - Man with the Screaming Brain de Bruce Campbell (2005) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

S'il est surtout connu pour avoir été le personnage central de la franchise Evil Dead de Sam Raimi (avec lequel il collabore très régulièrement) et de plusieurs œuvres réalisées par de grand cinéastes (Maniac Cop de William Lustig, Le grand saut des frères Coen, Los Angeles 2013 de John Carpenter, Bubba Ho-Tep de Don Coscarelli, etc...), Bruce Campbell ne s'est pas exclusivement tourné vers l'interprétation mais a mis lui-même en scène un certain nombre de courts et de longs-métrages. Parmi les trois formats longs qu'il a réalisé à partir de l'année 2005, le premier d'entre eux s'intitule Man with the Screaming Brain. Une comédie fantastique et horrifique situant son action en Bulgarie et dans laquelle il tient l'un des principaux rôles aux côtés de Stacy Keach, acteur surtout connu pour avoir incarné le détective privé Mike Hammer dans la série éponyme entre 1984 et sa reprise jusqu'en 1998. Celui-ci interprète ici le savant Ivan Ivanovich Ivanov assisté de Pavel qu'incarne de son côté Ted Raimi, frère du réalisateur Sam Raimi. Originaire de Sofia en Bulgarie, l'acteur Vladimir Kolev campe quant à lui le rôle du chauffeur de taxi Yegor, lequel va rapidement louer ses services au couple formé de William Cole (Bruce Campbell) et de son épouse Jackie (l'actrice australienne Antoinette Byron) venus en Bulgarie afin de permettre au directeur d'une entreprise pharmaceutique de financer un projet de construction de métro souterrain. Complétant un casting géographiquement hétéroclite, l'actrice canadienne Tamara Gorski interprète le rôle de Tatoya, jolie brune originaire d'un quartier gitan de Bulgarie dont la seule philosophie semble être de mettre le grappin sur de fortunés touristes afin de les dilapider. Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Bruce Campbell se disperse quelque peu. Une profusion de situations qui durant une bonne partie du récit ''l'empêchent'' d'aller droit à l'essentiel. Car le sujet central de cette histoire qui fait la part belle à toute une série de situations plus rocambolesques les unes que les autres semble bien pour l'acteur, réalisateur, scénariste et producteur, d'apporter sa vision toute personnelle du mythe de Frankenstein.


Mais réduire Man with the Screaming Brain à cette simple éventualité serait faire fi d'une source d'inspiration obscure et sans doute non officielle remontant aux années soixante-dix. En 1972, Lee Frost réalisa le cultissime The Thing with two Heads avec Ray Milland dans le rôle d'un médecin raciste dont la tête se retrouvait transplantée sur le corps d'un noir !!! Dans le cas de Man with the Screaming Brain, Bruce Campbell et le scénariste David Goodman réduisent le concept à la simple idée de la transplantation de l'hémisphère droit du chauffeur de taxi Yegor dans le crâne de William Cole dont cette même partie du cerveau vient d'être très gravement endommagée lors de son agression par la véritable veuve noire qu'est Tatoya. Le premier long-métrage de Bruce Campbell possède tous les oripeaux ou presque du nanar. À commencer par un budget plutôt faiblard qui les contraindra, lui et son équipe, à tourner le film en Bulgarie et en employant quelques figurants du cru. Man with the Screaming Brain ayant été envisagé sous l'angle de la parodie, chaque séquence est l'occasion de voir Bruce Campbell ou Ted Raimi cabotiner. Les deux personnages qu'ils incarnent prouvant que quel que soit le milieu social dans lequel on baigne, que l'on soit le grand patron d'une entreprise pharmaceutique ou simple assistant d'un savant fou, rien ne peut parfois les différencier intellectuellement l'un de l'autre. D'une patience remarquable, Bruce Campbell patientera deux décennies pour mettre enfin en scène ce projet de film. Et si Man with the Screaming Brain aurait sans doute mérité un rythme un peu plus enlevé, on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. D'où l'intérêt de multiplier les interactions entre les différents personnages. Un savant fou, son assistant, un industriel imbu de lui-même et une épouse bientôt transformée en automate, un chauffeur de taxi et une tueuse en série, bref de quoi remplir le cahier des charges de cette sympathique comédie fantastique. Notons pour finir la superbe affiche du film qui rend hommage au cinéma horrifique américain des années cinquante..

 

1 commentaire:

  1. C'est avec effroi que je constate que ton cycle Dany Boon est déjà terminé. A moins qu'il ne soit qu'en sommeil ? C'est que ton lectorat attendait avec impatience la chronique d'autres perles qui jalonnent la filmographie de l'acteur-réalisateur comme "Supercondriaque" et "Eyjafjallajökull" (à vos souhaits)... :-)

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...