Dans un monde idéal où
les zombies existeraient réellement, même le type le plus paumé
aurait ses chances avec une jolie blonde au caractère bien trempé.
Dans ce même univers où les morts sortiraient de leur tombe ou
déambuleraient dans les rues après avoir été mordus par l'un de
leurs congénères, leur vitesse de déplacement serait telle que les
survivants auraient peu de chance de venir grandir leurs rangs.
Enfin, se pose la question de savoir si face à de telles créatures
et dans de telles conditions nous aimerions être entourés d'Aziz,
de son frère Mo ou du duo de pitres Jeffrey et Nolan. Parce que
malgré la lenteur de ses créatures, Zombibi
de Martijn Smits et Erwin van den Eshof n'est tout de même n'est pas
vraiment le monde rêvé pour qui désire sauter dans son bureau, la
greluche de service sans avoir à regarder derrière lui toutes les
deux minutes ! Drôle de titre que Zombibi...
D'ailleurs, si l'on s'amuse à copier le terme sur Google
Traduction
pour en avoir la signification, voici ce que l'on obtient :زومبيب.
Et lorsque l'on s'amuse ensuite à traduire ce dernier dans notre
langue, voici le résultat qui s'affiche : Zombi ! Bref, les
mystères d'Internet demeurant impénétrables, passons au sujet qui
nous intéresse ici. Malgré son allure de comédie d'horreur ''So
British'', Zombibi
ou Kill Dead Zombie !
ne provient pas d'Angleterre, d’Écosse ou d'Irlande mais des
Pays-Bas. Et vu le parcours du combattant que représente la seule
prononciation du nom de ses deux réalisateurs, il ne faudra pas
moins de trois secondes pour s'en douter. Martijn Smits et Erwin van
den Eshof collaboraient ici pour la seconde fois après Off
Road
en 2010 Si la carrière du premier débuta dix ans auparavant avec le
court-métrage The Wretched,
le second commença la sienne un an plus tard avec lui aussi un
court-métrage intitulé Vrouwenvlees.
L'un et l'autre se retrouveront sur les plateaux de la série Popoz
et de son adaptation sur grand écran avant de faire des carrières
séparées. Originaires du Maroc mais ayant pris la nationalité
néerlandaise, Yahya Gaier et Mimoun Oulad Radi interprètent les
frères Aziz et Mo.
Le
premier travaille tandis que le second, oisif, est toujours à la
recherche du projet mirifique qui leur permettra, à son frère et
lui, de gagner beaucoup d'argent et ainsi vivre tranquillement. Lors
d'une arrestation, ils se retrouvent dans une cellule commune à
celle de Jeffrey et Nolan, deux blacks incarnés par le rappeur
néerlandais Sergio Hasselbaink et par Uriah Arnhem dont la carrière
n'est pour l'instant parsemée que de quelques rares apparitions
(neuf en douze ans de carrière). Aux côtés des quatre hommes, la
part de féminité est représentée par la charmante Kim
qu'interprète la blonde Gigi Ravelli et par Tess qu'incarne la brune
Nadia Poeschmann. Soit, une fliquette et une pouffe... Pardon !
Une femme aux mœurs légères... Dans ce monde où un satellite
russe s'est écrasé au sommet d'un immense building, un liquide vert
d'origine extraterrestre contamine toutes celles et ceux qui entrent
en contact avec lui. Une morsure causée par un infecté et hop, cela
fait un zombie de plus. Les amateurs de comédies façon Scary
Movie
s'y retrouveront sans problème. D'ailleurs, il ne sera sans doute
tout d'abord pas rare de confondre Sergio Hasselbaink avec Marlon
Wayans de la célèbre franchise parodique dont les deux premiers
volets furent réalisés par le frangin de ce dernier, Keenen Ivory
Wayans. Zombibi
est aussi débile que Scary Movie
et ce ne sont certes pas ses origines néerlandaise qui peuvent
justifier sa vision si l'on déteste le principe. La comédie
horrifique de Martijn Smits et Erwin van den Eshof est poussive,
finalement peu originale et dotée d'effets-spéciaux numériques qui
bien évidemment n'égalent pas ceux d'un The
Walking Dead.
Au mieux, le film reste un sympathique divertissement qui aurait sans
doute mérité des dialogues un peu moins systématiquement débiles.
On a en effet, peu l'occasion de souffler devant ce déluge de propos
crétins. Mais il faut se faire une raison : c'est bien là le
principe de certaines comédies parodiques actuelles. Autant dire que
Zombibi
n'a rien à voir avec l'excellent Shaun of the
Dead
d'Edgar Wright que le film de Martijn Smits et Erwin van den Eshof
donnera, au mieux, envie de redécouvrir...
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