Deux ans après leur
première apparition sur grand écran, deux des plus célèbres flics
du cinéma d'action refont leur apparition en 1989 dans L'arme
fatale 2.
Toujours réalisée par Richard Donner, cette suite met donc en scène
le très agité et peu conventionnel Martin Riggs (l'acteur Mel
Gibson) et le bon père de famille et très protocolaire Roger
Murtaugh (Danny Glover). Martin est toujours hanté par la mort de
son épouse décédée dans un grave accident de la route tandis que
Roger pense déjà à prendre sa retraite. L'arme
fatale 2
met également en scène un nouveau personnage qui deviendra
récurrent puisqu'il apparaîtra également dans les épisodes 3 et 4
sous le nom de Leo Getz, un escroc qui vient de se retourner contre
son employeur et a accepté de témoigner contre lui lors d'un futur
procès. Martin Riggs et Roger Murtaugh sont donc chargés de le
protéger jusque là. C'est l'acteur Joe Pesci qui interprète ce
petit personnage aussi difficile à maintenir en place qu'une
anguille et dont la particularité est de terminer chacune de ses
phrases par ''Okay,
okay, okay'' !
Dans ces secondes aventures de cette légendaire série de
longs-métrages de type Buddy
Movie,
les caractères des personnages incarnés par Mel Gibson et Danny
Glover s'affrontent une nouvelle fois pour le bonheur des spectateurs
qui assistent à l'une des meilleures comédies policières de la fin
des années quatre-vingt. Entre répliques qui font mouche,
fusillades et confrontations avec l'ennemi, L'arme
fatale 2
offre un véritable florilège de scènes d'action et quelques
moments plus intimistes comme la relation naissante entre Martin
Riggs et Rika Van Den Haas, l'avocate de l'antagoniste du récit. Ce
personnage féminin particulièrement séduisant est interprété par
la chanteuse Patsy Kensit qui avant de prendre un virage à
trois-cent soixante degrés en se tournant vers le cinéma était la
chanteuse du groupe pop Eight
Wonder
qui connut notamment un immense succès en Europe avec des titres
tels que I'm not
Scared ou
Cross my Heart
en 1988. Si un stylo en or réveillera les vieux démons de Riggs, la
jeune femme, elle, parviendra à les rendormir... du moins, pour un
temps !
Face
à nos deux flics et leur témoin, une bande lourdement armée
dirigée par un certain Arjen Rudd (l'acteur Joss Ackland), ministre
du Consulat de l'Afrique du Sud intouchable pour lequel Leo Getz
blanchissait jusque là de très fortes sommes d'argent. Bénéficiant
d'un budget plutôt confortable pour l'époque quoique loin d'être
mirobolant, le nouveau long-métrage de Richard Donner passe donc des
quinze millions du premier à vingt-cinq pour cette suite qui jouit
de nombreux effets pyrotechniques. Cette suite est en effet le
terrain de jeux d'hommes dont l'impunité les pousse à massacrer du
flic à tours de bras. À intervalles réguliers, le récit central
est entrecoupé de séquences plutôt drôles comme lorsque les
collègues de Riggs parie sur l'éventualité pour lui d'ôter une
camisole de force en moins de cinq minutes ou lorsque Murtaugh a le
plaisir de découvrir en compagnie des siens et de son meilleur ami
la publicité à laquelle vient de participer sa fille Rianne
(l'actrice Traci Wolfe). Sans compter la fameuse scène des
toilettes ou les diverses interventions de Leo Getz ! De plus,
Riggs s'amuse en comparant les méchants du film à une bande de
nazis dont il surnomme le chef Aryan
et son bras droit Adolf
(Derrick O'Connor dans le rôle de Pieter Vorstedt) !
Sous ses allures de comédie policière, L'arme
fatale
n'est en pas moins doté de quelques rares séquences réellement
tragiques comme la découverte du cadavre immergé de Rika lors du
dernier tiers du récit. Cette première suite d'une franchise qui
compte pour l'instant quatre volets (et dont nous attendons le
cinquième qui doit être réalisé par Mel Gibson lui-même) sera
également l'occasion pour Martin Riggs de régler ses comptes avec
celui qui fut responsable de la mort de sa femme. Le film est à
l'échelle mondiale un authentique succès qui dépasse de loin celui
du premier volet sorti deux ans auparavant. L'arme
fatale
rapporta cent-vingt millions de dollars tandis que la suite, elle, en
rapportera deux-cent vingt-sept ! Il faudra patienter trois
années supplémentaires avant que nos deux célèbre flics de Los
Angeles ne réapparaissent sur grand écran dans L'arme
fatale 3,
toujours réalisé par Richard Donner...
Il est impossible de croire (ou quelque chose m'a toujours échappé) à cette fameuse coïncidence qui fait que tous les malfrats auxquels Riggs semble s'attaquer... sont reliés à l'assassinat de sa femme. On nous prend pour des pélicans ?
RépondreSupprimerSi le premier volet est un vrai bijou, je n'ai jamais pu me faire à l'indigence de Donner et son équipe qui, lorsqu'une belle affaire lucrative se présente, jouent la facilité sur le plan scénaristique.
Et sur la forme... ces accents de comédie caractéristiques des comédies hollywoodiennes sont proprement insupportables : totalement ou presque absente dans le premier film, cette tendance n'a fait que se confirmer et empirer jusqu'au ridicule par la suite. Heureusement que Jet Li est venu redonner un peu de froideur et de sérieux dans le dernier épisode de la saga.
Si Arme Fatale 5 il doit y avoir... je souhaite que Gibson s'émancipe de tous les codes humoristiques de Donner.
Mechanix
Ah, le duo d'acteurs aux personnages antagonistes qui doivent faire équipe, un grand classique du cinéma, des films de Veber au "Seven" de Fincher...
RépondreSupprimerPesci... insupportable. Film (série) parfois drôle, souvent lourd(e)...