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jeudi 28 septembre 2023

Below de David Twohy (2002) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Encore un film de guerre ? Encore une histoire se situant lors de la confrontation avec l'Allemagne nazie ? Encore un film de sous-marin ? Oui... et non. Si l'on tient compte du fait que Below s'inscrit également dans le genre fantastique, le spectateur a toutes les bonnes raisons d'être intrigué. D'autant plus que le réalisateur n'est autre que David Twohy, un sympathique artisan généralement attiré par le fantastique et la science-fiction puisqu'on lui doit le méconnu mais excellent Timescape, le passager du futur en 1991, The Arrival en 1996 ainsi que les trois volets de la franchise Les Chroniques de Riddick entre 2000 et 2013 (un quatrième volet intitulé Riddick : Furya est actuellement en cours de production). L'équipage de l'USS Tiger Shark accueille à son bord trois rescapés d'un navire britannique qui a coulé et dont une grande majorité de l'équipage et des passagers a péri. Deux hommes et une femme. Ou plutôt, selon les termes employés par les membres de l'USS Tiger Shark, une pépée, une poulette, une femelle, une bergère, une gonzesse. Le machisme s'exprime donc à fond, mais également, une certaine inquiétude chez la plupart d'entre eux. En effet, il est bien connu que la présence d'une femme à bord d'un véhicule marin (navire, sous-marin, etc...) porte malheur. À dire vrai, la compagnie d'un passager de sexe féminin est surtout synonyme de plusieurs types de frustrations comme le manque de sexualité, la jalousie et la convoitise. Passée cette anecdote, Below est une très bonne surprise conduite par un réalisateur qui sait saupoudrer son œuvre de moments de tension véritablement intenses. Convoquant ainsi le fantastique, David Twohy sort des strictes contingences habituellement visibles dans le cinéma de guerre pour inscrire son œuvre dans un climat de tension traversé par des vagues de manifestations surnaturelles. Spoilons donc un peu... mais pas trop. Comme le découvrira plus ou moins la rescapée britannique prénommée Claire (l'actrice Olivia Williams, laquelle interprète une infirmière contrainte de rester dans sa cabine après avoir caché au commandant de l'USS Tiger Shark que l'un des deux autres passagers du navire qui a coulé était allemand), il se cache derrière l'autorité du lieutenant Brice une certaine ambiguïté.


En effet, l'homme semble avoir pris le commandement du sous-marin après un grave accident ayant causé la mort du lieutenant Winters qui était à l'origine le commandant de l'USS Tiger Shark. L'intrigue de Below tournera donc notamment autour du mystère qui entoure cette affaire mais également autour des événements étranges qui vont se produire lors du récit. Le réalisateur convoque le fantastique et l'épouvante dans un cadre déjà relativement anxiogène. L’exiguïté du sous-marin et la nervosité de son équipage fasse aux événements conduisent à quelques moments de tension particulièrement intense auxquels s'ajoutent des visions cauchemardesques plutôt convaincantes. Les acteurs Bruce Greenwood et Holt McCallany retranscrivent parfaitement le sentiment de folie qui s'empare des hommes face à la menace d'une présence surnaturelle couplée à celle d'un navire ennemi les traquant au dessus de leur tête. Se sentant menacé, Brice tue le rescapé allemand. Son corps emmitouflé d'un drap repose à bord du sous-marin jusqu'à son rejet dans l'océan. Mais d'ici là, une voix d'outre-tombe semble en sortir. Premier symptôme d'une série d'événements ''extraordinaires'' qui conduiront les quelques rares survivants de l'USS Tiger Shark à vivre des instants de pure terreur. L'on se souviendra sans doute longtemps de la visite des sections du sous-marin entièrement carbonisées. Une séquence lors de laquelle Loomis (Holt McCallany) s'arrêtera un instant sur son propre reflet... Bien moins connu que U-571 de Jonathan Mostow ou de À la poursuite d'Octobre rouge de John McTiernan, Below brille cependant pour ses nombreuses qualités. Et même si la caractérisation de ses personnages se résume à une peau de chagrin de laquelle découle une empathie se figeant dans de ridicules proportions, le film permet de passer un sacré bon moment sous l'eau, dans un contexte particulièrement anxiogène...

 

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