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samedi 24 juin 2023

The Banishing : la demeure du mal de Christopher Smith (2020) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Pour les amateurs de films d'horreur, Christopher Smith évoque de savoureux frissons et de doux souvenirs. Oh, bien entendu, son nom provoquera moins d'émois auprès du tout Hollywood. Mais pour les fans de petites productions horrifiques, de séries B de ''grand standing'', ce réalisateur marque en général d'une empreinte sanglante les mémoires chaque fois qu'il entreprend sa carrière sous l'angle du fantastique, de l'horreur et de l'épouvante. Car après avoir signé à la fin du siècle dernier le drame The Day Grandad Went Blind, il mettra cinq ans pour réaliser son second long-métrage intitulé Creep. Version moderne et plus ou moins officielle de l'excellent Death Line que réalisa trente-deux ans auparavant l'américain Gary Sherman en 1972. Une œuvre ayant fêté ses cinquante ans l'année passée et qui pourtant demeure encore aujourd'hui étonnamment glauque. Deux ans plus tard, Christopher Smith nous livre un Severance d'excellente facture avant de réaliser le sympathique Triangle. Une œuvre originale située sur un bateau de croisière et mélangeant boucle temporelle et Slasher ! Un pari risqué pour un résultat qui dépasse les espérances. Puis vient le tour l'année suivante de Black Death qui vient définitivement confirmer que le talent du bonhomme est bien réel et n'a rien à voir avec le hasard. S'ensuit la mini-série d'aventures fantastiques Labyrinth, et surtout la comédie familiale Get Santa qui laisse présumer que Christopher a peut-être tout dit sur le sujet de l'horreur ou en a assez. En 2016, il continue de s'éloigner de son genre de prédilection avec le Road-Movie/Thriller Detour. Puis retour sur le petit écran avec les séries Curfew en 2019 et Alex Rider l'année suivante. Cette même année où sort The Banishing : la demeure du mal. Un retour aux origines ? Oui ! Un retour fracassant ? Pas sûr. Cela dépend en fait de quel côté de la barrière l'on se situe. Car l'avant-dernier long-métrage de Christopher Smith (Nous attendons avec ferveur Consecration) peut s'avérer en effet fracassant en ce sens où il peut faire s'effondrer toutes les illusions. Celles qui firent naître à son annonce le retour de l'un de ces cinéastes que l'on chérit chaque fois que son nom est prononcé et que les fans sont informés d'un nouveau projet ! Il semblerait presque que The Banishing se positionne comme le second volet d'une trilogie horrifico-religieuse débutée dix ans plus tôt avec Black Death et dont la conclusion devrait donc prochainement nous apparaître sous la forme de son dernier né. C'est peut-être aussi supposer un peu trop rapidement la chose tant celui-ci déçoit...


En effet, bien que d'un point de vue esthétique The Banishing nous en mette parfois plein la vue et que certaines séquences se montrent réellement anxiogènes, la gourmandise du réalisateur et de ses scénaristes qui s'y sont mis à trois pour concevoir le script (David Beton, Ray Bogdanovich et Dean Lines) nuit gravement au film autant qu'à la compréhension du spectateur qui après des débuts plutôt calmes va être emporté dans un tourbillon d'idées qui finiront de l'achever. Mais cela, malheureusement, pas dans le bon sens du terme. D'emblée, Christopher Smith grille quelques cartouches en ouvrant les hostilités avec une séquence lors de laquelle, une femme et massacrée dans son lit par son vicaire d'époux qui ensuite se pend. Viennent alors s'installer dans leur superbe mais quelque peu lugubre demeure un couple et leur fille (John Heffernan, Jessica Brown Findlay et Anya McKenna-Bruce). Comme l'ancien propriétaire, l'homme est lui aussi vicaire. Le scénario ne fait donc pas longtemps mystère des risques que vont encourir nos jeunes ''tourtereaux'' et leur gamine. Le spectateur conclura donc très vite qu'écrire un scénario à trois n'est pas forcément la preuve de son originalité. Là où le film l'est, original, c'est dans sa construction totalement bancale mélangeant divers types de manifestations propres au genre mais dont l'émulsion, ici, ne prend jamais vraiment. Christopher Smith a beau asséner son œuvre de quelques visions authentiquement horrifiques, avoir peur, trembler, suffoquer ou sursauter son des données qui malheureusement ne seront pas à prendre en compte dans le cas de ce long-métrage trop brouillon et donc parfois incompréhensible. Un fait particulièrement notable au niveau du montage. En effet, l'on a parfois et même très souvent l'impression que le réalisateur et son monteur Richard Smither on choisit de supprimer des scènes essentielles afin d’accélérer le rythme. Ce qui fait que mises bout à bout, les séquences s'enchaînent sans trop de cohésion. Bref, l'on retiendra avant tout autre chose la photographie de Sarah Cunningham. Pour le reste, ce fatras de bonnes idées qui auraient méritées d'être séparées les unes des autres pour en faire deux ou trois films à part entière rend la lecture de l'ensemble quasiment illisible...

 

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