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dimanche 25 juin 2023

Gli Imbroglioni de Lucio Fulci (1963) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

L'année suivant la sortie de Il Due de la Legione, le réalisateur italien Lucio Fulci abandonne un temps le duo formé par Franco Franchi et Ciccio Ingrassia et met en scène dans le rôle principal de Uno Strano Tipo, Adriano Celentano, connu chez nous pour sa carrière de chanteur mais qui dans son pays d'origine fut également connu pour avoir joué dans de nombreux longs-métrages entre 1956 et 1992. La même année, Lucio Fulci réalise Gli Imbroglioni dans lequel il retrouve Franco Franchi et Ciccio Ingrassia, lesquels ne sont pas les seuls protagonistes puisque le réalisateur les convie tout comme d'autres interprètes à participer à une œuvre plus proche du film à sketchs que ce qu'à l'habitude de mettre en scène le futur auteur de La longue nuit de l'exorcisme, L'emmurée vivante ou La maison près du cimetière. Traduit chez nous sous le titre Les filous font la loi et scripté par Giuseppe Moccia, Vittorio Vighi, Mario Guerra, Franco Castellano et Lucio Fulci lui-même, Gli Imbroglioni est purement humoristique. Et si même Franco Franchi et Ciccio Ingrassia semblent être noyés parmi un nombre important d'interprètes qui tout comme eux vont incarner des personnages confrontés à un juge (l'acteur José Luis López Vázquez), le réalisateur leur permettra d'intervenir à trois reprises. L'action du long-métrage se déroule donc dans la salle d'un tribunal rempli de visiteurs venus assister aux différents procès que devra juger un seul homme dont nous suivons donc une journée débutant par une altercation avec un homme qui s'avérera être la première personne qu'il aura à juger. Débarquent alors Franco Franchi et Ciccio Ingrassia dans les rôles de Salvatore Di Carmine et Napoleone Palumbo. Criant leur innocence concernant une escroquerie dont fut victime un antiquaire du nom d'Antonio Monterosi (l'acteur Xan das Bolas), les deux hommes vont devoir justifier de leur actes. C'est ainsi donc que l'on découvre le principe de Gli Imbroglioni qui sur une durée n'excédant pas les quatre-vingt cinq minutes valsera entre des séquences filmées dans la section civile du tribunal de première instance de Rome et des flash-back revenant sur les événements qui menèrent les divers protagonistes à se retrouver face au juge. Le concept étant ce qu'il est, on navigue entre des séquences franchement réussies tandis que d'autres s'avèrent nettement moins passionnantes...


Dans l'ordre, et à la suite du récit entourant nos deux habituels escrocs (dans Il Due de la Legione Franco Franchi et Ciccio Ingrassia tentèrent d'escroquer les napolitains au Bonneteau tandis qu'ils incarneront en 1964 des cambrioleurs dans 002 Angenti Segretissimi), nous assistons au procès de deux hommes dont l'un a frappé le second pour avoir ''rêvé' de son épouse, à celui de deux bonnes sœurs ayant insulté et malmené un brigadier de police durant son service, puis notre duo de comiques réapparaît à nouveau à l'image afin de s'expliquer sur les origines de leur patronyme lors d'une séquence totalement chaotique. Viennent ensuite à la barre un couple qui se déchire, la mère avocate de la jeune femme tentant de discréditer l'époux en question. Il s'agit là de l'une des séquences les plus intéressantes du long-métrage. Les scénaristes font preuve d'une imagination florissante en faisant passer le mari (Aroldo Tieri dans le rôle de Monsieur Taverna) pour un coureur de jupons tandis que l'avocat de ce dernier cherche à faire passer son épouse (l'actrice Dominique Boschero) pour une fille facile. Il s'agira là de la séquence la plus longue. Lucio Fulci choisi d'ailleurs l'option de la mettre en ''couveuse'' lors d'une suspension de séance, le temps de mettre une troisième et dernière fois en scène Franco Franchi et Ciccio Ingrassia au cœur d'une nouvelle escroquerie lors de laquelle, leurs personnages respectifs tenteront une dernière filouterie dont la victime sera un touriste allemand désireux de mettre la main sur une ancienne momie ! Dans l'ensemble, Gli Imbroglioni est vraiment plaisant à regarder. Les interprètes féminines (Dominique Boschero, Antonella Lualdi, Luciana Gilli, etc...) sont, comme d'habitude, souvent séduisantes tandis que les acteurs masculins s'en donnent à cœur joie en incarnant leur personnage avec grandiloquence lors de scènes parfois savoureuses (Aroldo Tieri grimaçant dans son cabinet de médecin généraliste tel un pervers sexuel ou plus tard, semant la pagaille en écoutant la retransmission radio d'un match de football lors de l'enterrement de la tante de son épouse)...

 

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