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jeudi 22 juin 2023

Alien, la créature des abysses (Alien Degli Abissi) d'Antonio Margheriti (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Redécouvrir plus de trente ans après sa sortie l'un des trésors du nanar est un privilège que tout amateur se doit de s'accorder. Un véritable moment de fraîcheur sous des températures extrêmes. Des lignes de dialogues dont la teneur demeure aussi raffinée que d'écouter un pilier de bar raconter des blagues salaces en levant le coude adossé au zinc de son bistrot préféré. L'un des atouts majeurs constituant généralement le sel de ce genre de productions transalpines des années quatre-vingt provient bien entendu du doublage français. Une ''qualité'' que l'on ne cessera jamais de vanter tant elle participe de l'élaboration d'un mythe s'offrant lors d'une soirée pizza/bière entre potes. Alien, la créature des abysses d'Antonio Margheriti s'affranchit des codes de la science-fiction dont il semble être la navrante actualisation (le titre original, Alien Degli Abissi, signifie Alien des abysses et mise sur le succès passé du Alien, le huitième passager de Ridley Scott) pour nous proposer une aventure sur le sol de notre planète en ne situant non plus son action dans l'espace mais sur une île des Antilles où un certain Colonel Kovacks (l'acteur Charles ''Rambo II : la mission'' Napier) est le chef d'un projet scientifique sans scrupules qui se débarrasse de déchets radioactifs directement au cœur d'un volcan en activité. L'héroïne au très original prénom de Jane (la blonde italienne Marina Giulia Cavalli) et son binôme, le photographe Lee (Robert Marius) débarquent à bord d'une petite embarcation malgré les avertissements d'un proche du colonel qui somme les curieux de quitter les lieux. Lee est kidnappé mais Jane parvient à prendre la fuite en pleine jungle où elle tombe sur l'herpétologue Bob (Daniel Bosch), lequel va aider la jeune femme à retrouver Lee tout en profitant de la situation pour lui tâter les nichons alors même qu'ils viennent tout juste de faire connaissance. Le genre de type ayant assez de raison pour laisser s'exprimer ses hormones de mâle en rut tout en égarant en chemin sa ceinture-cartouchière, le con ! Comment pourrait-on d'ailleurs lui reprocher de ne pas vouloir tenter d'aborder la jolie et sexy Jane dont la chemise trempée de sueur laisse pointer deux merveilleux petits tétons ? Alors même que trois hommes armés de mitraillettes tentent de déforester les lieux à la manière de Bill Duke/Mac Elliot de Predator de John McTiernan sorti deux ans auparavant ?


Alien, la créature des abysses transpire le budget de misère. Le plan du volcan en éruption (une pauvre maquette) suffit à se rendre compte des déplorables capacités mises en œuvre autour de ce film qui n'est en rien une pâle copie du long-métrage de Ridley Scott puisqu'il n'a rien de commun même si pourtant, et sans doute par goût du vice, Antonio Margheriti tente de nous faire croire le contraire. Que l'on se rassure tout de même. Sans atteindre les qualités de certaines productions notamment signées de Ruggero Deodato, le film vaut bien mieux que la plupart des longs-métrages réalisés par Lamberto Bava. La logique tordue de ce genre de production veut qu'après avoir été poursuivis par trois représentants de la loi et après avoir assisté à leur mort dans d'atroces circonstances, Jane et Bob se réconfortent devant un dîner aux chandelles, sourire aux lèvres, et ce alors que Lee est toujours porté disparu ! Du rôle le plus important au plus insignifiant, qualitativement, c'est la disette. Ne parlons même pas des figurants orbitant autour d'un Charles Napier agressif, grimaçant. Tous arborent le faciès enfariné et la motivation des employés de la centrale nucléaire V.I. Lénine de Tchernobyl qui le soir du 25 avril 1986 furent au centre de la plus terrible catastrophe nucléaire de tous les temps. Bon, tout ceci étant déjà bien navrant, quand donc va apparaître le fameux alien du titre ? Hérésie ou réalité ? La réponse s'affichera à l'écran après que le spectateur aura tout de même patienté durant plus de soixante minutes pour pouvoir espérer entrapercevoir la créature en question. En réalité, une longue et imposante patte noire surmontée d'une énorme pince. Bref, un crustacé dont l’entièreté ne nous sera révélée que lors de l'affrontement final entre lui et Jane. Une séquence pillant ouvertement le combat qui opposa Rupley à la reine xénomorphe dans Aliens, le retour de James Cameron. Vous l'aurez compris, Alien, la créature des abysses s'avère relativement désolant. Heureusement, les choses s'accélèrent durant les vingt dernières minutes et le film bénéficie d'un rythme plutôt soutenu et agrémenté par des explosions de maquettes, quelques tout petits effets gore, la mort du grand méchant pollueur et la victoire de l'écologiste avec en sus, un message environnemental...

 

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